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La patience de l'immortelle
Une histoire corse. Un roman policier bourré de références littéraires, de Mérimée et sa Colomba en passant par la mythologie mais encore ? Des ballades à travers le maquis, en petite voiture ou en énorme 4x4 en ce froid mois de janvier. Ecrit à la première personne la détective privée Boccanera quinquagénaire avouée est une enfant du pays, rappelée au village alors qu'elle déroule son talent de découvreuse d'indices et autres ( voir les précédents volumes de l'auteur ) à Nice ( 8 heures de bateau et 2 heures Toulon Nice en train ). Rappelée par son ex compagnon commandant de gendarmerie à Ajaccio, à la suite de la découverte du corps de leur nièce Létizia Paoli dans le coffre de sa voiture calcinée. Et se profilent des personnages forts, des femmes, mère et tante, butées, farouches, l'ancien maire avec qui elle joue un " poker communiste " rencontré chez Ange, barbu, plutôt taiseux, dans l'unique café où la wifi est accessible dans ce tout petit bourg aux maisons disséminées, en grosses pierres. Après les reconnaissances à la mode du pays, Boccanera rapproche le métier de l'assassinat de la jeune femme. La conclusion est étonnante. Létizia était journaliste en poste à Fr 3 Corse, mariée à un journaliste du bureau des sports de la station. Ils ont une petite fille fréquemment décrite avec tendresse, installée chez sa grand'mère Antoinette, mère de Letizia et belle-mère de Jean Noël lui aussi disparu, introuvable. Boccanera cherche, sans oublier les codes, les règles de voisinage durcies par ce meurtre. Letizia outre sa présentation du journal était aussi reporter et après quelques tâtonnements et un rendez-vous avec un berger sec et taciturne qui vit dans une maison partagée avec ses fromages malodorants, et c'est la découverte des problèmes des agriculteurs corses confrontés à la spéculation immobilière. L'enquêtrice effarée, bien guidée par quelques valeureux, comprend la dangerosité des sujets que la journaliste voulait traiter, devant les trous laissés après le déracinement d'oliviers pour certains millénaires mais aussi la terrible bactérie tueuse la Xylella, afin de rendre constructibles des terres agricoles. Sur le sujet la belle-soeur d'Antoinette et veuve troublante, donne des réponses lapidaires aux questions de Boccanera. La Corse en hiver et un court cours d'histoire. Ghjulia Boccanera s'offre un petit intermède avec un jeune corse Expressions corses, maquis, animaux et dignité corses des premières lignes cette histoire qui pourrait être lugubre est racontée d'une plume alerte, avec drôlerie.
Bon roman, bonne lecture et bon voyage autour de Propriano et de votre chambre chers bibliorêveurs.😌
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