Numéro Deux
Londres. John, anglais fantaisiste et créateur d'objets inutiles, ainsi la cravate-parapluie, et Jeanne, française, se rencontrent à un concert de The Cure. Ils se marieront et auront un fils. Martin. Heureux, puis malheureux, Jeanne ne supportant plus les échecs de John ils se séparent. Jeanne intègre la rédaction du Point à Paris. John obtient la garde en semaine de Martin, puis week-end chez sa mère à Paris. Accommodement jusqu'au jour où, John devenu décorateur ou aide-décorateur sur les tournages de films, apprend que son fils a été reconnu comme le portrait même d'un jeune héros, Harry Potter. Les livres de J.K. Rowling sont la joie des libraires, mais deviennent vite le cauchemar de certains. Repéré donc par un directeur de casting, Martin, briefé par son père, accède à la dernière marche avant le choix de J.K.Rowling, du metteur en scène et autres responsables. Son concurrent, un autre jeune garçon, David Radcliff. L'attente est douloureuse pour les jeunes enfants, Martin a 10 ans. Et Radcliff l'emporte, comme le savent les millions de spectateurs qui ont lu l'histoire et vu les films. La surenchère, l'absolue certitude que lui donnait son entourage de tous côtés ne préparaient pas Martin à l'échec. A sa rancœur, il ressemble énormément à Radcliff et donc à Harry Potter, s'ajoute un événement douloureux et Martin quitte Londres et habite désormais avec sa mère, à Paris. L'enfant ne manque pas d'affection, de soins, mais il reste taciturne et voue une phobie à tout ce qui touche Harry Potter. Années difficiles pour Martin, alors qu'une lourde publicité entoure la sortie de chaque volume, de chaque film. De plus un incident dramatique le confronte au nouveau compagnon de sa mère. Martin connaîtra longtemps tous les épisodes dus à une dure dépression. Adulte, bachelier, sa personnalité, son échec, il demeure indécis sur son choix de carrière, mais accepte cependant un poste de gardien de salle, au Louvre. Ses tourments le contraignent à vérifier la bibliothèque de ses éventuelles amoureuses. Jusqu'aux dernières pages l'indécision demeure. De l'euphorie au trou noir Martin, bien entouré trouvera-t-il, ou qui le sortira de son brouillard. Joliment écrit, on peine à quitter le personnage, sympathiques la mère, le père. Et les affres de l'entourage face à un dépressif quasi mutique et intelligent. Bonne lecture. M
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