Journal
1er mai 1660
Ce matin j'appris que les habitants de Deal avaient érigé deux ou trois mâts de mai et avaient accroché leurs drapeaux au sommet, et qu'ils sont bien décidés à faire la fête aujourd'hui, car c'est une fort belle journée. Pour ma part j'aimerais bien être à Hyde Park.
Aujourd'hui j'ai calculé que cela fait deux ans pleins que je me soigne pour la pierre, avec succès, ce dont je bénis le Dieu du ciel. Aujourd'hui, le capitaine Parker vint à bord. Il ne s'attendait pas à ce que je lui remisse son brevet pour la frégate Nonsuch, il est actuellement sur le Cheriton, et il m'a donné une pistole française. Le capitaine Henry Cuttance a un brevet pour le Cheriton. Après dîner, jeu de quilles, j'ai gagné. Le reste de l'après-midi, dans ma cabine, à écrire et à jouer de la flûte.
Tandis que nous soupions nous entendîmes du vacarme sur la passerelle des officiers. Immédiatement nous nous levâmes tous et nous découvrîmes que c'était pour sauver le patron de la chaloupe du Cheriton qui était passé par-dessus bord. Mais il ne put être sauvé et se noya. Aujourd'hui j'ai mis mon habit que j'ai fait transformer : j'ai fait réduire les grandes basques en petite basques.
Aujourd'hui, j'apprends que ce fut grande liesse à Deal. Ils ont hissé le drapeau du roi à l'un de leurs mâts de mai et ils ont bu à sa santé à genoux dans les rues et ils ont tiré le canon. Les soldats du chateau ont menacé de s'y opposer, mais n'ont pas osé.
2 mai
Ce matin petit déjeuner de radis dans la cabine du commissaire. Après quoi, écritures jusqu'au dîner, heure à laquelle Dunn arriva de Londres avec des lettres nous apportant de bonnes nouvelles quant aux votes d'hier au Parlement. On s'en souviendra comme du plus heureux 1er mai que l'Angleterre ait connu depuis des années.
La lettre du roi a été lue à la Chambre. Il leur soumet sa personne et toutes choses. Ainsi un acte de pardon pour tous, à moins qu'il ne leur plaise de faire exception pour certaines choses comme, par exemple, la confirmation des ventes des terres de l'Eglise et du roi, s'ils le jugent bon.
La Chambre, à la lecture de cette lettre, ordonna que 50 000 livres fussent immédiatement dégagées et envoyées à Sa Majesté pour ses besoins courants. Une commission fut désignée pour adresser à Sa Majesté une réponse en remerciement à sa gracieuse lettre.Il fut décidé que la lettre devait être conservée parmi les archives du Parlement. Et dans tout cela pas un seul non. Au point que Luke Robinson lui-même se leva et fit amende honorable pour ce qu'il avait fait et promis d'être un loyal sujet envers son prince à l'avenir.
La Ville de Londres a rédigé une déclaration par laquelle ses habitants désavouent toute forme de gouvernement autre que celui d'un roi, avec une Chambre des Lords et une Chambre des Communes. La Chambre adressa des remerciements à Sir John Grenville, gentilhomme de la Chambre du roi, lorsqu'il apporta la lettre et continua à lui en adresser presque tout le temps qu'on la lut.
Les Lords ayant fait savoir aux Communes qu'ils désiraient que celles-ci se joignissent à eux pour voter en faveur du roi, des Lords et des Communes, les Communes donnèrent leur accord et votèrent que, tous les ouvrages, quels qu'ils fussent, qui attaquaient le gouvernement du roi, des Lords et des Communnes, les Communes donnèrent leur accord et votèrent que tous les ouvrages quels qu'ils fussent, qui attaquaient le gouvernement du roi, des Lords et des Communes, devraient être apportés à la Chambre et brûlés.
Grande allégresse dans Londres toute la journée d'hier et le soir plus de feux de joie que jamais, sonneries de cloche et verres levés à la santé du roi à genoux dans les rues, ce qui me paraît quelque peu excessif. Mais tout le monde semble se réjouir de l'événement, au point que nos capitaines commencent maintenant à exprimer aussi leur joie, alors qu'il y a une semaine ils s'y refusaient. Et nos marins, du moins tous ceux qui ont assez d'argent ou de crédit pour boire, n'ont rien fait d'autre ce soir. Aujourd'hui, Mr North, fils de Sir Dudley North , vint à bord et resta quelque temps avec nous, ce qui étonna un peu milord,
mais il semble être un gentilhomme agréable et le soir il interpréta avec talent une partition qu'il ne connaissait pasvan de velde
Après la musique je montai dans la cabine du commandant avec lui et le lieutenant Ferrers qui est arrivé aujourd'hui de Londres pour apporter ces nouvelles à milord. Après une bouteille de vin nous allâmes tous au lit.
3 mai
Ce marin milord m'a montré la déclaration du roi et sa lettre aux deux amiraux qui doit être communiquée à la flotte. La lettre contient son offre de gracier tous ceux qui se soumettront dans les 40 jours, à l'exception seulement de ceux que le Parlement choisira de désigner. Les ventes de terres pendant les troubles, et toutes autres questions seront laissées à la discrétion du Parlement auquel il s'en remet. La lettre écrite à Breda était datée du 4 avril 1660, de la douzième année de son règne. Au reçu de cette lettre ce matin par porteur exprès, en l'occurence Mr Phillips, l'un des messagers du Conseil d'Etat envoyé par Monck, milord réunit un Conseil de guerre. Entretemps il me dicta comment il souhaitait que l'on procédât pour faire adopter par le Conseil ce qu'il souhaitait faire voter. Cela fait tous les commandants vinrent à bord et le conseil se tint dans la Chambre du Conseil. C'était le premier conseil de guerre auquel j'assistais. Je lus la lettre et la déclaration, et pendant qu'ils en discutaient je crois que je rédigeai une motion. Lorsque je l'eus présentée ils la votèrent. Aucun des présents ne sembla s'y opposer, bien que je sois persuadé que beaucoup dans leur coeur étaient contre.
Après que cela fut fait je montai sur la passerelle de commandement, avec milord et les commandants, et là je lus et les documents et la motion. Cela fait les hommes d'équipage consultés sur leur opinion, s'exclamèrent tous : " Dieu bénisse le roi Charles ! ", avec la plus grande joie imaginable.
Après quoi Sir Roger Stayner qui nous avait invités hier, emmena tous les commandants et moi-même à son bord pour dîner. Comme le dîner n'était pas prêt j'allai avec le capitaine Hayward sur le Plymouth et sur l'Essex. J'y fis ce que j'avais à faire et je revins, et nous passâmes un très bon moment au dîner. Après dîner, j'allai sur les autres navires. Je restai un long moment à bord de l'Assistance pour entendre le harpiste, afin de parler à toute la flotte. Ce fut un spectacle très réconfortant que de visiter tous les navires et d'être reçu avec un tel respect et un tel honneur à bord de chacun d'eux. Et encore plus de voir la grande joie que j'apportai à tous les hommes. Pas un seul marin de toute la flotte ne montra le moindre déplaisir de cette affaire. Le soir alors que je me rendais sur le navire du vice-amiral, l'amiral commença à tirer le canon et fit donner toutes les pièces d'artillerie qu'il avait à bord. Les autres commandants firent de même. Ce fut très impressionnat, surtout d'entendre les boulets siffler au-dessus de nos têtes tandis que nous étions dans le canot. Ma mission terminée et ma proclamation lue je retournai sur le Naseby où milord fut très satisfait d'apprendre comment la flotte avait pris la chose. Dans un transport de joie, il me montra une lettre personnelle que le roi lui avait adressée et une autre du duc d'York, écrites dans un style tellement familier qu'on les eût crues adressées à un ami de longue date, avec toutes les amabilités imaginables. Je découvris en lisant ces lettres, et milord me le confirma, qu'ils avaient échangé de nombreuses lettre depuis pas mal de temps, à l'insu de Monck semblait-il. Parmi les personnes qui avaient porté ces lettres il y avait Sir John Boys et ce monsieur Norwood auquel on avait procuré un navire pour le transporter sur le continent l'autre jour, et dont milord n'avait pas voulu que je consigne le nom dans le livre de bord. Le roi fait état des flatteries qu'on lui prodigue pour qu'il se rende à La Haye, mais demande à milord s'il doit prendre la mer et venir. Le duc propose que milord lui enseigne le métier de marin en termes si familiers qu'on dirait une lettre écrite pour moi à Jack Cole. Je fus très étonné de découvrir que milord procédait avec autant de sagacité et de prudence. Je débordait de joie de le voir en aussi bonne situation, et il ne fut pas peu fier de me raconter comment il était parvenu à obtenir une telle emprise sur le roi.
4 mai
Après cela, souper, puis j'écris des lettres jusqu'à minuit. Je me relevai ensuite à 3 heures du matin.
Milord semble avoir une grande confiance en moi et souhaite me consulter sur de nombreuses questions. Il me semble qu'il veut rendre le maximum d'honneurs à Monck et lui laisser toute la gloire de la chose; bien qu'il dise régulièrement qu'à son sens il est borné. Si bien que je crois qu'il y a un accord assez extraordinaire entre le roi et milord pour laisser à Monck la responsabilité de toute l'affaire, car c'estç lui qui doit s'en charger, ou du moins qui peut la faire échouer s'il n'est pas mis à l'honneur et consulté. Milord lui-même fait parfois allusion à ce problème.
Je devine, d'après la lettre du toi que milord lui a écrit au sujet de son beau-père Crew. Le roi en parle en termes élogieux, mais milord me dit qu'il craint que Crew n'ait trop pris parti pour les presbytériens contre la Chambre des Lords, ce qui lui portera préjudice.
J'ai écrit ce matin de nombreuses lettres, et j'ai mis mon nom sur toutes les copies de la motion du conseil de guerre afin que, si elle devait être imprimée, mon nom apparaisse.
J'ai envoyé une copie de la motion à Doling, avec la lettre suivante :
"Monsieur, celui qui peut s'imaginer une flotte, comme la nôtre, dans toute sa gloire, ses fanions au vent, ses canons grondant, les bonnets des hommes jetés en l'air, et les cris de " Vive le Roi " se répondant d'un équipage à l'autre, celui-là seul peut comprendre la joie avec laquelle la motion ci-jointe fut accueillie, ou la bénédiction que crut avoir reçue celui qui l'annonça et qui est
Votre humble serviteur "
Vers 9 heures j'eus terminé toutes mes lettres et je les ai envoyai par le messager qui était arrivé hier.
Ce matin le capitaine Isham vint à bord avec un gentilhomme qui se rendait auprès du roi, par lequel très astucieusement milord me dit qu'il a l'intention d'envoyer au roi un compte-rendu de ce qui s'est passé ici hier et aujourd'hui, en dépit du fait qu'il a écrit au Parlement pour lui demander l'autorisation d'envoyer au roi la réponse de la flotte.
Depuis que j'ai écrit le paragraphe précédent, milord m'a appelé pour lire la lettre qu'il adresse au roi, pour voir si j'y trouvais des fautes ou non. Dans la mesure où je me la rappelle, voici cette lettre :
" Puisse cette lettre plaire à Votre Très Excellente Majesté, et commence par relater : Qu'il avait reçu hier du général Monck la lettre et la déclaration de sa Majesté et que le général Monck lui avait intimé d'écrire au Parlement pour demander l'autorisation de faire part à Sa Majesté du vote des officiers de la flotte avant de lui en rendre effectivement compte. Qu'il s'était exécuté en écrivant aux présidents des deux Chambres, mais que pour sa satisfaction personnelle il lui rendait compte en privé ( et il lui joignait une copie des événements d'hier ) et que la présente mission était portée par un gentilhomme qui était venu aujourd'hui à bord et qui désirait servir Sa Majesté. Qu'il s'agit d'un compatriote de milord et de quelqu'un dont les amis ont beaucoup souffert pour la cause de Sa Majesté.
Que milord est très heureux que d'autres pays rendent à Sa Majesté les hommages et le respect qui lui sont dus, et qu'il se réjouit beaucoup de voir que le roi a décidé de ne recevoir aucune aide ou aucune offre de cet ordre de ces pays, car il dispose d'assez de force avec le soutien que lui apportent l'amour et la loyauté de ses propres sujets.
Que Sa Majesté a choisi le meilleur endroit, Scheveningen, pour s'embarquer, et qu'il n'est rien au monde qu'il souhaite tant que d'avoir l'honneur de servir Sa Majesté, ce qui, espérait-il, serait bientôt le cas.
Qu'il a donné l'ordre que le navire attende à Hellevoetsluis le retour de ce gentilhomme, de sorte que si Sa Majesté ne souhaite pas souhaitable de commander la flotte en personne, cet homme soit cependant là pour recevoir ses ordres et les rapporter à milord.
Il termine sa lettre en disant qu'il est confus à la pensée des hautes expressions d'amitié que le roi lui adresse dans sa lettre et conclut :
Votre très loyal, très dévoué, très fidèle et très obéissant sujet et serviteur, E.M.
Jeu de quilles le reste de l'après-midi. Dans la soirée un paquet vint de Londres, entre autres une lettre de ma femme qui m'apprend qu'elle a été souffrante, ce qui m'affecte à l'extrême. Mais comme milord envoie Mr Cooke cette nuit je lui ai écrit et ai joint à ma lettre une pièce d'or. J'ai aussi écrit à Mrs Bowyer et ai joint à cette seconde lettre une demi-pièce d'or pour elle en gage d'amitié.
Après le souper pris à la table de la Chambre du Conseil, alors que milord discutait du fait que les personnes actuellement à l'Echiquier risquaient de perdre leur poste, il lui vint finalement à l'esprit un emploi
qui lui revient au cas où le roi restaure chacun au poste qui est le sien de manière patente, à savoir l'un des postes de Secrétaire du Sceau Privé, qui constituera un bel emploi pour un de ses fils.
Après tous ces discours nous nous séparâmes et, au lit.
Dans l'après-midi un homme d'église vint à bord, un certain Mr Sharp qui se rend auprès du roi, il me dit que l'on nomme des commissaires tant aux Lords qu'aux Communes, pour aller voir le roi, et que le docteur Clarges va le voir de la part de l'armée et qu'il sera ici demain.
Les lettres que j'ai reçues ce soir m'apprennent que les Communes ont remis à Sir John Grenville leur lettre de réponse à la missive du roi, et qu'ils lui ont donné 500 livres pour sa peine, pour qu'il s'achète un bijou, et qu'outre les 50 000 livres qui, par ordre, doivent être empruntées à la Cité pour l'usage immédiat du roi, les douze confréries de la Cité donnent chacune à Sa Majesté, en cadeau, 1 000 livres.
5 mai
Très occupé toute la matinée à écrire des lettres pour Londres et un courrier pour Mr Downing afin de le mettre au fait des derniers événements dans la flotte. Ceci sur ordre de milord qui, je l'en remercie, a de lui-même pensé à le tenir au courant afin de me faire une gentillesse, car il a lui-même écrit une lettre dans laquelle il le remercie de ses bontés envers moi.
Joué aux quilles tout l'après-midi. Le soir, après le souper, bonne musique. Milord, Mr North, moi et W. Howe. Après quoi, au lit.
Cet après-midi le Dr Clarges arriva à Deal, en route pour aller voir le roi, les habitants de la ville ont jonché les rues de plantes aromatiques en vue de sa venue, tant ils en sont joyeux. Il n'y a jamais eu un contentement aussi général qu'à présent. Je ne peux que me rappeler que notre pasteur, dans son oraison de ce soir, a prié pour que Dieu accorde à notre roi et souverain vénéré, bonheur et longue vie, aussi longtemps que la lune et le soleil dureront.
6 mai 1660
Jour du Seigneur
A midi, je reçus la visite d'un gentilhomme, un officier de Dunkerque, qui traversa la Manche et vint me voir à propos d'un ordre et qui me dit qu'il avait récemment vu mon oncle et ma tante Fenner et que les crises de convulsion de Kate continuaient.
Les choses se sont très bien passées aujourd'hui. Un inconnu, un certain Mr Stanley a prêché ici aujourd'hui à la place de Mr Ibbot. Il a prié pour le roi Charles, par la grâce de Dieu, etc., ce qui a causé un grand contentement aux gentilshommes qui étaient à bord, ils ont dit qu'ils en parleraient à leur arrivée à Breda, précisant qu'on n'a pas fait une telle prière à Londres jusqu'ici, aussi ouvertement.
Après qu'ils eurent quitté notre bord, milord écrivit une lettre au ro et me la confia pour que je la porte en secret à Sir William Compton à bord de l' " Assistance ", ce que je fit. Après avoir bu à leur bord à la santé de Sa Majesté, je les laissai faire voile pour Breda. A mon retour je retrouvai tout le monde au sermon. Je montai à ma cabine faire mes comptes. Il s'avère qu'une fois toute mes dettes payées et les frais de mon départ en mer réglés, il me reste plus de 40 livres net en bourse. Après souper, au lit.
7 mai
Ce matin le capitaine Cuttance m'a envoyé une douzaine de bouteilles de bière de Margate. J'ai bu immédiatement trois bouteilles avec des amis dans la Chambre du Conseil. Milord a pris ce matin la chaloupe pour s'occuper des navires amiraux, pour voir quels changements il convient d'apporter aux armes et aux pavillons. Il m'a également commandé d'écrire pour commander des pavillons de soie et des garnitures d'embelles pourpres, un canot major d'apparat, une sonnerie de trompettes et un orchestre de violons.
Tous les échevins de la ville de Douvres vinrent également rendre visite à milord. Après dîner ils sont tous repartis.
Je n'ai pas manqué de remarquer que le vice-amiral, après le dîner, vint dans la grande cabine du bas, où les officiers municipaux, moi-même et les commandants dînions par manque de place, et là nous dit que nous devions boire à la santé du roi. Lui-même fit venir une bouteille de vin et commença à boire à sa santé et à celle du duc d'York. Dans l'après-midi j'ai perdu 5 shillings aux quilles.
Après souper, musique et au lit. J'ai aussi, tandis que nous étions entre nous à la table de la chambre du conseil, écrit une lettre en français à l'ambassadeur de France, à propos de la libération d'un navire que nous avions capturé.
J'étais au lit lorsque Mr Shipley et W. Howe vinrent s'asseoir dans ma cabine. Je leur offris trois bouteilles de bière de Margate. Avons ri et passé un bon moment, jusqu'à une heure du matin, puis, bonne nuit.
8
8 mai
Occupé tout le matin. Après dîner, visite de plusieurs personnalités , dont milord St John, qui nous demandèrent une escorte jusqu'à Flushing. Nous leur prodigâmes force salutations. Milord et moi jouâmes aux quilles. Je perdis 9 shillings. Tandis que nous jouions Mr Cooke vint à bord avec des lettres de Londres, et m'apporta des nouvelles de ma femme. Il était allé la voir à Huntsmore et l'avait emmenée avec Mr Bowyer, à Londres, il l'avait laissée en bonne santé chez mon père, et il me rassure sur son amour pour moi. Mes lettres d'aujourd'hui m'apprennent qu'on a l'intention de proclamer la restauration du roi, aujourd'hui à Londres en grande solennité. Elles m'apprennent également qui a été choisi parmi les Lords et parmi les membres de la Chambre des Communes pour escorter le roi.
Je lus aussi tout le récit de ce que nous fîmes l'autre jour dans la flotte, lors de la lecture de la déclaration du roi, avec mon nom au bas des documents. Après souper, un peu de musique, puis, au lit, j'étais décidé à me lever tôt demain afin d'écrire des lettres à destination de Londres.
à suivre .../ 9 mai
.../
Debout de...