mardi 11 mars 2014

Une belle saloperie Robert Littell ( roman policier américain )



                                              Une belle saloperie

            " ... Nul besoin d'être Philip Marlowe pour comprendre que j'étais dans le pétrin ... " Lémuel Gunn ( avec deux nn ! ) installé dans son mobile-home à Las Cruces n'a ce jour-là qu'une préoccupation, l'état de son compte épargne, aussi lorsque celle qu'il appelle Vendredi ( sa 1è visite a lieu un vendredi ) ou sa Comtesse aux pieds nus ( elle se présente à Lémuel sandales à la main ) lui propose de retrouver l'homme condamné mais en liberté sous caution, un appartement de 125000 dollars, disparu après avoir vidé le-dit logement, accepte-t-il. Il accroche sa grande caravane ( elle appartint, dit-il, à Douglas Fairbanks Jr ) à sa Studebaker année 50 et remonte vers Albuquerque. Ornella Neppi marionnettiste nièce d'un juge porte des traces de coups, a le sourire triste, Gunn ancien de la CIA détective au Nouveau Mexique après un désaccord avec la hiérarchie sait surtout "... couper des mèches pour piéger des kalachnikovs... " en Afghanistan, et combattre, passer des messages. Mais peut-être a-t-il vu trop de films avec Humphrey Bogart il sait conduire l'enquête et nous parcourons les routes du Névada où des familles de gangs moins fortes que celles de Las Végas ont créé des casinos. Oui vraiment Marlowe se serait trouvé à l'aise avec Gunn ( avec deux n ! ) sans chapeau ni imperméable. L'écriture de Littell est un salut à Chandler. Bullhead City sera l'étape clef  "... des hectares infinis de parcs de mobile-homes avaient remplacé les anciens champs de luzerne... " Le livre fourmille de références aux années sixties, malgré son parcours en Afghanistan Lémuel ne possède pas de téléphone portable, ignore le sens du mot googler. Un bon policier par l'auteur connu maître du genre et aussi ( voir par ailleurs ) de Mère Russie.



            

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire