Affichage des articles dont le libellé est Lettres à Madeleine 17. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Lettres à Madeleine 17. Afficher tous les articles

dimanche 11 mars 2012

Lettres à Madeleine 17 Apollinaire

                       
                                                                                                    Lettre à Madeleine

                                              ( le 25 Apollinaire joint  " A l'ITALIE " unique exemplaire à sa   lettre.
                                              " Je suis maintenant maréchal des logis et je suis très fier de cet avancement "
                                            le 26 il répond à Madeleine qui semble ne pas apprécier "  l'Hérésiarque
                                             ... " C'est un livre qui n'est peut-être point pour les femmes...
                           
                                   le 30 devenu observateur" ... dans un observatoire sur une crête  désolée arrosée
                                   par les marmites. J'ai fait un encrier dans un 150 explosif boche . Il faut que j'obtienne
                                   la permission de vous l'envoyer. " Par ailleurs "... Je ne peux vous dire pourquoi, ma
                                   chérie, dans la 1er 15nne de septembre je serai très très exposé... "

                                                                                                                  

                                              1er septembre 1915
entrée d'un abri de poilu

                     Après avoir été obsevateur aux lueurs quelques jours je suis maintenant  chef de pièce au canon. Me voici confiné loin de tout sur la ligne de feu. Plus de cheval sauf en cas de départ. Je vous écrirai plus longuement  et peut-être aurai-je le temps de travailler. J'ai dû laisser à l'échelon presque tout ce que j'ai.
J'ai cependant ici presque toutes vos lettres sauf la dernière qui me donne l'adresse à Narbonne mais je crois
en être sûr aussi n'hésité-je point à vous y écrire mon amour. Ces mois passés par votre frère à Fontainebleau ont dû lui faire du bien. Ici on est séparé du monde et comme ça va être la grande grande fête nous vivons dans des trous très grands et très profonds.
                    J'ai reçu de vos soeurs Denise Marthe et Anne et de vos frères Pierre et Emile une lettre collective qui est le plus joli poème pastoral que je sache. Je leur ai répondu vivement mais courtement car en ce moment j'ai peu de temps, me devant mettre au courant. Remerciez-les bien, ils sont charmants. Pierre et Anne vous ressemblent le plus Pierre surtout. Aussitôt que j'aurai une photo vous l'enverrai.
                    J'ai parlé d'Alger uniquement parce que je croyais qu'il fallait y passer, c'est tout. Mais je n'ai aucune raison d'y aller. Je suis très peu ferré sur la géographie de l'Algérie. Donc Port-Vendres et Oran. Port-Vendres quel augure exquis. Je vous ai connu à Nice ville de la Victoire et vous joindrai en passant par Port-Vendres qui étymologiquement signifie Port de Vénus, c'est-à-dire de la beaué et de l'amour, ce que vous êtes ma chérie tant aimée, mes délices.
                   Je prends tout vous que me donnez si gentiment si passionnément et votre bouche est à moi . Je t'aime, ma Madeleine et je t'adore. Ton

                                                                                                          Gui