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Brassens Jeanne et Joha
Il aurait fêté un siècle de vie quelques mois plus tôt. Né le 2 octobre 1921, à Sète. La guerre le surprit à Paris où il commença à produire textes et musique grattée sur sa guitare. Il trouva le gîte chez une parente, et entre Plaisance et Alésa rencontra Jeanne, sa Jeanne, la Jeanne de la chanson, et la bibliothèque du 14è arrondissement qu'il fréquenta assidument. Jeanne, son aînée de quelques décennies, le cacha, le nourrit, fut sa mère, sa compagne, dans l'inconfort du logement et la sévérité du rationnement. A la sortie du métro Alésia il croisa Joha, mais ils ne se parlèrent que passées les années de guerre. Joha était juive, estonienne. La vie fut difficile pour elle. De plus elle dut s'accommoder du partage, Brassens ne quitta jamais Jeanne et les copains des premières années de galère. Puis, alors qu'il pensait qu'un chanteur choisirait certaines de ses chansons, Patachou la première lui offrit de chanter dans son cabaret, à Montmartre. Elle-même enregistra, entre autres, Les bancs publics. Acceptés enfin, textes et musique, ce fut le début des tournées. Et d'une première maladie. Victime de coliques néphritiques. Les calculs ne le lâchèrent qu'après avoir subi des opérations. Joha et Jeanne surmontèrent l'épisode Patachou, se contentant de se jalouser l'une l'autre, c'est ainsi que décrit l'auteur dans la présentation de la vie d'inoubliables chansons. Vie romancée mais très proche de la réalité. Brassens enregistre, radio RTL, Europe 1, tourne Porte des Lilas et s'installe à la campagne dans un premier temps, puis s'éloigne et achète Lézardrieux, pas très éloigné de Paimpol chère à Jeanne. Avec Joha, mais chambres séparées, chacun ses aises et ses moments de solitude. Et malgré l'air marin et l'amour de ceux qu'il a chantés, Les copains d'abord, la maladie sournoise, un cancer, eut raison de celui que les femmes en particulier décrivaient comme grand, fort. Il souffrit beaucoup. Il mourut le 29 octobre 1981. Dix-huit ans plus tard celle qu'il appelait Püpchen, Joha, mourut à son tour et fut enterrée dans le caveau des Brassens, à Sète, au cimetière du Py, qui n'est pas celui du bord de mer. Bonne lecture, bonnes musiques. Souvenirs heureux d'un chanteur bon homme, et textes devenus des classiques Agréable lecture malgré les souffrances que nombre de personnages qui vécurent dans son entourage étaient blessés
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