trinité et arche d'alliance
anonyme
69 6666 ...6 9
Les inverses 6 et 9
Se sont dessinés comme un chiffre étrange
69
Deux serpents fatidiques
Deux vermisseaux
Nombre impudique et cabalistique
6 3 et 3
9 3 3 et 3
La trinité
Qui se retrouve
La trinité partout
Avec la dualité
Car 6 deux fois 3
Et trinité 9 trois fois 3
69 dualité trinité
Et ces arcanes seraient plus sombres
Mais j'ai peur de les sonder
Qui sait si là n'est pas l'éternité
Par-delà la mort camuse
Qui s'amuse à faire peur
Et l'ennui m'emmantelle
Comme un vague linceul de lugubre dentelle
Ce soir
( paru en 1914 Quelconqueries )
Acousmate
Paix sur terre aux hommes de bonne volonté
Les maris voudraient agir l'outil n'a pas de manche
Sur les doigts de cet homme on voit des tâches d'encre
Les hommes et les Femmes sont tous tourmentés hellocoton.fr
Les bergers écoutaient ce que disaient les anges
Leurs âmes s'apaisaient comme un midi d'été
Les bergers comprenaient ce qu'ils croyaient entendre
Car ils savaient déjà tout ce qu'ils écoutaient
Sur cette assiette Hélas ! j'aperçois trois chiffres
Mais presque toutes les mouches sont mortes de froid
Car c'est l'hiver oui mon vieux ça va bien ça va même
très bien
Ces pâtres sachant qu'un enfant venait de naître
Près de là
Sur ce coup de minuit d'un jour alcyonien
Se mirent tous en route au son de leurs musettes
1915 Poème de Jeunesse
ucpa-vacances.com Sans titre
Avril qui rit ici connait-il votre Nord
Les aurores y sont aurores boréales
Mais les femmes s'en vont libres et n'ont pas tort ;
Libres, l'homme et la femme un jour vaincront la mort.
Ah!. mais, pensez au Nord où les cheveux sont pâles
1900 Poèmes inédits
Mareye
Mareye était très douce étourdie et charmante
Moi je l'aimais d'Amour m'aimait-elle, qui sait ?
Je revois parfois à la lueur tremblotante
Des lointains souvenirs cet Amour trépassé
Sur ma bouche je sens celle de mon amante
Je sens ses petites mains sur mon front glacé
Ses mains dont doucement elle me caressait
Ses rares mains de sainte pâle ou bien d'infante
Mon amante d'antan dans quels bras t'endors-tu Mucha
Pendant l'hiver saison d'amour où les vents pleurent
Où les amants ont froid où des passants se meurent
Sous les tristes sapins meurent en écoutant
Les elfes rire au vent et corner aux rafales ?
Songes-tu quelquefois quand les nuits sont bien pâles
Que telles nos amours sont mortes les étoiles ?
1900 Poèmes inédits
Toujours
Toujours
Nous irons plus loin sans avancer jamais
Et de planète en planète
De nébuleuse en nébuleuse
Le Don Juan des mille et trois comètes
Même sans bouger de la terre
Cherche les forces neuves
Et prend au sérieux les fantômes
Et tant d'univers s'oublient
Quels sont les grands oublieurs
Qui donc saura nous faire oublier telle ou telle
partie du monde ciel étoilé Van Gogh
Où est le Christophe Colomb à qui l'on devra
l'oubli d'un continent
Perdre
Mais perdre vraiment
Pour laisser place à la trouvaille
Perdre
La vie pour trouver la Victoire
A Madame Faure-Favier
in Case d'Armons 1915
et 1917 dans La Grande Revue Poèmes de Guerre et d'Amour
voir éd La Pléiade
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