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vendredi 30 avril 2021

Anecdotes et Réflexions d'hier pour aujourd'hui 141 Samuel Pepys ( Jourrnal Angleterre )

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                                                                                                               16 Mai 1665

            Levé tôt. Chez le duc d'Albemarle muni du compte rendu de mes démarches d'hier consignées par écrit. Derechef à mon bureau. Eus fort à faire toute la matinée. Après dîner en voiture voir Mr Povey, bref entretien, puis revins chez moi où je fus pris par la rédaction de lettres jusqu'à minuit et au-delà. Rentrai, souper puis, au lit, fort las.

                                  
                                                                                                                          17 mai

            Levé et, sur rendez-vous, à une réunion avec sir John Lawson, les avocats de Mr Cholmley, et Mr Povey, à la taverne du Cygne à Westminster, pour satisfaire leur requête au sujet de mon cautionnement pour le paiement d'une somme à sir John Lawson en l'absence de l'autre.
            Puis chez Langford, où je n'étais point retourné depuis la mort de mon frère, trouvai ma femme et Mercer qui s'étaient entendues pour me choisir deux costumes de soie magnifique, dont j'ai grandement besoin, mais la somme à payer est trop élevée, je le crains. Mais voilà qui est fait, ainsi soit-il. C'est, entre toutes les dépenses, celle qui m'agrée le mieux et la moins inutile.
            Puis chez moi. Après dîner au bureau, fort tard, puis chez moi, souper et, au lit.
            Sir John Mennes et moi-même avons cherché querelle au commissaire Pett, cet après-midi, pour avoir négligé ses devoirs et s'être absenté de chez lui à Chatham, sans que nous le sachions. De jour en jour sa fourberie m'apparaît davantage, à quoi s'ajoutent ses faux-fuyants.
            La flotte doit être, à n'en point douter, parvenue à Harwich à présent. Sir William Batten s'y est rendu aujourd'hui, et la duchesse d'York hier, pour retrouver le duc.


                                                                                                                           18 mai
   
            Levé et, avec sir John Mennes, chez le duc d'Albemarle. Fîmes une vaste besogne, ce dont je suis fort satisfait. Interrogeâmes, entre autres, Nixon et Stanesby qui, récemment, avaient fui le combat avec deux vaisseaux hollandais, ce pour quoi ils seront placés à bord d'un navire qui les mènera auprès de la flotte pour y être jugés. C'est, de la part de Nixon, un acte de couardise des plus vils et des plus détestables. Puis le duc d'Albemarle me prit dans son carrosse et chez milord le trésorier où nous nous trouvâmes devant le roi qui, dorénavant, m'appelle par mon nom, le lord chancelier et de nombreux autres nobles lords, pour discuter du projet d'assurer certains approvisionnements pour le roi. A l'issue de quoi ce dernier accepta ma proposition de prendre une assurance. Partis donc fort satisfait.
            A mon bureau, puis dînai. Derechef à mon bureau, puis ressortis pour m'entretenir avec sir George Carteret. Dieu du ciel ! suis-je donc à ce point faible, à ce point le jouet de mes vanités, que j'ai si grand peine à renoncer à la quête du plaisir, si pressante soit la contrainte de mes affaires ! Mais je rentrai chez moi et travaillai fort tard. Eus, entre autres, une entrevue avec Mr Andrews au sujet de notre affaire de Tanger, où diverses embûches sont à prévoir, dont la tentative de milord Belalyse de nous supplanter. Voilà qui me chagrine. Quoi qu'il en soit, notre entreprise est si noble que nous sommes prêts à en découdre pour elle. Rentrai, souper puis, au lit.


                                                                                                                 19 mai 1665
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            Levé et à Whitehall où se réunit la commission de Tanger. Eus là les plus grandes peines du monde à éviter que notre entreprise n'échouât, et parvins à la faire ajourner. Bien que son mérite parût évident et que toute la compagnie, ou presque, y fût favorable, milord Arlington étant le principal manœuvrier, contre qui j'étais chagrin de devoir arguer avec vigueur. L'entreprise, je le crains, finira par ne pas aboutir, et tout sera perdu. Je dois m'efforcer, du mieux que je le peux, de trouver de l'argent autrement. Je fus navré de voir Creed s'y opposer si farouchement, mais je ne peux guère l'en blâmer, vu que je ne lui ai jamais dit qu'elle me tînt à cœur. 
            Mais mon inquiétude majeure est que milord Arlington me manda auprès de lui, dans le privé, et me demanda si j'avais confié, à qui que ce fût, mon désir de me défaire de cette tâche, n'ayant point de temps à y consacrer. Je lui fis répondre que non, que cette affaire une fois résolue, n'exigerait point qu'on y consacrât beaucoup de temps. Il me dit alors qu'il démentirait, et ce devant le roi, l'information qui lui avait été faite, ce dont je le priai instamment, 
            Il me rappela et me demanda si je disposais d'amis dans l'entourage du Duc et si, comme je me tenais sur mes gardes, Mr Coventry n'était pas de mes amis. Je lui répondis que j'avais reçu maints témoignages d'amitié de sa part. Il me conseilla de faire en sorte que le Duc, dans sa prochaine lettre à Coventry, lui écrivît de me maintenir dans mes actuelles fonctions, ceci afin d'éloigner tout obstacle. Je promis de le faire, et remerciai.
            Le quittai, fâché au premier chef, et ne sachant que penser de la conduite de milord Arlington. 
            A l'Echiquier où je reçus mes tailles à concurrence de 17 500 £. C'est le premier paiement que m'ait jamais fait l'Echiquier.
            A la Jambe, dépensai 14 shillings pour mes vieilles connaissances, certaines des commis.
            Chez moi, en voiture avec mes tailles, craignant à chaque instant d'en laisser choir une ou de m'en faire dérober.
            Chez moi, toujours soucieux, repris une voiture avec sir William Warren pour me tenir compagnie, pensant soumettre l'affaire à milord Arlington pour en connaître le fin mot, mais le manquai. Puis confiai la chose à sir William Warren. Il me donna plusieurs bons conseils et notamment de ne rien faire avec précipitation, mais d'attendre que la nuit me portât conseil....... 
            Derechef chez moi mais, n'étant point dispos pour le travail emmenai ma femme et Mercer, par le fleuve, à Greenwich, à 8 heures, par une belle soirée fraîche puis, au clair de lune, traversée fort agréable. Mangeâmes un ou deux gâteaux, puis rentrâmes vers 10 ou 11 heures du soir et, au lit, l'esprit agité et ne sachant que penser.


                                                                                                                               20 mai

            Levé et à mon bureau, travaillai toute la matinée. A midi dînai chez moi, puis au bureau, fort affairé et jusqu'à plus d'une heure du matin
                                                                                                                            21 mai
                                                                                                          Jour du Seigneur
à mon courrier destiné à la flotte et à d'autres. L'esprit déchargé de diverses affaires, rentrai me coucher et dormis jusqu'à 8 heures.
            Me levai donc. Aujourd'hui on me livra l'un de mes nouveaux habits de soie, celui qui est uni et taillé dans un très beau camelot, ma foi fort élégant. L'essayai, il me plaît, mais ne le mis point d'emblée . Je n'allais pas à l'église aujourd'hui. Le rangeai donc, puis me ravisai pensant aller voir milady Sandwich. Me mis donc en chemin, puis fis halte et revins dîner chez moi. Après dîner, montai dans mon cabinet de travail afin d'ajuster les comptes de Tanger, puis à mon bureau afin de faire de même avec d'autres documents. Le soir rentrai souper et, au lit.


                                                                                                                            22 mai

            Levé. Descendis auprès des navires que voilà empêchés à présent de rejoindre la flotte ( à notre honte et désarroi ) avec leur cargaison, le vent étant contraire. Chez le duc d'Albemarle, puis redescendis la rivière jusqu'à Deptford, car aujourd'hui est lundi de Trinity House, c'est-à-dire jour de l'élection du grand maître pour l'année qui vient. Là, à ma grande satisfaction, pus constater que le Duc, s'opposant à la pratique et à l'opinion de sir William Batten qui, au mépris des us et coutumes de la corporation, voulait élire sir William Rider ou sir William Penn en passant par-dessus la tête de
Hurlestone, que je crois d'ailleurs être un gredin. Les frères cadets votèrent tous contre les frères aînés qui, fort échauffés, assurèrent la victoire de Hurlestone. M'est avis que le Duc en sera blessé en son for intérieur.
            Puis, l'élection terminée, à l'église. Sermon oiseux de ce vaniteux Dr Breton, exception faite de son plaidoyer en faveur de l'unité et contre la jalousie ou la discorde au sein d'un même peuple, ce qui est fort opportun.
            De là à pied à Rotherhite, puis à Trinity House. Là banquet, comme le veut l'usage, puis à mon bureau, travaillai tout l'après-midi, fort tard, puis chez moi et, au lit, l'esprit agité à plusieurs chefs. D'abord en raison de la situation où se trouve la flotte qui manque de subsistances et de l'opprobre qui en résulte pour les membres du bureau, et de la honte bien méritée qu'ils se sont attirée du fait que les navires n'ont pas quitté le fleuve, ensuite au sujet de mon affaire de Tanger, toujours non résolue. Enfin par crainte qu'on ne m'ait pas vu récemment travailler à mon bureau autant qu'il l'aurait fallu. Encore que la seule chose qui ait occasionné mon absence soit le temps consacré à Tanger, par ailleurs assez bref.


                                                                                                                    23 mao 1665

            Levé et à mon bureau, fort pris toute la matinée. A midi dînai seul, ma femme et ma mère ayant été invitées à dîner chez l'ancien serviteur de ma mère, Mr Cordery, qui leur fit bon accueil. Ensuite chez Mr Povey, parlâmes un moment affaires, puis rentrai et à mon bureau, fort occupé.
            Sir Arthur Ingram vint me trouver, tard, pour m'informer que selon des missives d'Amsterdam datées du 28 de ce mois-ci, d'après leur calendrier, la flotte hollandaise, soit environ une centaine de bâtiments de guerre, brûlots non compris, etc, fit voile en dates du 23 et du 24 du mois, en 7 escadres......


                                                                                                                            24 mai

            Levé à 4 heures du matin. Jusqu'à midi, sans discontinuer, avec Will Hewer remis des papiers en ordre. Puis au café avec Creed, où je ne suis point allé depuis longtemps et où la seule nouvelle est celle de la sortie des Hollandais et de la peste qui progresse à Londres ainsi que des rumeurs à y apporter, chacun donne un avis différent.                                                                        
            Rentrai dîner, après avec Creed chez Colvill pensant lui     * témoigner tout le respect possible et l'obliger en lui portant cinq tailles de 5 000 £ l'une, espérant obtenir de lui un crédit au moins égal à celui qu'il avait accordé à Povey pour Tanger. Mais ce sot impertinent se met à ergoter, jamais de ma vie n'ai entendu homme plus ignorant. Par chance est arrivé Mr Vyner qui me parut fort pondéré, mais ne put faire entendre raison à cet âne. Repartis donc avec mes tailles et à mon bureau, mécontent, fort tard. Rentrai, souper et, au lit.

                                                                                                                                                                                                     25 mai

            Levé, à mon bureau toute la matinée. A midi dînai à la maison, puis à mon bureau tout l'après-midi, occupé jusqu'à près de minuit. Rentrai, souper et, au lit.


                                                                                                                              26 mai

            Levé à 4 heures et à mon bureau toute la matinée avec Will Hewer à finir de ranger mes papiers depuis si longtemps en désordre. A midi chez mon libraire où je commandai un ou deux ouvrages. Chez moi, dîner avec Creed, et après allâmes chez l'échevin Backwell pour tenter d'en obtenir de l'argent, ce qu'il refusa d'emblée, et n'en démordit pas, à ceci prés qu'il se radoucit quelque peu à la fin. Mais à la vérité je crois que je serai bien en peine de me procurer de l'argent. Chez moi, le soir par le fleuve chez le duc d'Albemarle que je trouvai de fort méchante humeur d'avoir appris que les navires n'ont pas quitté le fleuve. J'en suis aussi navré, d'autant que, je le crains, nous devons nous attendre à une relève ou à la désignation de nouveaux officiers si, bien que dorénavant je suis résolu à me montrer éminemment utile en vaquant à ma charge comme il se doit, sans jamais frotter à cette affaire de Tanger. A mon bureau un moment, rentrai souper, irrité et, au lit.


                                                                                                                         27 mai

            Levé, à mon bureau toute la matinée. A midi dînai chez moi et derechef à mon bureau, très tard. Puis, au lit, l'esprit absorbé par les affaires de cette charge et inquiet au sujet de celles de Tanger pour lesquelles Mr Povey est venu, mais il m'est de peu de secours et ne fait qu'accroître les raisons que j'ai de m'inquiéter. Ainsi, n'était-ce notre affaire de Plymouth, je m'en débarrasserais avec joie.


                                                                                                                              28 mai
                                                                                                         Jour du Seigneur
            Par le fleuve chez le duc d'Albemarle, où j'apprends que Nixon est condamné à être fusillé pour sa couardise par un conseil de guerre. A la chapelle où j'entendis un peu de musique, rencontrai Creed, fis quelques pas avec lui, puis entrai chez Wilkinson, gêné par des renvois. A midi allai dîner chez Philip Warwick où une nombreuse compagnie arriva à l'improviste. Je vis à ce propos un ustensile de ménage fort ingénieux. Comme la compagnie augmentait on ajouta une rallonge à une table ovale.
            Après dîner conversai à loisir avec sir Philip que j'estime être un homme de cœur, fort pieux et qui, de surcroît, professe une règle de vie et des principes philosophiques dignes d'Epictète, qu'il cite en maintes occasions. Puis chez milady Sandwich où, à ma honte, je n'étais pas allé depuis fort longtemps. 
            Entrepris de lui narrer l'histoire de milord Rochester qui enleva dans la nuit de vendredi dernier Mrs Malet, grande beauté, et riche héritière de l'Ouest, qui avait soupé à Whitehall avec Mrs Stuard et regagnait ses appartements avec son grand-père, milord Hawley, en carrosse et fut pris en embuscade à Charing Cross, par des hommes à pied, d'autres à cheval. On l'arracha de force à milord, on la mit dans un coche à six chevaux où deux femmes l'attendaient pour prendre soin d'elle et on l'enleva.
            Immédiatement poursuivi, milord Rochester, dont le roi avait souvent parlé en termes élogieux à la demoiselle, mais en vain, fut arrêté à Uxbridge. Quant à la dame point de nouvelle. Mais le roi est fort en colère et le lord a été envoyé à la Tour
            Après milady m'avoua en grand secret qu'elle s'intéressait à cette histoire, car si le projet d'union entre elle et milord Rochester casse alors, et tous les amis de la dame s'accordent à le penser, milord Hinchingbrooke sera bien placé et sera invité à la rencontrer.
            La fortune de la dame, du moins à la mort de sa mère qui lui lègue pratiquement tout, à 2 500 £ de rente annuelle. Dieu permette le succès de l'entreprise. Mais ma pauvre milady Sandwich qui redoute la maladie et avait résolu de partir pour la campagne, est contrainte de rester en ville un à trois jours de plus afin de suivre les événements.
            Chez moi puis visitai milady Penn qui nous fit voit, à ma femme et moi, une belle curiosité : des poissons vivant dans un bocal rempli d'eau et qui pourront y demeurer ainsi fort longtemps. Ils sont ornés de délicats motifs, n'étant point de chez nous.
            Puis souper à la maison et, au lit.
            Après avoir rencontré pour affaires de nombreuses personnes, parmi lesquelles les deux Bellamy au sujet de la vieille dette contractée à leur endroit par le roi pour leur fourniture de subsistances, ce dont j'espère tirer quelque argent.


                                                                                                                                  29 mai
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            Tardai au lit souffrant de mes vents et de coliques. Levé puis chez le duc d'Albemarle et de là au Cygne, chez Herbert me désaltérai. Chez moi en voiture, aujourd'hui étant férié dans toute la Cité, jour anniversaire de la naissance de la restauration du roi. A mon bureau où je restai observer Simpson le menuisier faire quelques travaux, de menues besognes, afin d'embellir mon cabinet et de fixer quelques belles gravures que Burston m'avait faites contre paiement. 
 

          Chez moi, dîner puis à Woolwich avec ma femme, ma mère et Mercer qui prirent une embarcation et moi une autre. De Greenwich je rentrai à pied pendant que le reste de la compagnie fit, en attendant mon retour, des allées et venues sur le fleuve. Revins, n'ayant guère avancé mes affaires. Chez moi puis souper et, au lit.
            Nous avons fait des prises un peu partout. Nos navires marchands ont eu le bonheur de rentrer saufs, des charbonniers du Nord, ainsi que, récemment, des bateaux de la Méditerranée. Nos navires hambourgeois, pour lesquels nous craignions tant, sont en sûreté à Hambourg. Notre flotte a résolu de faire à nouveau voile au départ de Harwich d'ici un à deux jours.


                                                                                                                   30 mai 1665

            Dormis tard. Fort occupé toute la matinée. A midi à la Bourse puis dîner chez sir George Carteret afin d'aviser au sujet de l'assurance de nos provisions à bord des navires hambourgeois. Fort bon repas à la française et à peu de frais, nous deux, plus milady et quelqu'un de sa maison.
            Rentrai, écrivis des lettres. Le soir, en voiture, allâmes faire notre tour habituel, ma femme, ma mère, Mercer et moi, avant d'aller manger à la vieille auberge d'Islington. Grand Dieu ! ma mère se mettait à parler de la moindre chose qui lui rappelait de vieilles histoires. Rencontrai quelqu'un dont j'appris que Jack Cole, mon ancien camarade d'école, était depuis peu mort et enterré, d'une phtisie, c'était un de mes bons compères.
            Rentrai de nouveau et à mon cabinet, rédigeai des lettres. J'apprends, à ma grande inquiétude, que nos navires de Hambourg qui transportaient des approvisionnements pour la marine du roi et des marchandises pour des négociants, que que peu, à concurrence de 200 000 livres, sont perdus. Puis, vers 11 heures, fus appelé depuis le jardin milady Penn et sa fille. Fîmes une promenade ensemble, avec ma femme, jusqu'à près de minuit. Puis, rentrai, scellai mes lettres et, au lit.


                                                                                                                          31 mai

            Levé, à mon bureau et à Westminstère. Travaillai jusqu'à midi, puis à la Bourse où la nouvelle de la perte de nos navires hambourgeois cause grand émoi et inquiétude. On en attribue largement la responsabilité à ce que Mr Coventry aurait oublié de les prévenir que notre flotte avait quitté les côtes hollandaises. A tort, car il l'a fait, mais les marchands n'étant point prêts restèrent plus longtemps qu'on ne leur avait prescrit, à savoir dix jours. 
            De là chez moi, dîner avec Creed et Mr Moore. On se quitta, puis je m'entretins avec Creed de nos histoires d'argent pour Tanger, qui me préoccupent. Puis à Gresham College, restai fort peu, repartis. Chez moi où j'eus fort à faire et très tard en cette fin de mois, avec mes comptes, compliqués par Tanger qui vient s'y ajouter, si bien, chose que je n'ai pas faite depuis un an et aurais volontiers souhaité ne pas faire aujourd'hui, que je ne les fis point. M'en chargerai dès que possible. Puis, las et ensommeillé, au lit.
            Ai essayé, mais en vain, de voir sir Thomas Ingram à Westminster, si bien que je suis allé chez Huysmans, le peintre, à qui j'avais l'intention de demander de faire le portrait de ma femme, mais il n'était point chez lui. Vis cependant de fort beaux tableaux.

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                                                                       à suivre...........

                                                                                                                              1er Juin 1665

            Levé, à...........