museumtv.art
La fausse morte
Humblement, tendrement, sur le tombeau charmant,
Sur l'insensible monument,
Que d'ombres, d'abandons, et d'amour prodiguée,
Forme ta grâce fatiguée,
Je meurs, je meurs sur toi, je tombe et m'abats,
Mais à peine abattu sur le sépulcre bas,
Cette morte apparente, en qui revient la vie,
Frémit, rouvre les yeux, m'illumine et me mord,
Et m'arrache toujours une nouvelle mort
Plus précieuse que la vie.
Paul Valéry
( 1921 )
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire