Augusten Burroughs fils de la
poétesse Margaret Robison se penche à nouveau sur son passé.
Peu scolarisé, les crises de colère du père professeur de
philosophie, obligeaient la mère à les éloigner de leur maison. Tout petit il
essaie vainement d'attirer quelque marque de tendresse, repoussé violemment il
se confectionne un papa à l'aide de vêtements bourrés de vêtements qui portent
l'odeur paternelle.
L'adulte est à la recherche de chaque senteur, de goût, très
sensible il détaille ses premiers pas de bébé, et revient à ce père assis à la
table de la cuisine apparemment inactif, le regard fixé sur la télévision
éteinte. Pourquoi ne répond-il pas à ses questions d'enfant ? Parce qu'il est
occupé ne le voit-il pas.
Puis voici la réalité de l'homme souriant et affable hors du
foyer, haineux, cruel avec le cochon d'inde, ses fils, sa femme. Atteint de
psoriasis, sur le corps, les mains déformées, la bouche, les dents, pervers, psycopathe. La mère, fume, fume, tape à la machine des textes poétiques, se
rend 4 fois par semaine chez son psychiatre à qui elle finira par confier
Augusten. Habile, elle coud ses robes, dessine, peint.
Burrougs dépeint avec minutie les affres que vit le couple,
joli enfant blond aux cheveux longs troublant.
Tout le livre est une interrogation, son père pourrait-il
tuer, et lui possède-t-il les gênes qui le pousseraient à assassiner cet homme
destructeur ? Il aime désespérément un homme qu'il voudrait tuer ou appeler
papa sans crainte. Après Déboire et Courir avec les oiseaux cruel parcours d'un
homme qui a malgré tout une réussite professionnelle.
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