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lundi 17 avril 2017

Correspondance Proust Gallimard 15 ( Lettres France )

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                                                           A Gaston Gallimard

                                                                                                               Jeudi 20 juillet 1922

            ( à lire jusqu'à la fin )

            Mon cher Gaston
            Votre lettre me touche sans me convaincre. La publicité de Sodome et Gomorrhe II a été faite uniquement grâce à l'amitié que certains écrivains me portent. Quant à M. Havard de la Montagne je ne peux pas parler d'amitié mais j'étais justement hier matin mercredi en correspondance avec lui. Et précisément comme sa lettre, suivant de la rue Laurent Pichat ou du Bd Haussmann, je n'ai pas l'enveloppe là ( mais je ne l'ai pas jetée et pourrai vous montrer par là la rigoureuse exactitude de mon dire ) me remercie d'une amabilité que j'ai à son égard, je souhaite beaucoup qu'il fasse payer comme publicité la note qu'il insérera, s'il en insère une ( il est fort possible qu'il n'en insère aucune, ce ne sera que plus intéressant pour moi à cause du dessous des cartes que je suppose et où vous n'êtes pour rien. Dans ce cas il faudra se garder d'insister, ne pas renouveler la demande et se rabattre sur la publicité de l'Oeuvre qui est excellente ), de façon à ne pas avoir l'humiliation de paraître lui demander dans les 24 heures le remerciement de ma petite amabilité. Robert de Flers m'a dit qu'il se refusait à recevoir un centime de moi, au reste à quoi bon commencer une énumération. La note simili Morand pour Eve : " A ne pas laisser lire aux jeunes filles " n'a jamais paru non plus que " Pour emporter en voyage " qui inondent les journaux mais pas pour moi. Enfin vous allez me trouver bien insupportable mais les Extraits dont vous me parlez pour le n° d'Août de la N.R.F. ne me font pas plaisir.
Du moment qu'on les faisait, j'aurais aimé choisir moi-même 
2° Mais pourquoi les faisait-on ? Les lecteurs de la N.R.F. sont précisémBent mes lecteurs. Vous me parlez même gentiment, de faire envoyer ces extraits à la Librairie Gallimard. Mais ne voyez-vous pas que c'est simplement mirer notre propre reflet ? Ecrire aux lecteurs de la Librairie Gallimard : " La Revue de Paris par la plume de M. H. Bidou a fait un grand éloge de M. M. Proust " n'est-ce pas un peu ce petit jeu qu'on faisait enfant et où on se mettait à la poste pour soi-même des lettres d'amour qu'on avait écrites. Sur un point particulier j'ai à m'excuser, car j'ai eu l'air de ce qu'il vous a semblé trouver que Tronche faisait mieux ses démarches ( Tronche qu'entre parenthèses je n'ai pas vu depuis des mois, j'espère qu'il va bien. Et sa femme ? ) Or je ne voulais nullement dire cela, ne supposant pas que vous auriez la gentillesse de vous déranger vous-même, je voulais dire : " Envoyer non pas tel secrétaire malhabile, mais quelqu'un ayant le tact ferme de Tronche ". Vous n'étiez nullement en cause, comment pourriez-vous le penser !! Je ne voudrais pas davantage que vous crussiez Tronche en cause dans ce que je vais vous dire et que j'ai appris par une toute autre voie. Que des écrivains de la valeur de Gide et semblables soient payés autant ou plus que moi, cela me semble plus que naturel. Mais j'ai été très peiné je l'avoue ( avec contrecoup matériel fort cuisant ) d'apprendre que tel de vos auteurs, homme intelligent, compétent en questions ouvrières, mais que vous-même jugez un écrivain de 3è plan ( en quoi je prenais au contraire sa défense contre vous qui à mon avis attachiez trop d'importance à son français, à son style ) était beaucoup plus payé que moi. Je n'ai nullement insisté l'autre jour sur la question des tirages non réglés. C'est certainement vous qui avez raison. J'avais compris que mes mensualités étaient pour régler le passé mais que les ouvrages nouveaux seraient payés au tirage selon le traité ( sans quoi nous n'arriverons jamais à nous rejoindre ! ). Certainement j'avais mal compris, j'ai même honte de revenir sur mon erreur. Mais que M. P. H. et d'autres aussi me passent devant me semble cruel. Cher Gaston cette éternelle question de gros sous me remonte comme une boue dont je voudrais me laver en une fraternelle poignée de mains avec vous ( le comique d'une métaphore aussi incohérente me console un peu de dire des choses si vulgaires ). Et je suis sûr que si vous me donniez de bons conseils pratiques vous me rendriez plus service qu'en me payant davantage. On s'enrichit autant en diminuant ses dépenses qu'en augmentant ses revenus. Ce n'est peut-être pas d'un très bon homme d'affaires de vous le dire mais c'est l'épanchement d'un ami qui est très à vous                                           artnet.com   
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                                                                         Marcel Proust

Vous me faites beaucoup de peine en me disant que votre vie est niaise. Elle est superbe. Vous avez attaché votre nom au plus marquant des mouvements littéraires de notre temps. A l'étranger ( et j'ai de bonnes raisons - que je ne vous dis pas parce que sur un autre point cela ramènerait des divergences entre nous - pour le savoir ) la N.R.F. est qq chose comme le Parnasse ou le Symbolisme. Je comprends qu'attacher son nom à une oeuvre puisse ne causer aucun plaisir quand c'est gâché comme c'est le cas pour moi, par des souffrances physiques constantes qui empêchent pour moi la production même du plus léger plaisir. Dans ce cas, séparé par le malaise constant du bonheur, on ne peut rien éprouver. Mais ce n'est pas Dieu merci votre cas ; non seulement vous avez une bonne santé, mais vous êtes un sage qui prenez du Vittel. De plus votre nom n'est pas attaché à une seule oeuvre individuelle, mais à un Cycle, la N.R.F. Voyez la vie sous cet angle, et vous serez fier et heureux. Le bonheur est en effet à condition qu'on ne le prenne pas pour but, mais une grande cause. Je connais des gens malheureux parce qu'ils calculent qu'ils ont un an de plus, ou des choses de ce genre. Le bonheur pris comme but se détruit à pleins bords. Il coule à pleins bords chez ceux qui ne cherchent pas la satisfaction et vivent en dehors d'eux pour une idée. Je vous répète qu'on ne peut tabler sur mon cas qui est une pure exception. Quelqu'un qui mène ma vie et souffre sans cesse est presque un monstre ( je ne veux pas dire de méchanceté car je suis le contraire ). Mais il me faut raisonner sur ces exceptions qui sont heureusement si rares. Sans cela à tout on pourrait objecter un exemple absurde. La pauvreté, la médiocrité peuvent favoriser la vie intellectuelle. Cela ne veut pas dire que la misère noire, les jours sans pain, les nuits sans toit, sont féconds. Cher Gaston je m'arrête car dans mon désir de vous persuader ( parce que j'en suis convaincu )que votre vie est très belle, je me suis un peu trop fatigué. Un dernier mot, j'aurais besoin de savoir dans le plus bref délai si la Revue Rhénane a publié en fis une partie de l'article de Curtius. Nombre de mes envois me sont revenus par erreur  d'adresse. C'est navrant. Votre liste était atroce. Avez-vous les Confessions d'un mangeur d'opium de Quincey ? Pour Les Possédés, je crois que Morand va me les prêter. Je n'en peux plus tout à vous


                                                                                      Marcel Proust


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                                             A Gaston Gallimard

                                                                                           Samedi 22 juillet 1922

            Mon cher Gaston                                                                           youtube.com
Résultat de recherche d'images pour "utrillo peintre"            Je suis bien maladroit, je vous ai écrit deux longues lettres moi qui écris si difficilement. La 1ère avait pour but de vous donner, par le récit de cet entretien avec Brach, le sentiment des amitiés que vous excitiez, à défaut de celle que ma santé m'a jusqu'ici empêché de pratiquer avec vous - non de ressentir pour vous. ( Le soir où je suis sorti avec Brach, nous vous aurions fait signe si cela ne s'était trouvé être un Samedi jour où on ne peut vous atteindre, très exactement je crois il y a eu Samedi 15 jours, ou plutôt il y aura aujourd'hui 15 jours. La seconde lettre avait pour but de mettre de la joie dans votre vie en vous montrant qu'au contraire de ce que vous disiez elle était belle et importante. Et si je dis que c'en était le but vous êtes trop fin pour ne pas l'avoir vu sans que je vous le dise. Car vous pensez bien que la question du règlement des tirages n'était pas le but puisque je vous disais moi-même que cela provenait seulement d'une erreur de ma part et que j'approuvais pleinement votre méthode. Et pas davantage des annonces dans la N.R.F. puisque le n° étant fait à cette date vous n'y pouvez plus rien changer. ( A ce propos vous me dites : " Mais c'est vous qui vous plaignez quand la N.R.F. ne parle pas de vous. " Si je n'étais si fourbu ce soir je vous montrerais que la contradiction n'est qu'apparente ). Pour la chose d'Eve et du Gaulois excusez-moi je n'ai pas besoin de vous dire que je vous crois comme parole d'évangile, mais je n'avais jamais reçu ces annonces. J'étais donc excusable de supposer le contraire. Il me serait bien difficile d'être précis pour M. Pierre Hamp ( puisque vous avez deviné son nom ). L'impression qui m'était restée était que M. Hamp avait des droits inférieurs aux miens, mais que se croyant une sorte de Zola actuel, il avait en qq sorte bluffé et tenu le coup en refusant de continuer à écrire sans des droits supérieurs aux miens qui lui avaient été octroyés. J'ajoute que je le dis sans aucun sentiment malveillant pour lui, car tout auteur peut très sincèrement s'imaginer qu'il est supérieur aux autres. Il en est même au fond très peu qui ne vivent dans cette persuasion. Persuasion illusoire sans doute pour nous tous mais qui chez M. Hamp a la justification au moins d'un talent réel, et aussi d'une spécialisation qui le rend en qq sorte incommensurable. Les prix que vous me dites ne m'apprennent pas grand chose car il s'agit de livres de longueur et de densité fort différentes. En tous cas mon erreur puisque vous me dites que j'ai fait une erreur me vaut de votre part la gentille affirmation qu'aucun auteur de la Revue n'est de votre part l'objet d'une sympathie aussi amicale et zélée que moi. Je suis persuadé que vous ne me le diriez pas si ce n'était pas la vérité nue. J'y suis très sensible et je vous en remercie sincèrement. - . Je crois mon Canossa complet. J'ajoute 3 détails d'ordre pratique ou plutôt 4. J'aurais gd intérêt à savoir si la revue Rhénane  qui a annoncé la publication de la pl gde partie de l'article de Curtius sur moi, a effectué cette publication et où je peux trouver le n° - 2° Jacques m'avait dit ( à moins que je n'aie mal compris ) que Paulhan me préciserait comment je devais faire ma réponse à Thibaudet sur Flaubert. Les semaines ayant passé sans recevoir une seule communication à cet égard, je n'ai pas fait la réponse à Thibaudet sur Flaubert. 3° J'ai l'intention de vous envoyer d'ici peu le manuscrit de Sodome et Gomorrhe IV ( La Prisonnière ) afin d'en avoir les 1ères épreuves que je remanierai fort. Le grand intérêt pour moi est de me rendre compte si cette " Prisonnière " sera assez courte pour que je puisse faire paraître en même temps sa suite la Fugitive, car si, matériellement, il est certain que les livres courts se vendent mieux, dans mon cas, comme j'ai réussi jusqu'ici à ne pas dégringoler, il ne faudrait pas, pour avoir un ouvrage moins long, faire dire ! " Il est très en baisse ". Enfin j'espère que je n'ai pas fait à Sodome et Gomorrhe II un tort bien grand en ne donnant pas rendez-vous à M. Level de l'Eclair qui il y a qq temps m'avait demandé de faire suivre d'un " Chez Marcel Proust " son Chez Maurice Barres ". Si cependant vous jugiez que j'ai eu tort je pourrais réparer quand je serai reposé c'est-à-dire entre 8 et 15 jours. Mille affections


                                                                                                 Marcel Proust


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                                          Extrait d'une lettre de Roger Allard à Marcel Proust

                                                                                                          17 août 1922

            Cher monsieur
            J'ai lu avec grand plaisir et profit la lettre de M. Vettard, et je serais au regret d'avoir paru manquer de courtoisie confraternelle aux yeux d'un écrivain qui vous admire avec tant de clairvoyance...........
                    ...........
P.S.
            Quand un heureux hasard me mettra en votre présence j'aurais l'indiscrétion de vous demander où est situé Balbec. J'y ai trouvé des éléments
            - d'Etretat
            - des environs de Dieppe
            - la couleur de paysage du pays de Caux.
            - Et Elstir m'a parfois fait songer à Thaulow
            Je suis Dieppois, c'est-à-dire Cauchois de vieille souche.

                                                                                                        R. A.


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                                                                   A Gaston Gallimard

                                                                                                                       

                                                                                                                      19 août 1922
 
            Cher Gaston                                                                                     emittra.com
Résultat de recherche d'images pour "utrillo peintre"            Je vous écris pour deux raisons. L'une qui sans doute ne soulèvera aucune difficulté car vous désirez vous décharger de cela, est de vous demander de ne pas vous occuper de la vente du manuscrit et des épreuves corrigées, et par conséquent de me renvoyer les épreuves corrigées. Je crois en effet m'être complètement trompé dans les prix que je demandais. Je vous citerai ce seul exemple que je vous demande de garder confidentiel ( c'est-à-dire vous et moi, personne de plus ) mais dont je pourrai en tous cas si vous avez un doute vous faire prouver l'authenticité absolue, un homme que je n'ai vu qu'une seule fois et qui montre un grand jugement dans la direction d'une importante affaire de pétroles, M. Serge André, m'a fait offrir 10 000 fr. ( dix mille fr. ) du manuscrit de  Sodome. J'ai refusé parce que M. Serge André sans me connaître m'a fait mille gentillesses et qu'il me déplaît d'abuser de la gentillesse de quelqu'un. Acheter un manuscrit de moi est une gentillesse pour moi. J'aime mieux la devoir à quelqu'un à qui je suis plutôt en peine d'exprimer ma gratitude ( Pour la même raison je crois vous avoir raconté que je n'avais pas voulu faire faire cette acquisition à des amis à moi qui la désiraient beaucoup ). Je n'ai donc pas donné suite à M. Serge André ( et d'ailleurs ne l'aurais pas pu, tant que vous poursuiviez une négociation différente ) mais elle peut me servir de base et montrer que les manuscrits se vendent plus cher que je ne pensais. - . Comme vous vous étiez occupé de cela par pure obligeance et bonté pour moi, et trouvant assez fastidieux d'être plus ou moins directement en rapport avec des collectionneurs qui ne vous intéressent pas, je pense qu'en vous demandant de me laisser m'en occuper moi-même, je ne ferai que vous délivrer d'un fardeau. D'ailleurs il m'est absolument indifférent que la chose soit faite par vous ou par moi, je sais que votre gentillesse vous guiderait très bien et que la chose serait mieux faite par vous. Le scrupule seul de vous embêter de trop de choses m'inspire. En tous cas si la chose était faite par vous-même je ne voudrais pas davantage que M. S. André fût l'acquéreur. Car cela reviendrait au même, puisque c'est pour moi que vous agiriez.
            J'ai bien peur que la seconde question au lieu de vous débarrasser d'un soin fastidieux, vous contrarie. Et ce serait un chagrin pour moi. Les Oeuvres libres sont toujours restées une pierre d'achoppement entre nous. Et vous savez la docilité avec laquelle je me suis incliné devant un désir qui même au pt de vue de la N.R.F. et de la diffusion de la réputation de ses auteurs, me semblait contestable. Mais j'ai voulu avant tout vous faire plaisir ( vous me direz avec raison que j'exagère et que ne pas vous ennuyer serait plus juste. Mais je suis si mal aujourd'hui que non seulement les termes exacts m'échappent, mais encore comme vous l'avez pu voir, je mets les mots les uns pour les autres et suis forcé de raturer ). - . Mais j'apprends que Morand figure au prochain n° des Oeuvres Libres. Je l'avais moi-même il y a environ un an, quand il n'était pas le gd favori de l'écurie N.R.F., recommandé à Duvernois. Mais c'était resté sans effet et Duvernois ne m'a jamais répondu ( au sujet de Morand ). Maintenant que Morand est votre " as " ( selon l'affreux langage de notre époque ) j'espère que sa collaboration aux Oeuvres libres signifie que vous avez changé d'avis à cet égard. Et je vous avouerai que j'en serais bien heureux. Je serais d'autant plus pressé d'avoir votre sentiment à  cet égard que mon prochain volume : la Prisonnière, est tout à fait romanesque. Devant le désir de Jacques, j'ai renoncé à le donner à Prévost. Mais les Oeuvres libres offrent pour moi un tout autre intérêt. Or Jacques qui voulait pour cette année des extraits de mon prochain livre, les réclame maintenant non seulement pour Novembre comme il faisait encore il y a huit jours, mais pour Octobre et il attend ma réponse à Pontigny. Or si nous plaçant au sens large de la chose, je n'entends pas par là de mon droit auquel cela me ferait du chagrin de sacrifier votre désir, mais de l'intérêt qu'ont les auteurs de la N.R.F. à être lus d'un vaste public, plutôt que relus 2 fois de suite dans la N.R.F. Revue, et dans la N.R.F. Edition, vous conformez votre désir au mien et me dites : " Donnez cela aux Oeuvres libres ", il faudrait que je prévienne Jacques auquel j'offrirais d'ailleurs d'autres compensations. Mais hélas votre point de vue n'a-t-il pas changé depuis le temps, et la collaboration de Morand ne doit-elle être pas considérée comme un signe. ( Remarquez qu'en tout état de cause je serais navré si nous n'étions pas d'accord que Morand en pâtit. Je sais qu'il apprécie beaucoup les Oeuvres libres, et je ne voudrais pour rien au monde si son traité est plus étroit que le mien, que ma demande vous fût une raison de le priver d'un plaisir et d'un gros profit ). Vous serez bien gentil mon cher Gaston de me répondre sur ces deux points. Le second n'est urgent qu'à cause de Jacques. Cher Gaston trop fatigué je signe cette lettre sans la terminer. Mais autant que je me souvienne elle était presque complète. De toute amitié à vous


                                                                                               Marcel Proust