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jeudi 17 mars 2022

Elle et son Chat Makoto Shinkai - Naruki Nagakawa ( Roman Japon )



 





                              

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                                                     Elle et son Chat

            Japon, un chaton dans un carton, dans une poubelle, s'apprête à laisser la mort l'emporter, tant il est léger. De plus qui veut d'un si petit animal malade, ou presque. Une jeune femme, triste, aux longs cheveux, penchée sur la poubelle. Elle est triste, nous connaîtrons ses raisons, il est malheureux. Il s'appellera Chobi. Sa langue de chat, traduite par l'auteur, nous mène au sein de la société des chiens et des chats, d'appartement, de gouttière, bien sympathiques. Trop peut-être. Chobi soigné, grandit, observe sa maîtresse qui, un jour, pleure, pleure, alors il dit en miaous traduits en mots, Je serai ton Amoureux puisque tu es ma maîtresse. Et de chatière en déambulations dans un quartier traversé par les trains, et fourni en végétation, cosmos, camphrier, Chobi visite, s'éloigne et revient veillant toujours. Si les femmes et les hommes tentent de résoudre les problèmes habituels, sentimentaux, travail, amitiés, Chobi - chat rencontre John, le chien, chenu et sage. Il pense que nous venons tous d'une étoile, il pense qu'on revient du pays des morts, dans un autre corps. Il gère les domaines de chacun de ses copains animaux la plupart sans domicile fixe. Et Chobi va rencontrer sa mère, et ses quatre frères et sours placés dans le quartier. Léger mais grave, très imagé, les saisons passent, et voilà le printemps et les cerisiers en fleurs qui réveillent même Aoï, jeune fille choquée par la mort d'une amie, serait-elle responsable ? Le froid, la neige. Shino obligée de soigner ses beaux-parents coléreux. Un moment, quelques courtes années d'un coin d'une grande ville au Japon, des chiens, des chats - chatons, et des femmes et des hommes. Les pages sont parsemées de dessins d'un chat, noir. Il est possible de suivre les aventures de Elle et son Chat en vidéo disponible.










jeudi 3 décembre 2015

Botchan Natsumé Sôseki (roman Japon )

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                                       Botchan

            En 1906 ses études tout juste terminées, Natsumé est nommé maître auxiliaire de mathématiques dans une île assez éloignée de son Tôkyô natal. Enfant pas du tout cajolé " ... Mon père ne manifestait strictement aucune affection à mon égard. Ma mère réservait ses faveurs à mon frère aîné... " Seule la servante, elle-même issue d'une vieille famille ruinée, manifeste un attachement très fort jusqu'à ses derniers jours à ce garçon impulsif et bagarreur. A la mort des parents, le frère aîné seul héritier, offre 600 yens à Natsumé et disparaît. Ce dernier réfléchit et décide de continuer à étudier 3 ans. A l'issue de ses trois années n'ayant plus d'argent il accepte le poste dans une petite ville thermale, chacun peut prendre son bain quotidien, où le collège, 600 élèves, et l'école normale se disputent la meilleure réputation, un quartier des plaisirs, son tambour et ses quelques geishas. Le jeune enseignant prend vite la mesure de ce qui l'attend. Les élèves poussés à se moquer de ce jeune tokyôîte qui fréquente les gargotes et se nourrit de boulettes de riz et des nouilles, par des professeurs, l'un sournois et beau parleur accompagné d'un comparse professeur de dessin, d'une direction trop peu active. Les professeurs affublés de sobriquets, Chemise rouge, Porc-Epic et autres, sont décrits avec une sage lucidité, un peu lente parfois. Critiqués avec humour, avec une certaine cruauté lorsque l'innocence pousse à la démission devant la force, Natsumé mal logé, mal nourri par une logeuse qui ne propose généralement que des patate douces bouillies, pense à un retour rapide vers la grande ville. Une bagarre sournoisement menée va décider de l'avenir, et c'est à coup d'oeufs, 8, sensés combler son appétit, et cachés dans les poches des manches de son kimono, qu'il termine ces quelques semaines. Edokko pur il préfère vendre des journaux ( 1906 ! ) ou livrer du lait plutôt qu'une promotion dans un univers trop hypocrite à son goût. Retour à Edo, il l'espère. "... Peut-être que le monde n'est peuplé que de charlatans qu'ils ont une seule idée en tête : se tromper mutuellement. J'étais écoeuré.... Et si c'était là la vie je devais apprendre à ne pas baisser les bras et faire ce que font les gens ordinaires.Mais si pour m'assurer mes trois repas par jour il me fallait jusqu'à soutirer ma part du butin des voleurs à la tire, c'est le fait même de vivre qu'il me fallait reconsidérer... " Livre délicieux, écriture zen, il est encore aujourd'hui l'un des ouvrages les plus lus au Japon. Un vrai plaisir de lecture.







                           

          

samedi 4 octobre 2014

20 ans avec mon chat Inaba Mayumi ( roman Japon )

chat


                       
                                                 20 ans avec mon chat

            Une fin d'été au Japon, l'auteur nous conte l'histoire de sa rencontre avec celle qui sera sa compagne, son amie dans les bons et les mauvais moments durant les vingt années de vie de " ... une boule de poils, toute vaporeuse... un chaton... se balançait dans le vide... " En cette année 1977, elle habite encore Fuchû. Alors que son mari est nommé à Osaka, elle perd son travail, mais son couple en perdition, et un très fort désir d'écriture la convainquent de rester dans cette vieille maison proche des bois où elle sait ne pouvoir demeurer qu'un temps limité. Durant ces mois la chatte et la jeune femme s'apprivoisent. Tout est installé pour le bien-être du chat, chatières, véranda ensoleillée, nourriture recherchée, et Mi passe les nuits dehors et triste manque mourir après avoir été engrossée par un énorme matou dont elle était tombée amoureuse et qu'elle ne daignera plus regarder après l'accouchement provoqué du très gros foetus mort. A Tokyo la plupart des logeurs refusent la présence de chats, cependant Mi et sa maîtresse qui travaille dans un bureau en plus du premier roman qu'elle publie doivent abandonner la vieille maison. La recherche est ardue, mais ne pouvant louer elle achète un petit logement au 4è étage à Tokyo. Le dépaysement est rude pour la chatte habituée aux gambades nocturnes dans la fraîcheur des bois. Les visites chez le vétérinaire fréquentes. Dans l'immeuble elles trouvent deux amies des chats, l'une est peintre, de santé délicate, "... J'ai fini par beaucoup aimé cette artiste qui n'était pas comme tout le monde... La couleur est puissante, m'a-t-elle dit un jour,... elles sont imprégnées de musique... Les mots l'emportent toujours sur les couleurs... " Et la vie continue, les années passent, les animaux comme les hommes vieillissent. Les premiers signes de faiblesse, puis de maladie apparus les soins apportés à la chatte l'aident à vivre au mieux grâce surtout aux mains d'une maîtresse qui connaît très bien son petit animal. 20 ans ont passé, joli nombre d'années pour un chat. Une fin tout en douceur, et une lecture pleine de charme. Il y a la Chatte de Colette et il y a ce délicieux livre pour tous.

            
                                         

mardi 10 juin 2014

Dis-lui que je l'attends Takuji Ichikawa ( roman Japon )

Takuji Ichikawa - Dis-lui que je l'attends.

                                             Dis-lui que je l'attends  

            C'est l'histoire de trois adolescents liés par une amitié indéfectible. Celui qui la raconte presque trentenaire, Satoshi, a partagé la vie de Karin et Yûji quelques années. Adolescents ils se retrouvaient au centre d'une installation adroite au milieu des détritus, avec mobilier récupéré que Yûji cachait soigneusement
évitant les coups que sa silhouette chétive et ses grosses lunettes attiraient, un chien, Trash, couvert d'objets divers, les yeux recouverts d'une touffe de poils, arrivé par hasard trouva auprès d'eux une pitance régulière et beaucoup de tendresse, il finit ses jours dans un panier roulant, et Karin appareil dentaire en métal et veste militaire avait une vie familiale assez mystérieuse, prétendait avoir eu une soeur aînée morte depuis peu. Si elle ne présentait pas de préférence pour une activité quelconque elle était à leurs côtés, les suivait, les aidait. Yûji dessinait, très doué, son principal sujet, les détritus. Il vivait pauvre avec son père, rêveur impénitent; quant à Satoshi "... Je changeais souvent d'école à cause du travail de mon père... " et n'avait jamais eu d'amis. Ce furent les premiers. Il aimait les plantes aquatiques, qu'il observait au bord du ruisseau et de l'étang. Étang que l'on retrouve lorsque Satoshi raconte sa vie quotidienne d'adulte, chez Linus, le restaurant ou dans les parcs. Satoshi a ouvert un magasin, il vend des aquariums, des plantes aquatiques au nom savant : " Ludwigia glandulosa, Veronica undulata, Potamogeton oxyphyllus... " Un énième déménagement de la famille de Satoshi sépara les enfants. Ils s'écrirent longtemps, des lettres s'égarèrent, quinze ans plus tard... Karin serait devenue mannequin ? Peut-être. Les dessins de Yûji ? Toujours des " objets abandonnés ". Ce dernier parlant de sa découverte de l'amour à Satoshi " ... C'était un choc pour moi. Je me demandais qu'est-ce que c'est que ces sentiments... " Tout se passe dans la périphérie de Tokyo. La tendresse des fils pour leur père a un rôle important dans le livre. Tout est délicatesse, et la fin surprenante. Un joli livre, une jolie histoire troublante pour adultes adolescents, avec messages d'outre-tombe, et l'on y mange beaucoup de pâtisseries.