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Ozu
Lorsque Yasujirô Ozu naît le 12 décembre 1903 il n'imagine pas qu'un jour il sera reçu par l'empereur lui-même, au Palais d'été, à Tokyo, recevoir " Le Prix de l'Académie des Arts du Japon " pour l'ensemble de son oeuvre décerné le 23 mai 1959, et qu"il mourra en 1963 le 12 décembre. Sa mère est morte à 89 ans, elle vivait dans la petite maison qu'il a fait construire au bord d'une falaise friable, et souhaitait que son fils abandonne ce métier de cinéaste qui l'oblige à penser trop pour écrire les scenari avec son ami Noda, Ecrire et boire. Buveur invétéré il ne cessera qu'en de courtes périodes, de se munir de ses munitions, flacons de saké, whisky. Il aime infiniment Tokyo, la montagne aussi, qu'il parcourt. Le livre Ozu est un merveilleux hommage au Pays du Soleil levant, à Tokyo et à ses jardins cachés, aux rues, aux trains. Et dans un style infiniment simple nous entrons dans la pensée d'Ozu, le réalisateur qui posait ses caméras à hauteur d'homme, 80 cm, lui-même est très grand, aime rire, boire et manger, mais " ...... pourquoi les acteurs sourient toujours même lorsqu'ils traversent un drame, pourquoi les personnes sont filmées de si bas....... pourquoi jamais aucun mouvement, ni travelling....... les décors sont remplis de rectangles....... la géométrie commande le monde....... ajoutant mystérieusement, le plus grand carré n'a pas d'angle...... " Et gourmand de vie il essaie aussi d'être présent lorsque fleurissent les cerisiers. Il oblige ses acteurs à de multiples répétitions. Au contraire de certains de ses confrères, Kurozawa et d'autres, il filme le quotidien, pas de grandes fresques historiques. Mais comme eux Mizoguchi, Imamura, honorés par les palmes académiques, il meurt pensant qu'il sera éternel. Un merveilleux livre si on aime le cinéma d'Ozu. De plus l'auteur semble avoir trempé son stylo dans une encre venue du Pays du matin calme. Mais en fait il s'est basé sur les carnets du cinéaste, ce qui donne cet aspect de vérité. Le roman est court de même les chapitres.
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