mardi 20 octobre 2015

Le festival n'aura pas lieu Gilles Jacob (roman France )



                                           Le festival n'aura pas lieu

            1952 John Ford tourne Mogambo au Kenya, généralement de mauvaise humeur il a néanmoins accepté la présence d'un journaliste Lucien Fabas heureux d'avoir devancé un collègue anglais. Jeune et intimidé il observe les stars du film qui, peut-être sera sélectionné pour le festival de Cannes. Si Ford peut refuser la décision appartient à Hollywood. Mais sous les tentes, dans les bungalows les stars sont entourées, Ava Gardner de Bappie, sa soeur de dix ans son aînée, la suit partout dans le monde, à Madrid, et à Londres où elles s'installent en définitive, la jeune et jolie Grace Kelly, Clark Gable qui sait si bien rassurer cette dernière. Fabas, pour partie le double de l'auteur journaliste, ardent cinéphile, devenu secrétaire général du festival, revient en France. Amour amitié Lucien et Bappie se retrouvent épisodiquement ici ou là sur la planète, car travailler pour le plus grand festival de cinéma signifie visionner les films de nombreux pays. Sélection diplomatique et surtout convaincre les stars d'accepter le déplacement. Leur présence est indispensable pour la promotion des uns et des autres, et pour les journalistes. Secrétaire général puis président, Gilles Jacob nous introduit dans les coulisses du festival. 1968, Si Louis Malle fait partie du jury, de jeunes cinéastes tels François Truffaut, dans une France en grève le festival ne peut avoir lieu, Jean Luc Godard, Claude Berri, Géraldine Chaplin et Carlos Saura, approuvent l'arrêt des projections, Roman Polanski très occupé alors par Sharon Tate, les soutient mais quitte Cannes. La vie de directeur de festival cette année-là est extrêmement difficile, et le 21è festival de Cannes commencé le 10 s'arrête neuf jours plus tard. Et les amours durant cette période sont déprimées, le personnel des hôtels en grève. Lucien Fabas de retour à Genève auprès de sa femme quittée quelques années plus tard. John Ford enchaîne les films, il dit être un artisan, " ...on me donne un scénario je le tourne.... " Avec légèreté un peu mélancolique, l'auteur écrit un roman, souvenirs de ses longues années à la tête du festival de cinéma de Cannes. La boisson à bulles, compagne des heures tristes et gaies.









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