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Jackie et Lee
Jackie et Lee Bouvier. L'une devint First Lady en épousant Jack Kennedy, la seconde épousa Stas Radziwill, Prince exilé de Pologne. Il divorça pour l'épouser et elle le fit beaucoup souffrir. C'est le roman triste d'une vie joyeuse et insouciante, en apparence, cultivée. Leur mère, Janet leur conseilla " Marry Money ". Elle-même mariée à Jack Bouvier, trader, évolua dans le monde heureux du New Jersey, où les sœurs vécurent des années totalement insouciantes, puis la crise de 1929 détruisit des familles et des fortunes. Celles des sœurs Bouvier ne furent pas épargnées, et le beau Jack, il ressemblait à Clark Gable, coureur de jupons et buveur impénitent, quitté, et leur mère devint Janet Auchincloss, fortune mieux gérée qui permit à la mère et aux filles d'évoluer dans une meilleure société. Il y a en fait, outre les plaisirs, tout tout de suite, les dépenses compulsives, un problème avec le père qu'un bon " psy ", décrypterait sans doute. Jack Bouvier manqua le mariage de ses filles, Jo Kennedy voulait un Kennedy à la présidence des Etats-Unis, il s'y employa, et subit la mort de deux de ses fils au service de l'Etat. Mais Jackie et Lee. Jackie, jeune femme robuste et mince, est la puissance même, organisatrice hors pair, orgueilleuse mais très cultivée, l'argent lui brûle les doigts, aussi après l'affreux assassinat de celui qui se présenta à Paris, devant le général de Gaulle et la France lors d'un voyage officiel comme " L'homme qui accompagne Jackie ". la jeune si parfaite first Lady laissa aux Français le goût pour son chapeau rond. Les multiples maîtresses de son mari, compensées par des voyages sur le yacht de Agnelli puis de Onassis, elle accomplit ses devoirs familiaux, mère de deux enfants, elle en perdit deux, le premier à la naissance, le dernier après deux jours que le père, JFK, passa au chevet du bébé. Mort d'insuffisance respiratoire, et John F Kennedy, le Président des Etats-Unis, atteint de la maladie d'Addison, pleura, beaucoup, écrit l'auteur Stéphanie des Horts. Lee est plus fluide, plus jolie, féminine disent certains. Deux sœurs inséparables, mais Lee ne trouve pas sa place. Néanmoins parfaitement intégrée à la haute société américaine, même et surtout internationale, elle décore avec goût les multiples maisons qu'elle occupe au cours de son existence. Ses plaintes, son oreille attitrée Truman Capote, l'écoute et la conseille, souvent mal, comme lors de son expérience théâtrale, fiasco total. Elle dit à sa mère qu'elle voulait montrer qu'elle était aussi capable d'accomplir quelque chose de personnel. Mais on ne voyait que Jackie, veuve et remariée à Onassis avec un contrat bien négocié. Et Lee, toujours entourée de Cecil Beaton, Andy Warhol et d'autres, mère de deux enfants, installée à Londres, aux Etats-Unis, loge un peu partout, en France, dépense plus que le Prince ne possède, trompé et abandonné malgré les bijoux de Cartier et autres parures, signées pour les deux sœurs Givenchy, Valentino, Oleg Cassini. Lee, avec l'aide de Jackie et surtout des finances de Onassis, va sortir d'une maison qui n'est plus qu'un repaire de chats, 60, de mulots, deux cousines. Jackie et Lee Bouvier, une lointaine ascendance française, minces, minces, souvent nourries de " 2 verres d'eau glacée." Les dernières pages donnent la liste des nombreux documents qui ont permis à Des Horts cette biographie romancée. Bon livre, bonne lecture.