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L E G E N D E
Philippe Sollers adolescent à Bordeaux. De ces moments joyeux avec une jeune Daphné, chapitre " Appel " et une réflexion sur le temps." .... M'habituer à être un passager de l'espace... " Puis Daphné jeune bourgeoise est retrouvée plus tard, vivant en couple avec une avocate comme elle, ce qui ne les empêchera pas de reprendre leur liaison, discrètement pensent-ils. Daphné est le point fixe entre de courts chapitres prétextes à considération sur la période que nous vivons rapprochée aux écrits des grands anciens. Et c'est merveilleux. Sollers l'a maintes fois pratiqué, passer de Picasso à St Jérôme et d'autres évidemment. Mais de plus l'auteur aime la peinture et il décrit les tableaux qui l'inspirent, ou Sollers et la musique, Mozart maçon et le rapport avec les sonates notamment la 20 è qu'il aurait composée après son initiation. Dans " Tableau " Apollon, amoureux de Daphné peint par Nicolas Poussin nous est conté en quelques mots l'accrochage de l'oeuvre au Louvre, et suit Sollers autobiographe "...... Je ne vais presque pas au cinéma, mais je ne me lasse pas des séries télévisées les plus connes. Il y en a plein le matin........ " Sollers et sa Légende, distribue au fil des livres des secrets qui n'en sont pas, et les lecteurs construisent ainsi son image. " Désennuie " 1888 Nietzsche " proclame la naissance d'un nouveau calendrier....... " et revoilà St Jérôme. Dans " Blasphèmes " vie sexuelle expliquée aux jeunes gens dans les manuels scolaires " ...... L'érotisme de chaque être humain dépend de son autoérotisme....... Il faut traquer l'obscurantisme dans les moindres détails. En politique à droite, à gauche, à l'extrême-droite, à l'extrême-gauche, et surtout au centre, où il a tendance à s'étaler avec suffisance. Il faut le démasquer dans toutes ses impostures...... " Un joli chapitre " Logique " où la logique du silence est " musicale ", dit l'auteur, puis " ..... Tu ne me chercherais pas si tu ne m'avais déjà trouvé ". Logique, mais " Remerciement " et revoici Picasso " ...... ce prédateur sexuel majeur qui a osé dire de lui-même cette phrase scandaleuse : Je ne cherche pas, je trouve. " Puis tout de suite Sollers interroge : " Y a-t-il un moyen de toujours trouver sans jamais chercher ? " Remerciements au poète chinois pour entre autres ce quatrain : " Les vivants sont des voyageurs,
Les morts sont rentrés chez eux,
Un bref passage entre ciel et terre,
Et nous retournons à la poussière. "
Chapitre intéressant " Espérance ". Philippe Sollers à Vienne devant un tableau au Musée historique " L'espérance nouvellement couronnée ( 1782 ) " .......Le compas, l'équerre, la quadrature du cercle. Les concertos de Mozart sont des cercles......... " Dans ces pages, un peu plus de 3, il est question des ravages des guerres du XXè siècle, outre Mozart, Nietszche et Hugo. Picorer ici c'est nourrir ou renouveler ou rafraîchir des souvenirs. La dernière partie de ce livre, personnellement l'un des meilleurs de l'auteur qui revient sur la philosophie chinoise, comme d'habitue, mais il disserte, les prières, " le Notre Père et le Je vous salue Marie ". Et enfin quelques lignes pour clore titrées " Verbe ". Dieu, la littérature des anciens sont- ils morts ? En repos ? 120 pages. Philippe Sollers, né en 1936, il l'écrit, ce n'est pas une indiscrétion, nous donne un petit ouvrage vivant, à conserver près de soi, bon pour nourrir les conversations qui sombrent dans l'ennui. Bonne lecture.
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