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lundi 22 avril 2019

Mozart Lettres à sa soeur 6 ( Correspondance Allemagne )



Arbre de Noël en ombres chinoises










theatredesombres.free.fr

               
                                                     Léopold Mozart à Lorenz Hagenauer à Salzbourg

                                                                                               Vienne, le 13 septembre 1768

            Avant-hier il y a eu un an que nous avons quitté Salzbourg.
            Aurais-je alors pu imaginer rester un an à Vienne ? Mais qui peut aller à l'encontre de son destin ! Je voudrais ch... des oranges à force de contrariété ! Le principal est que nous soyons tous en bonne santé, Dieu merci. Que ne puis-je vous annoncer le moment joyeux de notre départ !
            La seule chose que je puis vous dire avec certitude est que je me mettrai en route dès que notre marché sera conclu. Je ne peux vous décrire le cours des choses, car je n'en aurais ni le temps ni la patience. Vous apprendrez tout cela de vive voix et entendrez des choses étonnantes. Bientôt, j'espère en Dieu.
            Samedi dernier on a inoculé la variole à Sa Majesté la fille de l'Empereur, la princesse Theresia et aux 2 princes, Ferdinand et Maximilian. Vous pouvez imaginer l'émoi suscité ici...
            Ma femme, ma fille, Wolfgang, tous vous font leurs compliments.
            Les gens disent que nous avons grossi et que les enfants ont grandi. Lorsque nous reviendrons, si vous le constatez aussi, c'est un signe que les ennuis sont une bonne nourriture à Vienne, et qu'ils ne nuisent pas au corps...

            N.B. Monsieur le Père Parhamer est témoin que Sa Majesté l'Empereur a demandé à Wolfgang où il en est de son opéra et lui a longuement parlé.


                                                                               Vienne, le 24 septembre 1768 

            J'ai écrit aujourd'hui à sa Grâce Princière. J'espère que le bruit que vous me rapportez sera sans fondement. Mais si Dieu envisage autre chose pour nous, il n'est pas en notre pouvoir de le modifier. J'espère toutefois que vous ne me laisseriez pas un seul instant dans l'ignorance. J'ai obtenu une audience de Sa Majesté l'Empereur le 21 au matin et lui ai remis ma plainte contre l'imprésario de théâtre Affligio. Son Excellence le comte Sporck a déjà été chargé d'examiner l'affaire et Affligio a reçu l'ordre de se justifier, car j'exige non seulement les 100 ducats promis pour l'opéra, mais également le remboursement des frais que j'ai engagés ici entre-temps,etc. Patience, nous verrons bientôt le résultat. L'empereur a été très aimable et nous a promis justice à tous...
            Les nobles personnages inoculés se portent bien. tout le monde veut maintenant se faire inoculer.
                                 Addio

            Aujourd'hui j'ai repris 20 ducats. Le ciel remboursera tout cela...


                               
                          Léopold Mozart à Lorenz Hagenauer à Salzbourg

                                                                                     Vienne le 12 novembre 1768
     sport24.lefigaro.fr
            Wolfangerl et moi remercions ceux qui nous ont adressé tous leurs bons voeux. Nous répondrons peu à peu. Nous sommes, Dieu merci, tous en bonne santé, un rhume par-ci, par-là, n'est pas une maladie. Je dois vous demander un service.
            Le père Parhamer aimerait bien avoir ma musique de la Course en traîneau et je voudrais lui être agréable... Envoyez-la moi sans en parler à personne. Le jour de l'Immaculée Conception, la nouvelle église de l'orphelinat du P. Parhamer sera consacrée. Wolfgang lui a écrit une Messe et a fait cadeau de l'ensemble à l'orphelinat. Il est vraisemblable que Wolfgang dirigera lui-même. Cela a ses raisons.
            Nous adressons mille voeux de bonheur à Léopold pour sa fête, il recevra son cadeau à notre retour. Vous ne nous en voudrez pas si nous lui offrons quelque chose qui n'est pas entièrement neuf. Tout va être trop petit pour Wolfgang ainsi que pour ma fille, n'est-ce pas là aussi la croix et la bannière ? Je ne fais actuellement qu'acheter de nouveaux vêtements pour mes enfants...


                        Léopold Mozart à Lorenz Hagenauer à Salzbourg

                                                                                       Vienne, le 14 décembre 1768

            J'aurais tant aimé et souhaité être de retour à Salzbourg  pour le jour anniversaire de la consécration de Sa Grâce Princière, mais cela m'a été impossible, car nous n'avons pu mener à bien notre affaire avant cette date, malgré tous mes efforts. Toutefois, nous partirons avant les fêtes de Noêl, et c'est la raison pour laquelle je vous demande de ne plus nous écrire ni de rien nous envoyer ici. Il est toutefois aisément concevable que nous ne serons pas de retour pour le Jour de l'An, car nous ne voulons pas voyager de nuit, cela est trop peu sûr. De plus, les journées sont très courtes et, par ce froid, nous devons raccourcir la durée de nos étapes. Nous arrivons à la période des fêtes et passerons le jour de Noêl en un lieu agréable, nous n'irons donc pas très loin non plus les autres jours.
            Je ne manquerai pas d'envoyer mes voeux respectueux  à Sa Grâce le Prince, notre seigneur, et vous prie d'en transmettre de semblables à son Excellence Monsieur le Confesseur et de nous rappeler respectueusement à son souvenir. La messe que Wolfgang a donné le 7 décembre chez le Père Parhamer et qu'il a dirigé lui-même en présence de la cour impériale a racheté ce que ses ennemis avaient espéré faire échouer en l'empêchant de donner son opéra. Il a convaincu la cour et le public, venu extraordinairement nombreux, de la méchanceté de nos adversaires. Je vous donnerai de vive voix plus de détails
            De plus, Sa Majesté l'Impératrice lui a fait un beau cadeau. Nous espérons que vous êtes tous en bonne santé, tout comme nous, Dieu merci...
            Je prie respectueusement notre chère madame Hagenauer de nous procurer du bois. Nous devrons également engager une servante si nous ne voulons pas nous-mêmes avoir à allumer le feu, etc. et à nous divertir à ce genre de travaux. Ce que fera madame Hagenauer sera le bienvenu. Qu'elle prenne une jolie servante, ma femme n'est absolument pas jalouse.


                                ...........................................   ...........................


                                                           1769

                                                 Mozart à une jeune inconnue

                                                                                                Salzbourg 1769 ( ? )
       repro-tableaux.com
            Amie,
            Vous voudrez bien me pardonner si je prends la liberté de vous importuner par quelques lignes. Mais, comme vous avez dit hier que vous comprenez tout, que je peux vous écrire en latin tout ce que je veux, je n'ai pu résister à la curiosité de vous écrire toutes sortes de mots et de lignes en latin. Lorsque vous les aurez lus, ayez la bonté de m'envoyer la réponse par une domestique de Hagenauer, car notre Nandi ne peut attendre ( mais vous devrez me répondre aussi par écrit ).

            Cuperem scire, de qua causa, a quam plurimis adolescentibus ottium adeo aestimatur, ut ipsi se nec verbis, nec verberibus, ab hoc sinant abduci.
            ( traduction de l'éditeur ) J'aimerais savoir pourquoi la plupart des jeunes gens apprécient à ce point l'oisiveté que ni les mots, ni les coups ne sauraient les en détourner.


                                       Leopold Mozart à sa femme à Salzbourg

                                                                                                    Wörgl mercredi soir à 8 heures

            Nous sommes arrivés vers 1 heure à Kaitl et avons pris au déjeuner un plat de veau saumuré, dans une puanteur épouvantable. Nous l'avons accompagné de quelques gorgées de bière car le vin est un véritable laxatif.
            Nous sommes arrivés à Lofer à sept heures passées. Après avoir commandé le dîner, nous sommes allés rendre visite à M. le Préfet qui n'était pas content que nous ne soyons pas descendus directement chez lui. Comme nous avions commandé le repas à l'auberge, nous le fîmes livrer au tribunal administratif. Mangeâmes et bavardâmes jusqu'à 10 heures. On nous donna de belles chambres et de bons lits, le matin je bus un chocolat et Wolfgang mangea une bonne soupe. A midi nous étions à Sankt-Johann et le soir nous arrivâmes à Wörgl où je fis venir le vicaire de Chiemsee, M. Hartmann Kellhammer. Il t'adresse ses compliments. Il est maintenant 10 heures, nous allons nous coucher car demain je dois me lever à 5 heures.
            J'ai dormi presque tout le temps du voyage, malgré la méchante description des routes qu'on m'avait faite, car j'ai vu que nous avions un bien bon cocher. Dans cette région et en particulier de Lofer à Sankt-Johann, il y a une neige étonnante. Portez-vous bien tous. J'écrirai dès mon arrivée à Innsbruck.

                     Post-Scriptum de Mozart à sa mère et à sa soeur

            Ma très chère maman,
            Mon coeur est absolument ravi de joie parce que ce voyage est tellement amusant et qu'il fait très chaud dans la voiture et parce que notre cocher est un garçon courtois qui conduit bien vite dès que la route le permet un peu. Mon papa aura déjà décrit le chemin à maman, et la raison pour laquelle j'écris à maman c'est de lui montrer que je connais mes devoirs et suis, avec le plus profond respect, son fils fidèle.

                                                                               Wolfgang Mozart

            Carissima sorella mia
            Nous sommes, grâce à Dieu, bien arrivés à Wörgl. A dire vrai, je dois avouer qu'il est très amusant de voyager qu'il ne fait absolument pas froid et qu'il fait dans notre voiture aussi chaud que dans une chambre. Comment va ton mal de gorge ? Monsieur le Raseur est-il venu le jour de notre départ ? Si tu vois monsieur de Schiedenhofen, dis-lui que je chante toujours : Tralaliera, tralaliera, et dis-lui qu'il n'est plus nécessaire maintenant de mettre du sucre dans la soupe, puisque je ne suis plus à Salzbourg. A Lofer nous avons dîné et dormi chez M. de Helmreichen, qui en est le préfet. Son épouse est une bonne dame, c'est la soeur de M. Moll. J'ai faim et grande envie de manger. Porte-toi bien. Addio.

                                                                                  Wolfgang Mozart 

            P.S. Un compliment à tous mes bons amis,
            à Monsieur Hagenauer, le commerçant, à sa femme, à ses fils et filles, à madame Rosa et à son mari et à M. Hornung, s'il n'a pas cru encore une fois que c'était moi qui étais au lit au lieu de toi.


                     ......................... .............  .........................


                                Leopold Mozart à sa femme à Salzbourg

                                                                                                   Vérone 7 janvier 1770
                                                                                                                               harmonia.iweb.hu
            Je regrette de ne pas avoir reçu ta première lettre. Elle est peut-être restée au bureau de poste de Bozen. Je vais me renseigner, elle m'y aura sans doute été renvoyée d'Innsbruck.
            Nous sommes en bonne santé, Dieu merci ! je te le dis tout de suite..............
            La noblesse a donné un concert chez M. le baron Todeschi. Et qui est ce Bon Todeschi ? -- ce M. que M. Giovani avait un jour amené à Vienne pour entendre Wolfgang. Peut-être te souviens-tu ? Il est inutile de décrire tout l'honneur qu'en a tiré Wolfgang. Le lendemain nous sommes allés jouer de l'orgue à l'église principale, bien que 6 ou 8 personnes seulement aient été au courant tout Rovereto s'était rassemblé à l'église, et deux forts gaillards ont dû nous ouvrir le chemin jusqu'au choeur où nous mîmes plus d'un demi-quart d'heure à parvenir jusqu'à l'orgue, car tout le monde voulait être devant. Nous sommes restés quatre jours à Rovereto.
            A Vérone, la noblesse n'a pu organiser qu'au bout de 7 jours un concert ou académie auquel nous fûmes invités, car il y a opéra tous les jours........... Nous étions invités chez........... M. Lugiati, le percepteur général des impôts, il a demandé à des chevaliers de me prier d'autoriser un peintre à faire le portrait de Wolfgang, ce qui fut fait hier matin......... Aujourd'hui, après le repas nous nous rendîmes à l'église S. Tommasa pour essayer les 2 orgues, et bien que cette décision n'ait été prise que pendant le déjeuner et seuls le Marquese Carlotti et le comte Pindemonte fussent avisés par un billet, une foule énorme était rassemblée, de sorte qu'à notre arrivée nous pûmes à peine descendre de voiture. La cohue était telle que nous dûmes passer par le cloître, mais une foule nous suivit immédiatement et nous n'aurions pu nous frayer un chemin sans la protection des patres qui nous avaient accueillis à la porte. Cela fait le bruit était encore plus grand, car chacun voulait voir le petit organiste.                                                                                                             
            De retour à la voiture je nous fis conduire aussitôt à la maison, fermai la porte et commençai à écrire cette lettre. Je dus m'arracher à tout le monde, sinon on ne nous laisserait même pas écrire une lettre............ Après-demain nous ferons nos bagages et mercredi soir, si Dieu le veut, nous partirons pour Mantoue........         
            A-t-il fait beau et doux à Salzbourg pour Noël ? Depuis 8 jours il fait très froid et, imagine-toi que partout où nous déjeunons il n'y a ni cheminée, ni poêle dans la salle à manger, de sorte qu'on a les mains affreusement noir-bleu-rouge. Je préférerais manger dans une cave. Je t'en dirai plus une autre fois à ce sujet, mais c'est notre plus grand problème... Mon papier arrive à la fin, adieu, je suis ton vieux

                                                                                                                     Mzt


                                                  Mozart à sa soeur à Salzbourg

                                                                                           Verona il sette di jenuario 1770

            Ma soeur chérie,
            J'ai cru tomber sur la tête d'avoir à attendre si longtemps et en vain une réponse, et non sans raison puisque je n'ai pas reçu ta lettre du 1er. Ici s'arrête le rustre allemand et commence le rustre italien.
            Tu es plus forte en langue italienne que ce que j'imaginais. Dis-moi la raison pour laquelle tu n'as pas été à la comédie jouée par les Cavaliers. Actuellement nous entendons continuellement un opéra intitulé Il Ruggiero. Oronte..... joué parSig. Afferi, un bon chanteur, baryton, mais il force lorsqu'il glousse en voix de fausset, pas autant toutefois que Tibaldi à Vienne. Bradementa......... joue avec une voix passable et sa tournure ne serait pas mal, mais elle détonne comme le diable........
Ruggiero est un musicien qui chante à la Manzuoli et qui a une très belle voix forte, il est déjà âgé, il a cinquante-cinq ans et possède un gosier agile.......... il y a tant de chuchotements dans la salle qu'on entend rien............. Entre tous les actes, il y a un ballet. Il y a ici un bon danseur nommé M. Russler qui est allemand et danse fort bien. La dernière fois que nous avons vu l'opéra, mais pas la dernière fois, nous avons prié M. Russler de monter à notre loge ( celle du marquis Carlotti est à notre disposition et nous en avons la clé ) et nous nous sommes entretenus avec lui. A propos :
tout le monde se déguise actuellement et, ce qui est très commode lorsqu'on a un masque par-dessus son chapeau, on a le privilège de ne pas le retirer lorsque quelqu'un vous salue et de ne jamais appeler personne par son nom, mais de dire toujours : humble serviteur, Monsieur le Masque. Cospeto di Baco, voilà qui est amusant ! Mais voilà bien le plus étonnant : nous nous couchons dès 7 heures, 7 heures et demie. Si tu devines comment, je dirai certainement que tu es la mère de tous les
devins. Baise pour moi la main de maman, je t'embrasse mille fois et te promets de rester toujours ton frère bien sincère et fidèle. Portez-vous bien et aimez-moi toujours.

                                                                                                    Wolfgang Mozart 

P.S. De Leopold Mozart :
       Je t'embrasse des milliers de fois ainsi que maman. Si tu cherches la partition des concertos que nous avons emportés, tu la trouveras dans le milieu de mon armoire, là où se trouvent les symphonies. Je rappelle le piano à ton bon souvenir.


                                          Leopold Mozart à sa femme à Salzbourg

                                                                                              Mantoue, 11 janvier 1770
merzdorf.de
            Nous sommes arrivés ici hier soir et sommes allés à l'opéra une heure plus tard, c'est-à-dire à 6 heures. Nous nous portons bien, Dieu soit loué. Wolfgang a l'air d'avoir fait une campagne militaire il a pris une couleur rouge-brun, surtout autour du nez et la bouche, à cause du grand air et du feu dans la cheminée. Il ressemble ainsi, par exemple, à Sa Majesté l'Empereur. Ma beauté n'a pas encore eu à beaucoup souffrir, sinon je serais désespéré. Je ne peux encore écrire grand-chose d'ici. Nous sommes allés aujourd'hui chez le prince v. Taxis, mais il n'était pas là et madame son épouse avait des lettres si urgentes à écrire qu'elle ne put nous recevoir, nous, ses compatriotes
            Mais nous avons vu en bas quelques déesses de cuisine assez sales bondir de joie de voir des compatriotes. Il me semble qu'elles ne se plaisent guère en Italie. Demain nous sommes invités chez le comte Francesco Eugenio d'Arco, je pourrai alors en écrire plus. Entre temps je dois te donner quelques nouvelles de Vérone. Nous avons vu l'amphithéâtre et le Museum Lapidarium, tu peux en lire une description dans le Descriptions de voyage de Keyssler et je rapporterai un livre consacré aux antiquités de Vérone............ J'alourdirais trop les lettres qui seraient trop chères si j'y joignais les extraits de journaux qui parlent de Wolfgang à Mantoue et en d'autres lieux. Je t'en adresse un ci-joint dans lequel se trouvent deux fautes : il est écrit actuel maître de chapelle et à l'age de 13 ans non révolus, au lieu de 14 ans. Mais tu sais ce qu'il en est, les journalistes écrivent ce qui leur passent par la tête. Je pourrais t'envoyer encore d'autres choses, car les poètes chantaient à qui mieux mieux à Vérone à son sujet. Je joins également la copie d'un sonnet improvisé en notre présence par un amateur cultivé, dont le maître de chapelle Daniele Barba a chanté ex tempore les plus beaux vers pour Wofgang.
            Le 16 aura lieu le concert hebdomadaire dans la salle de l'Académie philharmonique, où nou    sommes invités, puis nous irons tout de suite à Milan. Si le temps est froid et les chemins gelés nous passerons par Crémone, si le temps est chaud, et par suite les chemins mauvais nous devrons passer par Brescia. La sécurité règne ici, on n'entend parler de rien, comme en Allemagne. Nous trinquons tous les jours à votre santé, Wolfgang ne l'oublie jamais. Adieu, je suis ton vieux

                                                                                                                                    Mzt

            Transmets bien des choses à tous nos bons amis et amies                                                                         Je ne peux écrire à personne, je suis un pauvre homme tourmenté ! Sans cesse s'habiller et se déshabiller, faire et défaire les malles, et de surcroît, pas de chambre chauffée, geler comme un chien, tout ce que je touche est glacé, et si tu voyais les portes et les serrures des chambres ! Rien que des prisons ! Poste la lettre ci-jointe pour M. Friederici à Gera de sorte qu'elle parte bientôt et sûrement. C'est la commande d'un pianoforte.


                                                                                 à suivre...........