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16 septembre 1661
Ce matin je fus occupé à la maison, ai fait rentrer ma part du charbon dont nous avons passé commande sir George Carteret, sir Robert Slingsby et moi, un chargement de 13 tonnes, j'en gardai 10 et donnai les 3 autres à sir William Penn pour lui rendre ce que je lui avais récemment emprunté. Je pourrai voir, à partir d'aujourd'hui, combien dureront les 13 tonnes pour les besoins de mon ménage, si toutefois Dieu m'accorde d'en voir le bout.
Rencontrai l'après-midi le Dr Williams et son avoué, comme convenu. Avec eux chez Tom Trice où, au cours de notre conversation nous lui fîmes reconnaître qu'il avait dit que sa mère lui avait demandé de ne pas intenter, tant qu'elle vivrait, de procès à son oncle, à propos des 200 livres qu'il s'était engagé à payer en sa faveur. Nous en vînmes à des propos fort vifs avec Tom Trice, puis nous nous séparâmes. De notre côté chez Standing dans Fleet Street, ou nous bûmes en causant un long moment de ma comparution devant la Cour de Graveley, fixée pour cette semaine. Le docteur en a été avisé par une lettre de sa soeur. Au beau milieu de notre conversation, on vint m'avertir de chez mon frère, que quelqu'un arrivait exprès de chez mon père, à la campagne, pour me parler. J'allai le trouver et il me dit qu'il avait perdu la lettre, mais qu'il était sûr que c'était pour me demander d'aller à la campagne. Ce que je crus, pensant que c'était peut-être pour me notifier ma convocation devant la cour. Mais je découvre plus tard que c'était un fripon coutumier de tels tours destinés à se faire donner de l'argent. Il n'a toutefois rien obtenu de moi. Le soir, je rentrai chez moi, et là je trouve des lettres de mon père m'avisant de la session de la Cour et me demandant de le rencontrer à Impington, ce que je décidai aussitôt de faire. Me me levai le lendemain et annonçai mon voyage à ma femme. En quelques mots elle me persuada de lui louer un cheval pour m'accompagner.
17 septembre
jeanfrancoisk.free.fr
Allai chez milady et ailleurs faire mes adieux, empruntai à Mr Townshend une belle selle de dame, et lorsque tout fut prêt, ma femme et moi^prîmes une voiture jusqu'à la sortie de la ville en direction de Kingsland. J'enfourchai là mon cheval et elle monta sur la jolie jument que je lui avais louée. Elle monte fort bien mais la jument tomba, et elle fit une chute, sans mal toutefois. Nous atteignîmes Ware où nous soupâmes, et au lit, fort gaiement et agréablement.
18 septembre
Le lendemain matin, partîmes tôt. Chemin exécrable aux environs de Puckeridge et ma femme fit une chute au pire endroit, le plus boueux. Pas de mal, mais un peu crottée.. Elle finit, la pauvre chérie, par se fatiguer, et moi par me mettre en colère, mais j'avais tort, car elle est de fort bonne compagnie, tant qu'elle va bien.
Arrivâmes l'après-midi à Cambridge, laissai ma femme chez mon cousin Angier, tandis que je me rendais à Christ College. Je trouvai mon frère dans sa chambre et causai avec lui. Ensuite, chez le barbier, puis retournai auprès de ma femme et nous repartîmes à cheval pour Impington. Mon oncle nous accueillit fort gentiment Mon père arriva et nous soupâmes et conversâmes fort gaiement, mais fatigués et gagnés par le sommeil allâmes au lit sans discuter avec mon père de nos affaires.
19 septembre
impingtonhall.co.uk
Levé de bonne heure, au jardin avec mon père où nous discutâmes de nos affaires et des actions à entreprendre. Après avoir parlé avec mon cousin Claxton et avoir pris son avis, mon oncle encore au lit, nous partîmes tous à cheval pour Cambridge où mon père et moi, après avoir laissé ma femme à la taverne de l'Ours avec mon frère, nous nous rendîmes auprès de Sedgewick, le régisseur de Graveley. Nous discutâmes, mais ce qu'il voulut bien nous dire nous laissa peu d'espoir. Je finis toutefois par lui donner un pourboire, et il répondit volontiers aux questions que je lui posai. C'est toujours ça, quoique peu réconfortant.
Repartîmes à cheval et avec ma femme traversâmes la foire de Stourbridge. Comme elle était presque terminée nous ne fîmes pas la moindre halte, mais retournâmes à la taverne de l'Ours à Cambridge où nous mangeâmes des harengs avec mon frère. Après dîner, départ pour Brampton où nous arrivons assez tôt et trouvons tout en ordre. Nous sentant un peu fatigués, après quelques mots avec mon père sur le travail qui nous attend demain, nous allâmes nous coucher.
20 septembre 1661
Will Stankes et moi partîmes tôt pour Graveley. Arrivés nous allâmes boire dans une taverne, puis nous dirigeant vers la Cour de Justice nous rencontrâmes mon oncle Thomas et son fils Thomas en compagnie de Bradley, le fripon qui nous avait trahis, et d'un certain Young, homme habile qui les conseille. Il n'y eut entre nous aucune parole blessante, mais je fis semblant d'être bien disposé et allai boire avec eux. Je parlai peu avant notre comparution devant la Cour. Celle-ci n'était qu'un vulgaire ramassis de gredins de la campagne, avec le régisseur et deux " fellows " de Jesus College qui sont seigneurs de la ville. Le jury prêta serment et, comme je ne présentai aucun document attestant la cession des biens à mon profit, j'eus beau affirmer ma certitude qu'un tel document existait, qu'il se trouvait à coup sûr quelque part, ils déclarèrent mon oncle Thomas héritier légitime, ce qu'il est en effet. J'eus beau leur dire, à lui et à son fils, qu'ils se retrouveraient trompés par ces gens, j'eus beau leur conseiller de renoncer à faire reconnaître leurs droits dès cette session, ce qu'ils auraient accepté si ces gredins ne les avaient persuadés de ne pas attendre, mon oncle vit ses droits de propriété reconnus, de même que ceux de son fils, par reversion après le décès du père, solution heureuse pour lui, car elle préserve ses finances. Le père paya une année et demie de droit de bail et le fils une demi-année, soit en tout 48 livres, outre environ 3 livres de frais. Si bien qu'à mon avis la dépense occasionnée par le voyage et ce qu'il donne à ces gredins, en sus des dépenses annexes, ne peuvent être de moins de 70 livres. La chose leur sera bien amère, si l'on découvre le titre de cession à mon profit. thewaggongraveley.co.uk
Quand tout fut terminé, je leur présentai franchement mes félicitations et les accompagnai à cheval jusqu'à Oxford, où nous nous séparâmes courtoisement, sans mot dire. Je saisis l'occasion de leur faire une offre pour leur demi-arpent de terre que j'ai envie d'acheter, de façon à avoir des chances d'obtenir, avec le secours du titre de cession de la tenure, les terres de Pigott, auxquelles sans cela je serais contraint de renoncer.
Retour à la maison avec Stankes et souper, et après avoir conté à mon père comment les choses s'étaient passées, j'allai au lit l'esprit serein parce que je saisissais le fond et la forme du jugement et percevais maintenant les tenants et aboutissants de mon affaire, que j'ignorais auparavant et aurais, sans cela, continué à ignorer.
21 septembre
Pris du bon temps toute la matinée en compagnie de mon père, me promenai partout dans la maison et le jardin avec lui et ma femme, imaginant des transformations. Après dîner, ma tante Haines venue de Londres avec son fils, doit vivre avec mon père. J'allai à cheval à Huntingdon, rencontrai Mr Philips et préparai avec lui mon dossier sur l'affaire de Buckden en vue d'un jugement. Puis à Hinchingbrooke où Mr Barnwell me montra l'état de la maison, dont les travaux ne sont guère avancés, et je crains que le passage couvert ne soit fort sombre, une fois terminé. Rentré chez moi pour souper et au lit, fort agréable et paisible.
22 septembre
Jour du Seigneur
Avant l'office promenade avec mon père dans le jardin. Echafaudons des plans. A l'église où nous dîmes des prières en commun et subîmes un sermon fastidieux d'un certain Mr Case qui, cependant chanta fort bien. Dîner et m'occupai avec mon père de ses comptes, tout l'après-midi, puis des gens viennent pour affaires.
Mr Barnwell vint le soir souper avec nous. Après avoir équilibré mes comptes avec mon père, au lit.
23 septembre
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Levé et peiné d'entendre mon père et ma mère se chamailler comme ils le faisaient à Londres. Je leur en fis la remarque et leur dis que je ne m'occuperai plus de rien s'ils ne dépensaient ce qu'ils avaient en se montrant plus d'affection l'un pour l'autre et de calme. Nous partîmes à cheval pour Baldwick où nous arrivâmes de bonne heure. John Bowles était venu nous voir avant notre départ.. Il y avait une foire, nous nous arrêtâmes pour manger un morceau de porc qu'on nous compta 14 pence, ce qui nous irrita fort/ Puis repartîmes pour Stavenage où nous attendîmes la fin d'une averse, allâmes sans nous presser jusqu'à Welling, fîmes un bon repas et, comme c'était une chambre à deux lits, dormîmes séparément. Noter que de toutes les nuits que j'ai connues au cours de mon existence je n'ai jamais autant joui de mon sommeil en épicurien, réveillé de temps en temps par des gens qui remuaient et la pluie qui tombaient à verse, puis moi, un peu las, si bien que passant de la veille au sommeil, jamais je n'éprouvai de ma vie si grand contentement. Ma femme dit qu'il en avait été de même pour elle.
24 septembre 1661
Nous nous levâmes et repartîmes mais trouvons la route fâcheusement transformée par les pluies de la nuit, la voici tout inondée et noyée de boue mais peu profonde. Nous poursuivîmes donc notre voyage sans nous presser, ne nous arrêtant qu'à Halloway, à l'enseigne d'une femme tenant des gâteaux dans une main et une chope de bière dans l'autre, ce qui nous amusa, tant elle ressemblait à la fille qui nous servait.
Nous arrivâmes chez nous de bonne heure et sans encombre. Trouvant tout en bon ordre et des lettres venues par mer, nous apprenant la bonne santé de milord et son action devant Alger, peu importante toutefois, d'où qu'on la considère. Puis je me rendis directement chez milady et restai causer avec elle. Retour chez moi et, après souper, au lit tous deux, un peu las. Aucune mauvaise nouvelle depuis mon départ, sinon de mon frère Tom, mais rétabli.
25 septembre
mjc-chambery.com
En voiture avec sir William Penn à Covent Garden. Pendant le trajet je le questionnai et il me dit que je ne devais pas craindre que l'échec devant Alger retombât sur milord, car on ne pouvait pas faire plus qu'il n'avait fait. J'allai voir mon cousin Thomas et l'entretins longuement de notre affaire à la campagne. La sottise de mon oncle Thomas l'afflige.. Rencontrai ensuite sir Robert Slingsby dans St Martin's Lane, tous deux dans son carrosse en passant par les écuries royales, chemin emprunté maintenant par toutes les voitures en raison des travaux à Charing Cross où on creuse une tranchée pour drainer les rue, jusqu'à Whitehall. Me rendis chez Mr Coventry, discutai. Puis chez milord Crew où je dînai. Sa femme et lui me traitèrent avec la plus grande prévenance. Il craint, je le vois bien, que la réputation de milord ne souffre un peu dans les conversations, de l'issue de la dernière entreprise. Mais qu'y faire maintenant ?
La reine d'Angleterre, c'est son titre à présent, tient, à ce qu'on me dit, cour ouverte et séparée à Lisbonne.
Puis, contre ma nature et ma volonté, mais le Diable a sur moi un tel Pouvoir que je ne pus refuser, au théâtre voir Les joyeuses commères de Windsor, mal joué. Ensuite avec sir William Penn et sir George Ayscue à la Taverne, puis chez moi avec lui en voiture.
Après souper, à mes prières, et au lit, l'esprit parfaitement en paix, en dépit des affaires qui m'occupent. Dieu soit béni !
26 septembre
Au bureau toute la matinée. Dînai à la maison puis sortis avec ma femme en voiture pour aller au Théâtre lui faire voir Etre roi ou pas fort bien joué. Retour à la maison..... Dans mon cabinet pour écrire des lettres et le journal de ces six derniers jours.
27 septembre
lilianangelin.wordpress.com
En voiture jusqu'à Whitehall avec ma femme qui se rendit chez Mrs Pearse, aujourd'hui pour ses relevailles au terme de son mois de couches. J'allai chez Mr Montagu et à d'autres affaires. A midi retrouvai ma femme à la Garde-Robe où nous dînâmes et rencontrâmes le capitaine Country, mon capitaine que j'aimais tant et qui m'emmena dans le Sund. Il apportait du raisin et des melons envoyés de Lisbonne par milord, première fois que j'en voyais. Ma femme et moi en mangeâmes et en emportâmes à la maison. Le raisin est excellent. Nous restâmes là et l'après-midi Mr Montagu vint comme convenu parler à milady et à moi-même des subsistances qu'il serait bon d'acheter et d'envoyer à milord. Il nous dit qu'il n'était pas nécessaire de nous en préoccuper car le roi paierait tout et lui-même se chargerait de l'achat, ce qui nous tranquillisa bien. Nous restâmes et soupâmes, et quand ma femme eut mis quelques grappes de raisin dans une corbeille pour le roi, nous rentrâmes en voiture, trouvons un panier de melons qui m'ont été envoyés, à moi aussi.
28 septembre 1661
Au bureau le matin, Dînai à la maison puis avec sir William Penn, sa fille, ma femme et moi au Théâtre, où nous vîmes Fils de son père, une fort bonne pièce, la première fois que je la voyais. Le soir à ma maison où nous nous réunîmes et bûmes un verre avant de nous quitter joyeux et, au lit.
29 septembre
Jour du Seigneur
Le matin à l'église, puis dîner avec sir William Penn, sa fille et Mrs Poole..... Nous leur avions préparé un bon repas et fûmes de fort bonne humeur. Derechef à l'église, puis chez sir William Penn où nous soupâmes, avec son frère qui parle fort bien l'espagnol et est d'un naturel gai. Pendant le dîner et le souper je me laissai aller à boire, je ne sais comment, tant de vin que je fus quasiment saoul et que j'eus mal à la tête toute la soirée. Retour chez moi et au lit sans prières, ce qui ne m'est jamais arrivé le dimanche soir, depuis que j'habite ici. J'étais alors si mal en point que je n'osais lire les prières de crainte que mes domestiques ne remarquent mon état. Au lit.
30 septembre
frawsy.com
Levé ce matin à la clarté de la lune. A 5 heures à Whitehall pour rencontrer Mr Moore au Sceau privé, mais comme il n'était pas arrivé j'allai au Lion Rouge dans King Street prendre ma boisson du matin. Entendis parler d'une dispute entre l'ambassadeur de France et d'Espagne, aujourd'hui pour l'entrée d'un ambassadeur de Suède à la Cour, ils entendaient se disputer la préséance. A ce qu'on disait, notre roi aurait défendu à tout Anglais de se mêler de cette affaire, libre aux autres de faire ce qu'ils voulaient. Pour cette raison touts les soldats de la ville ont été en armes toute la journée, ainsi que les éléments de la milice, et grand branle-bas dans la Cité tout au long de la journée. Ensuite au Sceau privé où avec Mr Moore et quelqu'un qui l'accompagnait nous prîmes une voiture pour Chelsea, affaire pour laquelle j'étais venu. Chez milord le garde du Sceau privé et lui fîmes apposer le sceau pour régler l'affaire. Nous vîmes là, dans la galerie, deux fort beaux tableaux à la lumière du jour, que j'avais vus le soir quelque temps auparavant. Visitai aussi toute la maison que je trouve la mieux agencée de toutes celles que j'aie jamais vues. Retour en voiture, descendis à Whitehall où je vis les soldats et les gens qui couraient de tous côtés. J'allai aux ambassades de France et d'Espagne où je vis des deux côtés force préparatifs, mais c'étaient les Français qui menaient le plus grand tapage et se vantaient le plus. Les autres s'agitaient à peine, si bien que je craignis que les autres ne l'emportassent trop nettement sur eux.
Puis à la Garde-Robe où je dînai, sors dans les rues et à Cheapside apprends que les Espagnols ont eu le dessus et tué trois chevaux du carrosse français et plusieurs hommes, et ont traversé la Cité immédiatement derrière le carrosse de notre roi. Etonnant de voir comment toute la Cité se réjouissait. En vérité nous aimons tout naturellement les Espagnols, et détestons les Français.
Mais moi, qui suis curieux de tout, descendis aussitôt au bord du fleuve et pris une barque jusqu'au palais de Westminster, pensant voir arriver là tous les carrosses, mais comme ils étaient déjà repartis je me précipitai derrière eux, avec mon petit valet, à travers des rues pleines de monde et de boue. Je finis par voir passer le carrosse espagnol aux Ecuries, gardé par cinquante hommes au moins, l'épée à la main et nos soldats hurlant de joie. Je suivis le carrosse arrivé en grande pompe et le retrouvai à l'hôtel d'York où couche l'ambassadhôtel eur. Je me rendis ensuite à l'hôtel des Français et constate , une fois de plus, qu'il n'y a au monde plus insolents que ces gens-là, dans la réussite ou au départ d'une entreprise, et plus méprisables dans l'échec. Ils font tous, en effet, une figure d'enterrement. Nulle parole entre eux, mais des hochements de tête.
* La vérité c'est que non seulement les Espagnols se battirent, on le constata, avec le plus d'acharnement, mais qu'ils se montrèrent plus avisés, d'abord en doublant leurs harnais de chaînettes en fer, pour qu'on ne pût les couper, puis en choisissant pour leur carrosse le meilleur emplacement en disposant des gardes autour de chaque cheval, d'autres pour les carrosses, d'autres encore pour progtéger les cochers. Et surtout en attaquant et en tuant les chevaux des Français, si bien que ces derniers ne purent bouger.
Plusieurs Français tués, un ou deux Espagnols et un Anglais pas balle. Ce qui est clair c'est que les Français étaient au moins quatre fois plus nombreux. Ils avaient près de cent paires de pistolets, et les Espagnols aucune arme à feu, ce qui sera à jamais à l'honneur de ces derniers et à la honte des autres.
Crotté jusqu'au cou je pris une voiture et rentrai chez moi où je fis enrager ma femme en lui racontant l'histoire et en prenant le parti des Espagnols contre les Français.
Ainsi se termine le mois. Moi et ma famille en bonne santé. Mais l'esprit occupé des affaires de milord, des miennes et de celles du bureau, où nous préoccupe fort en ce moment l'envoi de forces à Tanger. Ainsi que celui de la flotte à milord, actuellement à Lisbonne pour ramener la reine qui tient sa cour maintenant en tant que reine d'Angleterre.
L'affaire d'Alger m'a tracassé parce que milord n'a pas fait ce pour quoi il s'était déplacé, encore qu'il ait fait tout ce qui était humainement possible de faire.
Le manque d'argent met du désordre en toutes choses, et surtout dans les affaires de la Marine, pourtant je ne vois pas que le roi se soucie de faire rentrer de l'argent, mais il forme de nouveaux projets pour en dépenser.
* euro-synergies.hautetfort.com
à suivre/
Octobre
Le 1er octobre 1661
........../ Ce matin, ma femme.......
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