Samuel Pepys né en 1633 à Londres près de Fleet Street. Une famille simple, mais un cousin petit-fils d'une grand-tante qui épousa un Montaigu le recommande et Pepys ( il fut étudiant à Cambridge ) est nommé Secrétaire au Conseil de la Marine. Diariste reconnu, son journal débute le 1er janvier 1660. Quelques milliers de pages. Il recouvre des carnets de signes qui se rapprochent de la sténographie, forme d'écriture découverte depuis peu. A 27 ans il épouse par amour Elizabeth Saint-Michel de sept ans sa cadette. Assez souffrant il raconte ses divers maux telle l'opération d'un calcul, sans anesthésie, maladie de la pierre qui lui donnera l'occasion d'exhiber le caillou. Il meurt en 1703. Nombre d'événements d'importance surviennent durant les années où il tint ce journal. Voici de larges extraits de ce journal intime et rempli des anecdotes parfois croustillantes que nous conte Samuel Pepys.
Janvier 1660
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5 - Suis allé au bureau où les soldats attendaient à nouveau l'argent qui devait arriver de la Régie, mais rien ne vint. On nous a cependant promis de nous l'envoyer dans l'après-midi. Ai dîné avec Mr Shipley au domicile de milord d'un pâté de dinde, puis retour au bureau où on a apporté l'argent de la Régie. Une partie de cet argent a été distribué aux soldats jusqu'à la nuit. Suis ensuite revenu à la maison et ai écrit une lettre à milord lui annonçant que le Parlement avait voté cette nuit que les députés qui avaient été démis de leurs fonctions dans les années 1648 et 1649 étaient dûment démis et que des ordonnances seraient promulguées sous peu afin de les remplacer. Que Monck et Fairfax étaient convoqués à Londres et que les appartements du Prince de Whitehall allaient être mis à la disposition de Monck.
Ensuite comme il gelait fort, ma femme et moi sommes allés chez Mrs Jemima dans l'espoir de boire un posset au xéres mais comme Mr Edward n'arrivait pas ce fut partie remise. Je laissai donc ma femme à jouer aux cartes avec Mrs Jemima et je me rendis avec ma lanterne chez Mr Fage pour qu'il examine mon nez. Il m'a dit que c'était seulement le froid. Nous avons ensuite discuté politique et il m'a confirmé qu'il était vrai que la Cité ne disposait d'assez de temps pour faire grand-chose mais qu'ils étaient décidés à se débarrasser des soldats et que, à moins qu'un Parlement libre ne fût élu, il était convaincu que la moitié du conseil municipal ne lèverait aucun impôt sur l'ordre du Parlement actuel. J'allai ensuite chez mon père, j'y trouvai Mrs Ramsey et sa petite-fille, une jolie jeune fille, restai quelques temps à bavarder elles et avec ma mère, puis pris congé. J'ai appris que nous étions invités demain chez mon cousin Thomas Pepys.
Je suis retourné chez Mrs Jemima chercher ma femme et Mr Shipley et suis rentré à la maison.
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