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dimanche 22 mars 2020

Anecdotes et Réflexions d'hier pour aujourd'hui 111 Samuel Pepys ( Journal Angleterre )

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                                                                                                                       17 février 1664

            Levé, et avec ma femme, la laissant chez son père à Long Acre, dans un quartier si mal famé, parmi toutes les maisons de débauche que j'étais inquiet de la voir là-bas. Puis à Whitehall, allant et venant, parlant avec Mr Pearse qui me dit que le roi donna à milord Fitzgerald deux baux qui appartiennent en fait à la reine, d'une valeur de 20 000 livres, et qu'on en jase beaucoup, et d'autres choses de cette sorte que je suis navré d'apprendre. Nous fîmes une promenade autour du parc avec grand plaisir avant de revenir. Ne trouvant pas le temps de parler à milord d'Albermarle, j'allai à pied à la nouvelle Bourse où je rencontrai ma femme chez notre belle Doll. Je la ramenai à la maison ainsi que Creed que je rencontrai..... Dîner à la maison où je trouvai un excellent mastiff nommé Towzer envoyé par un chirurgien. Après dîner j'emmenai de nouveau ma femme en voiture, laissant Creed à Greshal College, dont il est maintenant le virtuosi, et à Whitehall où je lus une communication sur Tanger à milord le duc d'Albermarle dans la chambre du Conseil. Puis chez Mrs Hunt pour chercher ma femme, et retour directement en voiture à la maison puis au bureau jusqu'à 3 heures du matin, ayant beaucoup parlé avec Mr Cutler. Il m'a raconté comment les Hollandais nous traitent à l'étranger et ne nous apprécient nulle part. Il ajoute que Mr Rider et lui ont trouvé de bonnes raisons d'écarter le capitaine Cocke de leur compagnie car il leur a joué des tours déloyaux et grossiers et a causé sa propre ruine en abusant tout un chacun par sa prétention d'avoir de l'esprit. De même sir Richard Ford, ce sont tous deux hommes pleins d'esprit.
            Sir William Rider resta avec moi jusqu'à environ minuit, car nous étions occupés à comprendre comment Mr Wood mesurait ses mâts, ce à quoi j'arrivais si bien avant que l'on jugea que je négociais durement avec Wood, mais à ma grande honte je ne compris pas mieux, j'espère néanmoins que l'on pense de moi, faire de nouvelles économies pour le roi. Impatient d'en finir, la tête pleine de notions confuses et embrouillées, sans être arrivé en rien à une compréhension distincte, j'avais décidé de veiller, ce que je fis. Il est maintenant sur le point de sonner 4 heures, suis tout seul, gelé et ma chandelle n'a plus de quoi m'éclairer jusque chez moi. Ayant cependant acquis une compréhension certaine de l'affaire et l'ayant élucidée par écrit, je rentrai à la maison et, au lit l'esprit rasséréné. La servante veillait pour m'attendre, les autres tous couchés. Je mangeai et bus un peu et, au lit, las, ayant sommeil, froid et mal à la tête.


                                                                                                                      18 février

            Appelé au bureau, bien contre mon gré je me levai, ayant fort mal à la tête, et au bureau, où j'arguai utilement pour le roi de ce que j'ai préparé cette nuit contre Mr Wood, mais n'amenai l'affaire à aucune conclusion. Beaucoup de travail jusqu'à midi, puis avec Mr Coventry au bureau de la Compagnie africaine. J'examinai les comptes de milord Peterborough. A dîner excellente conversation avec sir George Carteret de d'autres de la Cie africaine. Puis terminai les comptes un peu plus tard. Rentré directement à la maison, ayant grande douleur de tête et somnolent. Après avoir un peu travaillé au bureau et écrit à mon père pour lui proposer le mastiff, rentrai à la maison et, au lit, alors qu'il faisait encore jour, vers 6 heures, et m'endormis. Réveillé vers minuit quand ma femme  vint se coucher, me rendormis jusqu'au matin.


                                                                                                                  19 février

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elevage english mastiff            Levé, la tête bien remise, rasé et au bureau. Mr Cutler vint se promener et discuter avec moi fort longtemps, puis allâmes à la Bourse et, comme il était tôt, il me cita en exemple plusieurs hommes remarquables qui s'étaient élevés à la Bourse, à force de diligence et d'épargne. Il parla aussi de sa propre fortune et comment on lui accorda de plus en plus de crédit, alors que sa fortune ne se montait pas vraiment à 1 100 livres il eut 100 000 livres de crédit. Il parla aussi de sir William Rider, comment il s'est élevé, et d'autres encore. Sir John Banks nous rejoignit, il nous raconta certaines transactions de la Compagnie des Indes orientales et comment dans son cas, lorsque les Hollandais lui devaient 64 000 livres à lui ainsi qu'à l'échevin Mico pour préjudice subi dans les Indes orientales, et qu'ils tardaient à lui payer cette somme, peu après la paix, Oliver Cromwell leur fit dire que s'ils ne payaient pas avant une certaine date il accorderait à ces négociants des lettres de marque sur eux. Ils eurent une si grande peur de lui qu'ils payèrent vite, jusqu'au dernier farthing.
            Un peu plus tard comme la Bourse se remplissait je traitai de nombreuses affaires et à deux heures allai avec mon oncle Wight chez lui où, comme convenu, nous emmenâmes nos femmes, elles en voiture avec Mr Maes et nous à pied, chez Mr Jaggard, marchand de salaisons dans Thames Street, à qui je fis une faveur car il est au nombre des fournisseurs subsistances peu fortunés. Sa femme que je n'avais pas vue depuis longtemps et qui est la fille du vieux Day, maître de mon oncle Wight, est une femme très ordinaire, mais ils ont de beaux enfants. Je pensai qu'ils avaient un train de vie assez modeste, mais ensuite je vis leur dîner, exclusivement du poisson présenté avec grand soin. Mais la compagnie n'étant pas bonne je ne pris aucun plaisir. Après dîner comme il n'y avait a pas d'affaires extraordinaires, nous nous séparâmes. Je rentrai de nouveau chez moi et emmenai ma femme prendre une voiture. Allâmes rendre visite aux dames Jemima et Paulina Montagu et à Mrs Elizabeth Pickering que nous trouvâmes dans la nouvelle maison de leur père dans Lincoln's Field, la maison pleine de saleté. Elles nous reçurent assez bien, mais je n'essayai pas de me comporter familièrement Après une brève visite...... nous repartîmes en voiture et ma femme rendit visite à sa cousine Scott qui est encore très malade, puis retour chez Jaggard, très bon dîner et vaisselle d'argent en grande quantité, et surtout, après dîner Mrs Jaggard, sur mes vives instances, joua de la viole mieux, je crois, que toute autre femme en Angleterre, seuls quelques maîtres jouent mieux. Je dois avouer que cela m'étonna beaucoup.... Je priai ensuite Maes de chanter, mais il le fit avec tant d'affectation que j'en fus ecoeuré.
            Vers 11 heures je raccompagnai ma tante à la maison, après avoir en chemin déposé ma femme à la maison. Elle me dit que les Jaggard ont la réputation d'être très riches, leur fortune atteint 10 ou 12 000 livres, et leur propriété à la campagne toute l'année, et tout le répondant, ce qui me surprend fort, quand je pense pour quel pauvre homme je le pris quand je lui fis cette faveur au bureau
            Après les prières, au lit, n'ayant eu d'autre plaisir que d'entendre Mrs Jaggard jouer de la viole, et cela me rend supportable tout le reste qui ne me donna point satisfaction.


                                                                                                                 20 février

            Levé et au bureau réunion toute la matinée. A midi à la Bourse avec Mr Coventry, rentré dîner et après en yole à Woolwich, où je trouvai Mr Falconer, puis à l'autre arsenal où je réglai quelques affaires à mon contentement. C'était une très belle soirée aussi j'allai à pied à Greenwich, et rentrai chez moi par le fleuve avec la nuit. Au bureau travaillai tard. A la maison, souper et, au lit.


                                                                                                                21 février 1664
epicetoorecettes.fr                                                                                                   Jour du Seigneur
Résultat de recherche d'images pour "potée"             Levé et ayant beaucoup d'affaires à traiter passai toute la matinée au bureau.....  A midi rentrai dîner, mon frère Tom vint et après dîner je le fis monter et lui lus la lettre de mécontentement que j'ai récemment envoyée à mon père. Apparemment elle lui plaît et il réprouve le caractère désagréable de ma sœur et la vie paresseuse qu'elle mène là-bas.
            Après son départ, retour au bureau, terminai le travail de la matinée. Puis après avoir, comme d'habitude, relu mes résolutions, rentrai, et avec Mr Maes me promenai dans le jardin en lui parlant de son affaire. Après son départ, un petit tour aussi avec ma femme. Puis souper chez mon oncle Wight venu nous chercher........... Maes vint et après souper chez sir George Carteret.... Je crois qu'il peut espérer autant de faveurs que George Carteret peut lui en accorder, mais je crains que cela ne soit pas beaucoup. Après être resté longtemps là-bas, rentrai à la maison. En chemin ma femme me dit que, lorsqu'il fut seul avec elle, lui dit qu'il l'aimait plus que jamais, bien qu'il ne trouvât point convenable de le montrer publiquement pour des raisons concernant les deux parties. Il semble vouloir dire pour éviter ma jalousie et celle de sa femme. Mais je suis porté à croire qu'il nous veut du bien et nous donner quelque chose s'il meurt sans enfant.
            Rentré, prières et, au lit.
            Ma femme a appelé nos gens pour la lessive à 4 heures du matin. Notre petite fille de service Su est une servante tout à fait remarquable et nous plaît beaucoup, car elle rend plus de services que les deux autres et mérite mieux ses

                                                                                                                   22 février

            Levé et rasé, puis sortis avec ma femme en voiture. Je l'ai laissée près de chez son père, l'esprit contrarié et furieux contre elle parce qu'elle est obligée, pour y aller, de passer par cet endroit mal famé, au milieu des maisons de débauche ou à proximité. Je la laissai donc et allai chez sir Philip Warwick, mais ne pus lui parler. Puis fis un tour dans le parc de St James et rencontrant Anthony Joyce, fis un tour avec lui dans le mail, puis il me quitta lui allant du côté de St James, moi en direction de Whitehall, passant devant un marchand de gravures près de la Demi-Lune dans le Strand en face de la nouvelle Bourse, je feuilletai des plans de diverses grandes villes et en achetai deux recueils brochés qui m'ont coûté 9 shillings et 6 pence. Rentré chez moi repensai à ma résolution et versai 5 shillings dans ma tirelire des pauvres, espérant, avec l'aide de Dieu, ne pas encourir de gages de ce genre.
            Puis, rencontrant Mr Moore à la Bourse où je trouve ma femme chez la belle Doll, je la dépose ensuite chez mon oncle Wight pour qu'elle aille avec ma tante de nouveau au marché faire des provisions pour le carême, et moi au café puis à la Bourse, mon but étant de me renseigner sur la façon de conserver les mâts secs ou humides dans les autres pays. Je reçus de bons conseils. Rentré chez moi je mangeai seul un mauvais dîner froid, mes gens étant occupés à la lessive toute la journée. Au bureau tout l'après-midi à écrire des lettres à Mr Coventry à propos de la conservation des mâts. La terminai très bien ce soir et la recopiai au propre.
            Ce soir vint Mr Alsop, brasseur du roi, avec qui je passai une heure à bavarder et à déplorer la situation actuelle. Le soir se laisse mener par une demi-douzaine d'hommes, de sorte qu'aucun de ses véritables serviteurs et amis n'a accès auprès de lui. Il s'agit de Lauderdale, Buckingham, Hamilton, Fitzharding à qui il a, semble-t-il, donné 12 000 livres par an prises dans la meilleure part de la fortune royale, que le vieux duc de Buckingham ne put jamais obtenir..... Le roi n'aime pas du tout la reine, il est plutôt maussade avec elle, et elle, d'après tout ce qu'on rapporte est incapable d'avoir des enfants. Il aime tant le duc de Monmouth que chacun s'en émerveille et, dit-il, le duc a déclaré qu'il donnerait la mort à quiconque prétendrait que le roi n'était pas marié avec sa mère, bien que, dit Mr Alsop, il soit notoire que c'était une catin avant que le roi ne couchât avec elle. Mais il semble, dit-il, que le roi est fort gentil avec ses bâtards et à présent il va, à minuit, chez les nourrices de milady Castlemaine prendre l'enfant et le faire sauter dans ses bras.
            Que vraisemblablement il ne va plus prendre ses repas en public, car la clique qui l'approche ne veut plus qu'il s'expose aux regards du public et veut le garder pour elle, à l'écart de tous.
            Qu'il a, semble-t-il, donné ordre de faire garder ce soir la Grand-Salle, où il doit y avoir un bal devant le roi, comme celle de la reine-mère, par la garde à cheval. Alors que jusqu'à présent c'était le lord chambellan ou l'intendant et leurs gens qui assuraient cette garde. Mais on craint qu'ils fassent appel à la soldatesque et que tous les autres postes soient supprimés. Le pire de tout c'est qu'il veut changer la milice actuelle et tout réduire à une armée mobile.
            Que milord Lauderdale, l'ennemi de Middleton, qui méprise le chancelier, allant même jusqu'à l'insulter ouvertement devant le roi, s'est emparé de tout le pouvoir en Ecosse, alors que l'autre jour il était sur le point de se voir déchu de tous ses biens, de son honneur et de sa vie.
            Que le roi s'est fait tout le tort possible dans cette affaire de milord Antrim en Irlande. Bien qu'il ait été à la tête des rebelles, cependant dans sa lettre le roi reconnaît qu'il a agi par mandat de son père, de sa mère et du souverain. Mais il semble qu'en réalité il s'est mis dans l'obligation, la libération de ses biens, de les mettre sur la tête d'une fille de la reine mère, qu'elle avait eue de milord Jeremy, je suppose, en vue de son mariage selon le bon vouloir de la reine, triste histoire. Il semble qu'une fille du duc de Lennox allait se faire marier de force l'autre jour à Harry Jermyn dans Somerset House, mais elle s'enfuit et courut demander la protection du roi qui dit qu'il la lui donnerait. Elle est, semble-t-il, très proche parente du roi. De telles folies ont lieu tous les jours à la Cour.
            Le viol d'une femme à Turnstile l'autre jour, alors que son mari était attaché avec sa chemise et qu'ils étaient au lit, car c'était la nuit, par deux Français qui, non seulement ont couché avec elle mais ont abusé d'elle avec une torche, est étouffé pour 300 livres, car ce sont des serviteurs de la reine mère.
            Un livre français en vers fut traduit l'autre jour et offert au duc de Monmouth, d'un style si arrogant que le duc d'York, me dit Mr Alsop, en fut vivement offensé. Le frère de la mère du duc de Monmouth a une place à la Cour. Etant gallois, d'après ce qu'il me dit, je crois, il parle très crûment du mariage du roi avec sa sœur.                                                                produits-de-nouvelle-aquitaine
Résultat de recherche d'images pour "potée"            Ajoutant que l'autre jour le roi en son Conseil fit incarcérer le chapelain de milord Digby, son surintendant et un autre serviteur qui étaient venus au procès intenté contre leur maître, pour jurer qu'ils l'avaient vu à l'église recevoir la communion comme un protestant, ce qui, d'après les magistrats suffit à le prouver tel d'après la loi. Le roi, dis-je, les fit incarcérer à Gatehouse, sans tenir compte du fait qu'ils invoquèrent leur état de fidèles et loyaux sujets de celui qu'ils tenaient pour leur maître et dont ils mangeaient le pain. Et, précisa-t-il, le roi aurait dit qu'il verrait s'il était le roi ou si c'était Digby.
            Il dit aussi que la reine mère s'est ruinée en dépenses et qu'elle va maintenant très mal payer et s'endetter, l'argent qu'elle a reçu de ses nouveaux baux étant dépensé.
            Il croit qu'il n'y a pas d'argent dans les caisses, contrairement à ce que, comme je le lui ai dit, certains espèrent. Mais, dit-il, selon les sources mieux informées, il peut m'assurer qu'il n'en est rien et que personne ne fera d'enquête, et qu'il reste moins de 80 000 livres de l'argent de Dunkerque.
            Qu'Olivier Cromwell, l'année où il dépensa 1 400 000 livres dans la marine, dépensa en tout
2 600 000 livres pour l'ensemble du royaume.
            Que la Cour est enragée pour faire la guerre aux Hollandais, mais lui et moi tombâmes d'accord pour dire que c'est à craindre plutôt qu'à espérer, à moins que, si le roi de France se jette sur les Flandres, Français et Hollandais ne soient divisés.
            Que notre ambassadeur en France a, il est vrai, été reçu en audience, mais de la façon la plus déshonorante qui fût, car les princes du sang, quoique invités par notre ambassadeur, la plus grande bévue commise par un ambassadeur depuis 400 ans, n'y étaient pas, et donc on ne put dire qu'ils cédèrent le pas à l'ambassadeur de notre roi. Que notre roi dit ouvertement l'autre jour dans sa chambre privée que son droit et sa prééminence ne seraient pas mis à mal par le roi de France, si grand fût-il.
            Que le pape est heureux d'accéder à la demande de paix des Français, comme dit la gazette,  aux conditions les plus déshonorantes possibles.
            Que la conversation de ces gens qui entourent notre roi et dont j'ai parlé plus haut..... lorsqu'ils sont seuls est si ignoble et si abjecte que cela échauffe les oreilles des gentilshommes des escaliers de service, comme il les a je crois appelés, d'entendre ce qui se dit à portée du roi, cela doit être vraiment très choquant. Il dit que milord Digby envoya à Lisbonne deux prêtres pour tâcher de découvrir tout ce qu'ils pouvaient comme griefs contre le chancelier au sujet de l'alliance royale, pour prouver qu'il savait d'avance que la reine ne pouvait pas avoir d'enfants et qu'on lui avait fait prendre quelque chose pour qu'il en fût ainsi. Mais, si discrets qu'ils eussent été, ils furent jetés en prison dès leur arrivée là-bas. Que milord Digby s'efforce de porter l'affaire devant la Chambre des communes dans l'espoir de l'emporter sur le chancelier, car il a beaucoup d'ennemis, mais j'espère qu'il arrivera le contraire. Que feu le roi avait hypothéqué Clarendon Park pour 20 000 livres, que notre roi l'a donné au duc d'Albermarle et que celui-ci l'a vendu à milord le chancelier dont le titre de comte vient de là. Le roi donna ordre ce jour même, au Sceau privé de payer ces 20 000 livres à milord le chancelier pour lever l'hypothèque.
            L'Irlande est dans un état d'extrême confusion à cause des mauvais traitements qu'y subissent les protestants alors que les catholiques sont trop bien traités, Il résulte de tout cela, Dieu m'en est témoin, que je ne m'attends à rien d'autre qu'à des des désastres, sauf si les choses s'arrangent sous peu.
            Après le départ de Mr Alsop, ma femme vint me dire comme mon oncle Wight fut gentil avec elle encore aujourd'hui, bien qu'elle constate que toute sa bonté à notre égard vient du respect qu'il lui témoigne, elle ne trouve qu'extrême courtoisie de sa part. Pourtant ce n'est que ce qu'elle me dit, sinon il me dira tout autre chose. Mais aujourd'hui il lui dit clairement que si elle avait un enfant celui-ci serait son héritier, et que si elle et moi le voulions il serait notre ami sincère. Il a demandé à ma femme d'acquiescer à tout ce que dit sa femme à tout moment car elle est irritable. Ce qui prouve qu'il a le dessein de nous garder en bons termes avec sa femme, pour notre bien j'en suis sûr, et il la dit jalouse, de sorte qu'il n'ose pas venir voir ma femme comme il le ferait ou s'efforcerait de le faire s'il le pouvait. Cela semble étrange, tout bien pesé, mais j'espère toujours qu'il a de bonnes intentions. Ma tante est aussi très franche avec ma femme, elle lui dit simplement que son mari a l'intention de doubler sa part à sa mort pour lui constituer un douaire. Qu'il donnera bientôt 100 livres à sa nièce Mary et un legs substantiel à sa mort. Et il semble qu'il agit de même avec l'autre sœur. Cela me contrarie qu'il accorde tant à l'ami de sa femme tous les jours comme il le fait. Mais on ne peut refaire le passé et à l'avenir j'essaierai d'y porter remède.
            Après toute cette conversation avec ma femme je fus au bureau seul. Elle rentra à la maison voir comment se passait la lessive et je terminai mon travail. Ensuite à la maison, souper et, au lit.


                                                                                                                       23 février

            Levé. Aujourd'hui mardi gras, et en réunion toute la matinée. A midi rencontrai sir William Rider à la Bourse, et soudain, sachant ce que j'avais à la maison, le ramenai, ainsi que Mr Cutler et Mr Cooke, homme sérieux et cultivé que j'ai connu naguère lorsqu'il était secrétaire de milord à Dunkerque et actuellement commis de monsieur le secrétaire Morrice. Je les traitai bien et leur donnai un beau dîner, quoique improvisé. Nous devisâmes très plaisamment et eux décrivirent abondamment leurs voyages à l'étranger. Après leur départ, au bureau, traitai de nombreuses affaires jusque tard, mais suis bien aise de voir que je monte en estime chaque jour de plus en plus et que je reçois des présents plus souvent que naguère, comme par exemple un coffret de très jolis couteaux à manche d'agate de Mrs Russel. Rentré chez moi puis, au lit.
            Aujourd'hui, avec la bénédiction de Dieu, j'ai vécu 31 ans dans le monde, et par la grâce de Dieu je me trouve non seulement en bonne santé, en particulier en ce qui concerne la pierre, mais je souffre seulement quand je prends froid. De plus en passe d'être mieux estimé et d'avoir une meilleure situation dans le monde que je l'ai jamais espéré. Mais je prie Dieu de me donner le courage de faire face aux coups du sort et de m'y préparer.


                                                                                                                  24 février 1664
  alimentarium.org                                                                     Mercredi des Cendres
Résultat de recherche d'images pour "17è siècle  MARDI GRAS"            Levé puis allai par le fleuve car c'était une très belle matinée, à Whitehall pour parler à sir Philip Warwick, mais il était allé à la chapelle du roi. Passai donc une grande partie de la matinée à me promener dans le parc et à me rendre à la chapelle de la reine, où je restai regarder leur messe jusqu'à ce qu'un homme vint me dire de sortir ou de m'agenouiller, donc je sortis. Puis à Somerset House où j'entrai dans la chapelle où Monsieur d'Espagne prêchait autrefois. Elle est maintenant bien embellie et il y avait dix fois plus de monde que dans la chapelle de la reine au parc de St James, ce qui m'étonne. De là au jardin de Somerset House, parcourus en tous sens le nouveau bâtiment qui sera, à tous égards, magnifique et somptueux. Je restai longtemps à deviser avec un homme qui sciait un bloc de marbre et lui donnai 6 pence pour boire. Il me donna beaucoup de détails sur la nature et les difficultés de ce travail. Il me dit qu'il ne pouvait scier plus de 4 pouces de pierre par jour..... Quand le marbre est scié on le frotte avec du sable d'abord grossier, puis de plus en plus fin, jusqu'à ce qu'on utilise la potée et l'on obtient un poli lisse comme du verre. Leurs scies n'ont pas de dents, mais c'est le sable que la scie frotte.
            Puis par le fleuve au café où je restai longtemps avec l'échevin Barker à parler du chanvre et du commerce qu'on en faisait. Puis un peu à la Bourse. Rentré dîner avec ma femme, puis au bureau jusqu'au soir, et me promenai alors gaiement avec ma femme dans le jardin. Retournai travailler jusque tard. A la maison, souper et, au lit.


                                                                                                                       25 février

            Debout puis au bureau, réunion et de là en voiture avec Mr Coventry à la verrerie où nous dînâmes. Avant et après le dîner fîmes les comptes de milord Peterborough. Rentré travailler jusqu'à la visite de Creed, et en voiture, laissant ma femme chez mon frère, chez milord où je vis les jeunes demoiselles et devisai un moment avec elles, puis quelque temps à Whitehall où je bavardai mais ne m'occupai pas d'affaires. Mais décidai de rencontrer milord demain, car j'avais obtenu aujourd'hui un cheval de Mr Coventry. Rentrai donc en passant chercher ma femme. Après avoir travaillé au bureau, rentrai à la maison l'esprit troublé ( Dieu me pardonne !) par la jalousie à la pensée de ce que fera ma femme demain, quand je ne serai pas à Londres. C'est un enfer pour moi et pourtant il n'y a pas de raison, Dieu me pardonne et m'amende ! Rentrai à la maison et préparai mes affaires pour le voyage et, au lit.


                                                                                                                     26 février

            Levé, après m'être bien habillé pour monter, je me rendis pas le fleuve à Westminster dans les appartements de Mr Creed, et après avoir bu du chocolat, joué de la viole, en présence de Mr Malard, sur la nouvelle viole de Creed qui se révèle bien plus mauvaise que la mienne, me semble-t-il, et regardé cette nouvelle invention consistant en un bureau et des étagères pour les livres, nous partîmes d'une auberge toute proche où avait été amené le cheval de Mr Coventry et en contournant les taillis par de mauvais chemins à Highgate. En chemin conversation intéressante. La journée fut d'un bout à l'autre extraordinairement agréable. D'après les renseignements que nous avions pris nous nous étions arrêtés à l'auberge du Coq, à un mile de ce côté-ci de Barnet, car nous ne voulions pas nous faire entretenir et nous ne savions pas si milord accepterait une collation quand il passerait. Nous prîmes quelque chose sur place, plaçant un jeune garçon en sentinelle pour surveiller leur arrivée depuis la colline de Barnet. Après deux ou trois fausses alertes, ils arrivèrent. Nous allâmes avec force courtoisie à la rencontre du carrosse, et je fus aussi bien accueilli que je pouvais l'espérer par milord et par milady qui tinrent des propos aimables. Puis accompagnai le carrosse à cheval, un bon moment et me mis donc à deviser avec plusieurs des personnes qui se trouvaient là, il y en avait une douzaine qui accompagnaient le carrosse et une autre voiture pour les servantes et pour le pasteur.
            Parlant entre autres avec Will Howe, j'appris que milord, l'autre jour, raconta en détail à milord Peterborough et à Povey qui étaient allés avec eux à Hinchingbrooke, comment et à quelle date il avait renvoyé Creed et m'avait pris à son service et que, depuis lors, le duc d'York l'a souvent remercié à mon sujet, ce qui me plut fort. Plus tard, alors que je demandais à Mr Howe en quelle circonstance avait eu lieu cet entretien, il me demanda de ne pas en parler maintenant, car il ne voulait pas que milord nous vît ensemble, mais il promit de me le dire une autre fois, ce qui m'amena à m'interroger sur ce qu'il entendait par là. Lorsque nous arrivâmes chez milord j'entrai et, je ne sais si c'est par négligence ou par indifférence, mais ne me fit aucune espèce de compliment. Il me semble que les jeunes demoiselles me méprisent quelque peu. Je sortis donc sans dire adieu à quiconque car je ne voulais pas être jugé trop servile, mais j'espère et je crois que milord m'estime toujours autant qu'avant, bien qu'il n'ose plus m'admettre dans la même intimité que par le passé, et que milady reste la même femme.
            Rentrai à cheval à la maison où je trouvai mon oncle Wight. C'est étrange, comme dit ma femme, la façon qu'il a de la bien traiter et de venir exprès lui rendre visite, mais je ne m'inquiète pas du tout à son sujet, mais j'en espère les meilleurs effets. Après son départ je mange quelque chose, et ma femme de me donner, après que je lui eus narré tous les événements du jour, de très bons conseils, fort rationnels, sur la conduite à tenir avec milord et sa famille, en ne prêtant attention à nul autre sauf à milord et à milady, et en donnant l'impression de n'avoir pas la moindre amitié ou affection pour eux. Ce que j'ai résolu de faire, sachant que c'est une fière contenance qui devrait me servir là, ainsi que d'être bien mis et d'apparaître dans de beaux atours.
            Au bureau un moment, étant las rentré plus tôt puis, au lit.


                                                                                                                     27 février

            Levé, mais las, puis au bureau, réunion toute la matinée.
            Avant mon départ pour le bureau, la femme de Bagwell vint me parler au nom de son mari. Elle me plut beaucoup et je la caressai sous le menton, mais ne pus trouver le front de lui proposer rien qui fût inconvenant, car elle est, je crois, très honnête.
            A midi avec Mr Coventry au bureau de la Compagnie africaine et de nouveau aux affaires de milord Peterborough. Puis à dîner, avant nous eûmes les meilleures huîtres que j'ai vues cette année et, je crois, à bien des égards, les meilleures que j'aie jamais mangées. J'en mangeai vraiment beaucoup.
            Excellente compagnie à dîner. Entre autres, sir Martin Noell qui nous raconta le litige qui l'oppose, en tant que fermier des aides additionnelles, à la Compagnie des Indes orientales, pour savoir si le calicot est ou n'est pas en lin. Il dit qu'il est en lin, c'est ainsi qu'on l'a toujours considéré. La Compagnie dit que le calicot est en coton qui pousse sur des arbres, contrairement au chanvre et au lin. Le jugement rendu donne tort à la Compagnie, bien qu'elle s'oppose à ce verdict.
            Rentré à la maison et au bureau, fort tard. A la maison souper puis, au lit.
            J'ai reçu aujourd'hui une réponse très plaisante et très condescendante de mon pauvre père, en réponse à ma lettre de colère et de mécontentement écrite l'autre jour, ce qui me réjouit fort.


                                                                                                                        28 février
pinterest.fr                                                                                                     Jour du Seigneur
Résultat de recherche d'images pour "huitres en peinture"            Levé, à pied à St Paul et, par un heureux hasard, c'était extraordinaire pour les professeurs des écoles de droit et pour les étudiants en droit de venir à l'église ce jour, car c'était une ancienne cérémonie tombée en désuétude depuis 25 ans, fixée au premier dimanche de carême. Il y avait foule d'étudiants, plus qu'on ne pouvait en faire asseoir, sauf sur les bancs et l'église était pleine.
            Un certain Hawkyns, de l'université d'Oxford, prêcha un bon sermon sur ce texte :
            " Mais la sagesse d'en haut est premièrement pure, puis pacifique. "
            Avant comme après le sermon je fus irrité d'entendre le chœur le plus mauvais que j'aie jamais entendu. Mais ce qui fut extraordinaire ce fut que l'évêque de Londres, qui était assis là sur un banc, placé spécialement pour lui près de la chaire, donne la dernière bénédictions à l'assemblée. Comme c'est un vieillard fort digne, j'ai trouvé cela très convenable de sa part.
            Le lieutenant de la Tour, sir John Robinson, tint absolument à me ramener chez lui en voiture. Ayant fait prévenir chez moi, j'acceptai l'invitation et dînai avec lui. Il a une excellente table et sa femme, au port très fier, est grande mais gracieuse. Elle me plut beaucoup. Les officiers de son régiment dînaient avec lui. A table conversation sans intérêt.
            Mais après dîner milady voulut voir un jeune garçon qu'on lui décrivit comme un petit paysan ingénu amené en ville il y a un ou deux jours et abandonné dans le vaste monde. Après s'être perdu il s'était trouvé par hasard à la Tour. Milady le croit, prend pitié de lui et veut le garder. Mais, malgré son jeune âge, ce garçon raconte son histoire si volontiers et répond à toutes les questions avec tant d'esprit qu'assurément c'est un fieffé chenapan élevé à Londres. Mais milady ne veut rien en croire, elle lui a fait donner à manger. Je pense qu'elle va le garder comme petit laquais pour son fils aîné.
            Après dîner allai avec le lieutenant à la chapelle de la Tour, précédés du porte-clefs, des gardes et du gentilhomme portier. J'étais assis à côté du lieutenant sur son banc, en grand apparat, mais dormis pendant tout le sermon. Aucun des prisonniers actuellement détenus à la Tour ne vient, semble-t-il assister à l'office, bien qu'ils en aient la permission.
            Retour chez sir John, puis le quittai et rentrai à la maison.Tantôt chez sir William Penn, restai un moment à parler avec lui à parler de sir John Mennes et de la sottise avec laquelle il s’acquitte de sa charge qui me dégoûte et dont je suis las de parler. Dis aussi comme l'on trompe le roi dans cette affaire, bien que Penn ne propose ce sujet de conversation, avec ruse, que pour me le faire dire. Mais je me sens très libre de lui dire mon sentiment, étant tout disposé à lui laisser rapporter mes propos, s'il le souhaite, à sir John Mennes ou à quiconque.
            Rentré chez moi, me promenai dans le jardin avec ma femme par un beau clair de lune pendant environ deux heures, jusque passé huit heures. Puis souper, et après les prières, au lit.


                                                                                                                         29 février 1664

            Levé, en voiture avec sir William Penn jusqu'à Charing Cross où je descends et vais rendre visite à sir Philip Warwick pour l'entretenir de marine. Je traitai le sujet dans son ensemble, et lui me parla non seulement de la marine, mais encore du Trésor, plus de deux heures, je crois. Pendant ce temps nombre de personnes attendaient dehors, mais il semblait ne pas ménager ses efforts pour me faire comprendre les affaires du Trésor ou pour me rendre témoin des efforts qu'il déployait à en rendre compte.
            Il me montra, à vrai dire, nombre de remarquables inventaires ( rapport visible au British Museum - nte de l'éd ) sur l'état du Trésor élaborés sous les règnes précédents ainsi qu'à l'époque récente et de nos jours. Il me montra comment les différentes impositions calculées entre 1643 et 1659, c'est-à-dire les droits perçus, outre l'accise, les droits de douane, les séquestres et le dixième, les terres du roi, de la reine et de l'Eglise et tout le reste, mais rien que les impositions s'élevaient à plus de 15 millions.
            Il me montra un mémoire qu'il avait rédigé sur le Trésor de notre pays comparé à celui d'autres pays. D'après lui le Trésor de l'Espagne est grand, mais divisé entre ses différents royaumes et donc se réduit à peu de chose. Celui de la France a toujours dépassé de loin le nôtre en volume, mais le prince peut imposer le peuple selon son bon plaisir, ce qui n'est pas le cas ici. La Hollande a le meilleur système d'imposition qui porte seulement sur l'achat de marchandises, l'accise. Il en conclut que le seul impôt convenant à l'Angleterre est une taxe calculée en pourcentage par livre sterling ou accise prélevée sur l'achat de marchandises.
            ............. Milord le trésorier général dit au roi que ce sont des dépenses supérieures au revenu qui ont d'abord causé la perte de son père, et depuis celle des rebelles, qui, dit-il, tout comme Henri VIII , vit sa fortune soudain beaucoup augmenter, mais mourut pauvre pour avoir trop dépensé. Il dit encore au roi qu'une grande part du 1 200 000 livres sont pour le souverain de son vivant.
            Le Parlement devra donc renouveler cette somme pour son successeur. Cela se produit rarement sans que la couronne doive céder certaines de ces prérogatives. S'il refuse et persiste à prélever cette somme sur le peuple, cela peut déclencher une guerre civile qui peut se révéler fatale pour la Couronne, comme dans l'affaire des droits de tonnage et de poundage.........
            Il me présenta également un excellent argument pour prouver que contrairement à une idée reçue le royaume ne se trouve pas appauvri du fait que nous importons moins que nous exportons, bien que cela soit un paradoxe et que je ne me souvienne pas des arguments, je pense qu'il y avait beaucoup de vrai dans ce qu'il disait. Dans l'ensemble je trouve que c'est un homme très précis et méthodique et fort diligent. Très heureux qu'il ait jugé bon de me donner toutes ces explications, bien que je ne puisse aisément en deviner la raison, à moins que ce ne fût à cause de la franchise dont il me voit user pour lui dire combien le roi risque de souffrir si nous ne comprenons pas l'état du Trésor.
            Puis à Whitehall où se trouvait milord Sandwich qui me fit, je crois, bonne contenance. Traitai des affaires habituelles devant le Duc, expédiai plusieurs affaires dans le Palais, puis me rendis aux écuries royales avec sir William Penn.
            Chemin faisant rencontrai d'abord Will Howe qui, de lui-même me conseilla d'être plus libre avec milord et de prendre les devants, car ma propre froideur, dit-il, à son avis, ne fait qu'irriter milord.
            Dans les écuries sir William Penn et Mr Baxter me montrèrent plusieurs bons chevaux, mais le duc d'York a donné l'autre jour à un Français le cheval appelé " Pen ", dont sir William Penn lui avait fait présent. Baxter en est fort chagrin. Il dit qu'il n'est pas prêt d'avoir un si bon cheval.
            Puis à la Bourse et dans un café avec sir William Warren...... Et repris le chemin de mon domicile. En chemin m'arrêtai pour regarder un incendie dans une cour d'auberge à Lombard Street. Grand Dieu ! comme les merciers et les négociants qui y avaient des entrepôts en enlevaient leurs étoffes et leurs soie ! On finit par éteindre l'incendie.    *                                  bfmtv.com
Jeff Koons au Centre Pompidou            Rentré dîner. Emmenai ensuite ma femme et la laissai avec ses deux servantes pour faire des achats dans Fleet Street. Puis à Whitehall, sans but précis. Allai donc au Palais de Westminster où devisai avec Mrs Lane et Howlett, mais le mariage avec Hawley ne se fera pas, j'ai l'impression, j'ai donc la ferme intention d'éviter toute occasion de faire des efforts supplémentaires pour elle.
            Revins en bateau à Salisbury Court et retrouve ma femme, comme convenu, chez Mrs Turner. Après être resté bavarde un moment, la dépose, ainsi que le jeune Arminger, à Cheapside. Rentré à la maison avec ma femme. Retour avant nos servantes qui arrivèrent bientôt tout effrayées, criant qu'elles avaient manqué de se faire tuer par une voiture. Grand Dieu ! Voir Jane raconter son histoire comme une sotte et avec l'imagination exaltée, à l'envi de sa grand-mère, mais aussi tellement comme une simple d'esprit que l'on en mourrait presque de rire, tout en étant chagrin de l'entendre.
            Sur ces entrefaites allé au bureau faire mes comptes mensuels. Les ayant terminés ce soir, je trouve, à mon grand plaisir, que je suis à la tête de 890 et quelques livres, la plus grande fortune que j'ai jamais eue.
            Le coeur bien aise, au lit.


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                                                                à suivre............

                                                                                                                1er Mars 1664

            Levé puis.......