mercredi 11 novembre 2015

Le tigre blanc Aravind Adiga ( roman Inde)

Le Tigre blanc d'Aravind Adiga, irrévérencieux et profondément attachant


                                                Le Tigre blanc

            C'est l'histoire d'un homme né dans un village des " Ténèbres " en Inde, au bord du Gange pollué " rivière de la mort aux berges gorgées de boue... "qui recueille les cendres de sa mère. Son dernier voeu, l'école pour son dernier enfant, Munna, signifie garçon, son père rikshaw et sa mère tuberculeuse n'ont pas eu le temps de trouver un prénom, alors l'enfant est nommé Balram par le maître. Comme tous dans le village de Laxmangargh, les membres de la famille habitent la même maison avec la bufflonne nourrie avant les habitants. Et cette histoire est racontée, sept jours durant, dans une lettre adressée au Premier Ministre chinois Wen Jiabao en visite, une lettre écrite chaque soir vers minuit, car Balram Halwai a quitté les Ténèbres pour aller vers la Lumière, Lumière des entreprises, de l'argent, de l'autre Inde, où sont installées les start-up, les centres de téléphonie sans lesquelles les entreprises américaines seraient en difficulté, il vit désormais à Bengalore. Balram écrit vous voulez que les chinois soient des entrepreneurs aussi actifs que les nôtres, mais vous n'avez pas nos problèmes d'infrastructure, pas d'eau, d'évacuation des eaux usées, d'électricité, de castes etc. Les pauvres le sont au dernier degré, vivant dans des cases ils se soulagent installés en ligne au bord de la route. Ravages de la corruption à tous les niveaux, du maître d'école aux ministres. Et ils ont des dieux, millions de dieux. Balram est jeune engagé par un des entrepreneurs du village comme chauffeur. Il découvre New Delhi, tout ce qui brille et toute la noirceur, les corrupteurs, chauffeurs habiles en trafics divers. Encore honnête Balram conduit la Honda, observe et écoute les conversations, disputes et amours, apprend aussi l'anglais partiellement. Ses patrons portent régulièrement des sacs remplis d'argent à des ministres susceptibles de protéger leurs affaires alors que les élections proches et le risque de voir " le grand Socialiste " élu, effraie les entrepreneurs. Cette lettre-confession est une mine d'informations sur le pays. Adroit, désemparé, le chauffeur à qui l'on refuse les services d'une vraie blonde dans un hôtel de passes, sait qu'il peut être renvoyé un jour de mauvaise humeur, le besoin d'être en haut de l'échelle sociale au risque de voir sa famille éliminée ( voix d'un buffle croisé ), bien renseigné sur les modes de corruption, tuera-t-il ? Intelligent et silencieux sous un lustre à pampilles, il en a plusieurs, dont un petit dans les toilettes, fortuné Balram nargue la police devant une photo de mauvaise qualité. Il sait que tout peut arriver, malgré tout l'argent versé ici ou là. Sévère réquisitoire. Booker Prize 2008 pour son premier roman Aravind Adiga vit à Bombay, journaliste il écrit dans divers journaux, Financial Times entre autres.


                            

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