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mardi 22 janvier 2013

Anecdotes et Réflexions d'hier pour aujourd'hui 9 journal Samuel Pepys ( Grande Bretagne )





                                                                                      

                                                                                                             12 février 1660

            Ce matin,  jour du Seigneur,  Mr Pearse vint me demander  où les choses en étaient.    hogarth
Après le mariage, la lune de miel, 1745, William Hogarth, Londres, National GalleryNous bûmes notre bière matinale ensemble et de là à Whitehall où le Dr Holmes prêchait ; mais je ne restai    pas l'écouter ; je me promenai dans la cour du palais et j'appris que sir  Arthur Helsirige venait d'aller voir Monck dans la Cité et que la femme de Monck avait quitté Whitehall la nuit dernière. A la maison à nouveau, où à midi sur mon invitation, mon cousin Thomas Pepys et sa partenaire vinrent dîner avec moi ; avant le dîner, nous allâmes faire une marche dans le parc car il faisait un temps des plus plaisants.  Après dîner nous nous rendîmes tous trois à Londres où j'appris que Monck s'était rendu à Saint Paul ce matin et que le peuple l'avait beaucoup acclamé à sa  sortie de l'église.  Dans l'après-midi, il est allé dans  une église dans Broadstreet, près d 'où il loge. Mais ne sachant  comment le voir, nous allâmes marcher dans Moorfields, où il y avait foule tellement il faisait beau. Je les y quittai pour me rendre à Saint-Paul ; je rencontrai l'apprenti de Mr Kirton, celui qui est difforme et je marchai avec lui pendant deux heures, en cherchant de temps à autre une taverne pour boire un verre, mais nous n'en trouvâmes aucune qui fût ouverte et nous n'osâmes pas frapper ; nous revînmes donc dans l'enclos de Saint-Paul, où il me dit qu'il avait vu la version imprimée de la lettre. De là,  chez Mrs Turner où je trouvai ma femme, ainsi que Mr Edward Pepys, Roger et Mr Armiger ; je leur fis un récit des événements aussi fidèle que possible.  Puis je me rendis chez mon père, où Charles Glascock ne cachait pas sa joie de la situation actuelle ; il me raconta que la nuit dernière la foule avait cassé les vitres de Barbone. Puis, à la maison ; en arrivant près de chez nous nous n'avons plus retrouver notre servante : me demandai où elle avait bien pu passer et nous rebroussâmes un grand bout de chemin pour la chercher ; ne la trouvant pas nous regagnâmes la maison où nous découvrîmes qu'elle nous attendait, ce qui nous surprit beaucoup. Au lit, où ma femme et moi nous sommes querellés à propos du chien que son frère lui a donné, car je lui ai annoncé mon intention de le jeter par la fenêtre s'il continue à pisser dans la maison.




                                                                                                  13 février 1660

Les Chambres du Parlement à Londres           Au bureau jusqu'à midi ; de là à la maison pour dîner, car le bouton que j'ai dans la bouche me fait mal et ma jambe gauche recommence à me faire souffrir. Après dîner j'allai voir Mrs Jemima, et en chemin je rencontrai Catau qui marchait dans la rue et je bavardai un peu avec elle.  Ensuite à la maison, puis j'emmenai ma femme chez mon père. En chemin j'allai chez Playford, contre deux ouvrages que j'avais, plus 6 shillings et 6 pence, j'achetai mon grand livre de chansons, qu'il continue à vendre pour quatorze shillings.. Je restai un moment chez mon père, tandis que ma mère envoyait sa servante, Bess, à Cheapside chercher des simples pour me faire une décoction pour soigner ma bouche. Puis voir Mr Cumberland ; après être resté un moment avec lui, je revins chez mon père et ramenai ma femme à la maison. Après souper, au lit.
            Aujourd'hui Monck a été invité à dîner à Whitehall par milord ; il ne semblait pas très désireux de s' y rendre,  et il a décline l'invitation.  De chez mon père j'allai voir Mr Fage, qui était cet après-midi avec Monck ; ce dernier a promis de vivre et de mourir  avec la Cité et défendre l'honneur de la Cité. En vérité, la Cité est très généreuse envers les soldats, au point qu'ils sont ivres toute  la journée, et ils reçoivent de l'argent. Il m'a donné un remède pour soigner ma bouche et je l'ai appliqué ce soir.



                                                                                                       14 février 1660
                                                                                                                  cathédrale saint-paul
La façade Sud de la Cathédrale St. Paul a Londres            Mr Moore vint me chercher ce matin chez moi ( ma femme l'entendant parler dans mon antichambre avec moi, se prépara, descendit et le choisit comme Valentin, puisque c'est aujourd'hui le jour ) pour aller au palais de Westminster, car il s'y fait de nombreuses nouvelles remontrances et déclarations émanant de nombreux comtés, et adressés à Monck et à la Cité ; l'une d'elles vient du Nord envoyée par sir Thomas Fairfax. De là je l'emmenai au Cygne et lui offris sa bière du matin. Puis au bureau  où Mr Hill du comté de Worcester vint nous voir moi et mon collègue, à notre bureau ; nous allâmes prendre un verre avec lui chez Will. A midi je passai à la maison puis chez Mr Crew : mais ils avaient dîné ; j'allai chez Mrs Jemima où je restai un moment,  puis retour à la maison, où je restai une heure ou  deux ( à jouer du luth ), avant de repartir pour le palais de Westminster, où j'appris que le Parlement a désormais commuer le serment tant discuté en une simple promesse ; et que l'un des critères requis des candidats à la députation est qu' un homme, ou le fils d'un homme qui a pris les armes contre le Parlement du vivant de son père ne pourra se présenter comme  candidat au Parlement. Chez Will, où je restai comme un benêt et  où je perdis 6 pence aux cartes. Rentrai ensuite à la maison écrire une lettre à milord par la poste ; puis après souper, au lit.
            Aujourd'hui,  par ordre de la Chambre, sir Henry Vane  a été banni de la capitale et envoyé dans sa résidence du Lincolnshire.
                                                                 


                                                                                                          15 février 1660
                                                                                                                 le caravage
            Ce matin, le  capitaine Holland et le capitaine Cuttance vinrent me chercher et nous allâmes chez Harper ; ensuite à mon bureau ; de là,  avec Mr Hill, de Worcester, chez Will, où je lui remis une lettre à l'intention de Nan Pepys, ainsi que quelques joyeux pamphlets contre le Parlement croupion,  pour qu' il les lui  porte dans sa campagne. Ensuite chez Mr Crew ; mais, comme  la salle à manger était pleine, Mr Walgrave et moi dînâmes en bas, à la cuisine entre nous, d'un bon plat de saumon au beurre.  De là chez Hering le marchand pour m'occuper de l'argent de milord dans le comté de Worcester, puis retour à l'enclos de Saint-Paul, où je restai lire des passages de l'histoire de l'Église d'Angleterre de Fuller pendant une heure ou deux. Ensuite chez mon père, où Mr Hill vint me voir ; je lui donnai des instructions sur ce qu' il devait faire à Worcester quant à l'argent. Ensuite chez milady  Wright,  à qui je remis une lettre de milord.  Puis chez Mrs Jemima,  avec qui je restai à bavarder : elle a dîné chez Mr Crew aujourd'hui et m'a raconté que, au moment où elle partait, au moins 40 gentilshommes ( je présume qu'il s'agit de des députés exclus, car Mr Walgrave m'a raconté qu'environ 30 d'entre eux s'étaient réunis chez Crew hier soir ) sont arrivés l'un après l'autre. De là à la maison ; j'ai écrit à la campagne afin d'envoyer ma lettre demain par porteur ; puis au lit.
            Chez mon père,  j'ai appris que ma cousine Kate Joyce avait fait une chute de cheval hier et s'était blessée.
            Aucune nouvelle aujourd'hui ; tout est calme ; on attend ce que va faire le Parlement demain à propos des injonctions de procéder à des élections, afin de remplir la Chambre conformément aux souhaits de Monck.



                                                                                                     16 février 1660
     hogarth
            Ce matin, jouai du luth. Shaw et Hawley vinrent ensuite et je leur offris leur bière du matin à la maison. Puis au bureau où j'écrivis à milord par porteur ; je scellai ma lettre chez Will et je la confiai au vieil East pour qu' il la remette au porteur (je le chargeai aussi de porter chez moi une  boîte d'oranges de Chine et deux petits tonneaux de coquilles Saint-Jacques, que le capitaine Cuttance m'a envoyés pour milord). Chez Will je rencontrai Osborne, Show et Spicer, et nous allâmes à la taverne du Soleil dans l'espoir d'y dîner ; on ne nous servit que deux plats de viande, dont nous nous régalâmes, cependant que vinrent nous rejoindre Mr Wade et son ami le capitaine Moyses ( qui nous fit part de ses espoirs de devenir propriétaire terrien simplement à cause de son patronyme ) ; nous restâmes jusqu'à 7 heures du soir et je gagnai un quart de Xérès à Shaw en pariant que l'un des plats de viande était de l'agneau alors que lui soutenait que c'était du veau. Comme je n'avais que 3 pence en poche, je m'arrangeai pour ne pas dépenser plus, alors que si j'avais eu plus j'aurais dépensé plus, comme tous les autres le firent. De sorte que je trouve qu'il y a un avantage certain à n'avoir que peu d'argent en poche.
            A la maison ; après souper et après avoir soupé et après avoir joué un moment de mon luth, j'allai au lit.