dejavu.hypotheses.org
Quelques contrerimes
Dans le lit vaste et dévasté
J'ouvre les yeux près d'elle ;
Je l'effleure : un songe infidèle
L'embrasse à mon côté.
Une lueur tranchante et mince
Échancre mon plafond.
Très loin, sur le pavé profond,
J'entends un seau qui grince...
Paul-Jean Toulet
Il pleuvait. Les tristes étoiles encheres.catawiki.eu
Semblaient pleurer d'ennui.
Comme une épée, à la minuit,
Tu sautas hors des toiles.
- Minuit ! Trouverai-je une auto,
Par ce temps ? Et le pire,
C'est mon mari. Que va-t-il dire,
Lui qui rentre si tôt ?
- Et s'il vous voyait sans chemise,
Vous, toute sa moitié ?
- Ne jouez donc pas la pitié.
- Pourquoi ?... Doublons la mise.
Paul-Jean Toulet
Amarissimes.
Est-ce moi qui pleurais ainsi agenda.germainpire.info
- Ou des veaux qu'on empoigne -
D'écouter ton pas qui s'éloigne,
Beauté, mon cher souci ?
Et ( je t'en fis, à pneumatique,
Part, - sans aucun bagou )
Ces pleurs, ma chère, avaient le goût
De l'onde adriatique.
Oui, oui : mais vous parlez de cris
Quand je repris ma lettre
Grands Dieux... ! J'aurais mieux fait, peut-être,
D'écrire à son mari.
Paul-Jean Toulet
1867 - 1920
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire