samedi 22 juin 2013

Brunetti et le mauvais augure Donna Leon ( Policier )





                                                  Brunetti et le mauvais augure


            Il y a Venise d'abord. Et ses ponts, ses églises, ses tramezzini, et puis l'enquête évidemment. Donna Leon écrit un livre plus politique que policier. Certes il y a meurtre au quart du livre, mais auparavant des digressions sur les débordements qui traquent les touristes à Venise, vols, rapts, sur l'arrivée d'innombrables sans-papiers venus de l'est, du sud, et la chaleur. Canicule en juillet, août et des inspecteurs "... assommés par le soleil... transformé en four le Campo San Lorenzo... il avait l'impression que les rayons s'ouvraient un chemin dans ses vêtements en les calcinant lentement... " Néanmoins Brunetti examine attentivement le problème que pose une tante de l'inspecteur Vianello, très intéressée par les horoscopes, vide les comptes bancaires de la famille au profit d'un escroc psychologue sans diplôme, disparu puis réapparu sous une fausse identité et mage soignant avec des tisanes. Mais remontant les contacts les inspecteurs arrivent à un laboratoire où les résultats d'analyses sont visiblement falsifiés. Le silence de la Questure aiguillonne Brunetti et toute une ramification de corruption le retient dans la Serenissime alors qu'il croit prendre ses vacances à la montagne et porter des pulls-over. L'auteur raconte la Venise des Vénitiens. Pourquoi un propriétaire loue-t-il 450 euros des appartements de 150 m2 dans un palazzo ? Corruption également au Tribunal, où des dossiers incomplets ou égarés repoussent indéfiniment les procès toujours au détriment des dépossédés. Une juge corruptrice, une mère aux joues roses et au regard cruel, un greffier gay, homme apprécié de son entourage. L'histoire d'un moment de la vie quotidienne des Vénitiens.

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