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vendredi 24 mars 2023

Blanc Sylvain Tesson ( Roman France )

 








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                                     Blanc

            D'un bord de mer, Menton et la Méditerranée, à Trieste. Voyage dans le Blanc. Ecrit et parcouru sur quatre années, au mois de mars environ, de 2018 à 2022, crevasses et pics se succèdent, dangereux Pour cette nouvelle course il est accompagné de deux compagnons, l'un du Lac est prêt à tous les excès. " ....nous skiâmes très vite vers Chamonix. Si l'un de nous tombait dans une crevasse, les deux autres se porteraient à son secours. Mais si c'était du Lac ? Saurions-nous le secourir ?...... Si nous avion eu une pleine connaissance des crevasses sur lesquelles nous passions à l'aveugle, nous n'aurions jamais osé nous aventurer...... La neige permettait de glisser dans l'inconscience...... " Le second compagnon de Sylvain Tesson est un homme d'affaires, Rémoville, qui aime cette courte mais dangereuse interruption dans le rythme de son travail. Un soir dans un refuge il dit avoir découvert ces randonnées dans un livre dont il donna le titre, et Tesson lui dit " C'est moi ". Ainsi ils furent trois à avancer dans le brouillard, le vent parfois 80 km l'heure, le froid, -15°. Porteurs de lourdes charges, l'auteur 10 kg, les deux hommes 16kg, l'auteur du livre étant tombé d'un toit quelques années plus tôt, sa colonne vertébrale ne supporte plus les poids excessifs. Très cultivé, les réflexions, il cite même plaisamment Zarathoustra, l'auteur nous conduit sur des routes imprévisibles entrecoupées de pauses dans des refuges destinés aux fascinés des cimes. Tesson note quelque part que le thé qui réchauffe et les soupes du soir font d'eux un mélange de sportifs et de vieille dame. Ce sont d'authentiques montagnards, sans frontière, traversent la Suisse, l'Italie, l'Autriche sans sans problème, ceux-ci n'arriveront qu'avec le Covid.  Dans leurs sacs pas de masque mais piolet, peaux de phoque et clous pour traverser les pics glacés. Mais toujours le soir, lorsqu'ils obtiennent 14° " ........ La flambée, le poêle, la soupe : nos conquêtes. La vie se resserre  autour de plaisirs proportionnés à leur nécessité absolue. Le raid instituait une théorie de la relativité La cessation de la tempête, le comblement d'un manque profond des voluptés plus précieuses....... " Le livre est une suite de descriptions des dangers rencontrés, de pensées, de vies hors bruit, hors des familles, avec des refuges bien venus après des journées glaciales. Par l'auteur de multiples courses, dangereuses. Bonne lecture. Du Lac au départ avale du grappa avant de s'endormir et l'auteur de citer trois vers russes :
                                     
                                               Un premier verre : pas besoin de berceuse
                                               Un second : pas besoin de couverture !
                                               Un troisième : pas besoin de lit !

                                               










            

mardi 1 février 2022

Eiffel Nicolas d'Estienne d'Orves ( Roman-Biographie )a vea

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                                                    Eiffel

                                    Vous ne la verrez plus jamais comme avant

            1859. A Bordeaux un jeune ingénieur est chargé de la construction d'une passerelle sur la Garonne sous la direction de Pauwels. Ici la biographie de celui que l'on a coutume d'appeler Gustave Eiffel, est romancée et adaptée du film de Martin Bourboulon. Ce joli roman prend ses aises avec la réalité, mais ce lit passionnément tant l'odyssée de notre Tour nationale, l'odyssée et son aura sont pérennes et mondiales. Eiffel donc manquant de bois intervient auprès de l'un de leurs fournisseurs et ce sera l'occasion pour le jeune ingénieur de rencontrer Adrienne. Amour malheureux mais la passerelle de Gabarit construite sur un arc de métal est achevée. Puis d'un chapitre l'autre l'auteur passe du passe à 1886. Paris. Eiffel reçoit  des mains de l'ambassadeur des Etats-Unis médailles et félicitations pour la splendide statue de la Liberté. Chacun sait qu'elle est signée Bartoldi mais sans la structure métallique fabriquée par les ateliers Eiffel l'ouvrage ne tiendrait pas. Qui est donc Gustave Eiffel. Sa famille était allemande jusqu'à un siècle plus tôt puis ses parents s'installent en France. Ils se nommaient Bonickhausen. Arrivés de la région d'Eiffel ils substituèrent ce nom devenu universel au nom d'origine, plus difficile à prononcer, d'autant plus que pour la satisfaction des parents, le jeune Gustave intègre Sainte Barbe et prépare son entrée à Polytechnique, mais ce sera l'Ecole Centrale des arts et manufactures qui le conduira vers sa future entreprise, les établissements Eiffel. Ainsi, raconte d'Estienne d'Orves, un jour deux ingénieurs, Koechlin et Nouguier présentent à Eiffel une maquette, une tour, encore inachevée, qui pourrait être présentée au concours pour représenter la France pour l'Exposition Universelle, en 1889, anniversaire de la Révolution française. " Moche ", dit Eiffel qui veut un projet de métro, comme à Londres. Mais bien conseillé par Compagnon, Claire sa fille ainée, Gustave finira par s'enthousiasmer, rachète le projet aux deux ingénieurs, améliore, agrandit la tour. De rivets, 2 500 000, aux pièces métalliques, 18 038, de l'espace entre les pieds, 125 mètres, de la hauteur, 300, mètres, les chiffres ont beaucoup fait souffrir Gustave Eiffel, le budget malmené, une pétition signée d'artistes connus qui demandent la démolition de l'ouvrage qui à leurs yeux détruit ce qui est alors le joli Paris, on trouve les signatures de Maupassant, Sully Prudhomme, Victorien Sardou, Delaunay, Gounod et d'autres. Elle tient, notre tour, en forme de A, solide, et l'auteur donne les détails de la construction. Joli roman, Eiffel, un amour maltraité. Paris.

            


                                                   

mercredi 8 septembre 2021

Jackie et Lee Stéphanie des Horts ( Roman - Biographie France )

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                                                     Jackie et Lee

            Jackie et Lee Bouvier. L'une devint First Lady en épousant Jack Kennedy, la seconde épousa Stas Radziwill, Prince exilé de Pologne. Il divorça pour l'épouser et elle le fit beaucoup souffrir. C'est le roman triste d'une vie joyeuse et insouciante, en apparence, cultivée. Leur mère, Janet leur conseilla      " Marry Money ". Elle-même mariée à Jack Bouvier, trader, évolua dans le monde heureux du New Jersey, où les sœurs vécurent des années  totalement insouciantes, puis la crise de 1929 détruisit des familles et des fortunes. Celles des sœurs Bouvier ne furent pas épargnées, et le beau Jack, il ressemblait à Clark Gable, coureur de jupons et buveur impénitent, quitté, et leur mère devint Janet Auchincloss, fortune mieux gérée qui permit à la mère et aux filles d'évoluer dans une meilleure société. Il y a en fait, outre les plaisirs, tout tout de suite, les dépenses compulsives, un problème avec le père qu'un bon " psy ", décrypterait sans doute. Jack Bouvier manqua le mariage de ses filles, Jo Kennedy voulait un Kennedy à la présidence des Etats-Unis, il s'y employa, et subit la mort de deux de ses fils au service de l'Etat. Mais Jackie et Lee. Jackie, jeune femme robuste et mince, est la puissance même, organisatrice hors pair, orgueilleuse mais très cultivée, l'argent lui brûle les doigts, aussi après l'affreux assassinat de celui qui se présenta à Paris, devant le général de Gaulle et la France lors d'un voyage officiel comme " L'homme qui accompagne Jackie ". la jeune si parfaite first Lady laissa aux Français le goût pour son chapeau rond. Les multiples maîtresses de son mari, compensées par des voyages sur le yacht de Agnelli puis de Onassis, elle accomplit ses devoirs familiaux, mère de deux enfants, elle en perdit deux, le premier à la naissance, le dernier après deux jours que le père, JFK, passa au chevet du bébé. Mort d'insuffisance respiratoire, et John F Kennedy, le Président des Etats-Unis, atteint de la maladie d'Addison, pleura, beaucoup, écrit l'auteur Stéphanie des Horts. Lee est plus fluide, plus jolie, féminine disent certains. Deux sœurs inséparables, mais Lee ne trouve pas sa place. Néanmoins parfaitement intégrée à la haute société américaine, même et surtout internationale, elle décore avec goût les multiples maisons qu'elle occupe au cours de son existence. Ses plaintes, son oreille attitrée Truman Capote, l'écoute et la conseille, souvent mal, comme lors de son expérience théâtrale, fiasco total. Elle dit à sa mère qu'elle voulait montrer qu'elle était aussi capable d'accomplir quelque chose de personnel. Mais on ne voyait que Jackie, veuve et remariée à Onassis avec un contrat bien négocié. Et Lee, toujours entourée de Cecil Beaton, Andy Warhol et d'autres, mère de deux enfants, installée à Londres, aux Etats-Unis, loge un peu partout, en France, dépense plus que le Prince ne possède, trompé et abandonné malgré les bijoux de Cartier et autres parures, signées pour les deux sœurs Givenchy, Valentino, Oleg Cassini. Lee, avec l'aide de Jackie et surtout des finances de Onassis, va sortir d'une maison qui n'est plus qu'un repaire de chats, 60, de mulots, deux cousines. Jackie et Lee Bouvier, une lointaine ascendance française, minces, minces, souvent nourries de " 2 verres d'eau glacée." Les dernières pages donnent la liste des nombreux documents qui ont permis à Des Horts cette biographie romancée. Bon livre, bonne lecture.