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La passion d'Edith S.
Soeur Thérèse Bénédicte de la Croix. Edith Stein, l'une des premières femmes philosophes dans les années 20, juive, humaniste, habite avec sa famille dans une maison où la mère veuve s'occupe de la scierie et de ses enfants, en Allemagne. Contre toute attente à l'époque elle poursuit des études, enseigne pour gagner un peu d'argent, et prépare une thèse, disciple d'Husserl. Des amours incertaines, déçue, elle avoue à sa mère, un soir de Kippour, être athée. Ce sera le premier pas vers une conversion vers le catholicisme où la plongera définitivement la lecture du livre de Sainte Thérèse d'Avila. Les haines nazies poussent un certain nombre de juifs à se convertir, mais cela n'empêchera pas nombre d'arrestations lors des rafles de la dernière guerre. En 1942 Edith Stein devenue la carmélite Soeur Thérèse Bénédicte de la Croix est arrêtée au couvent, en Hollande, où elle s'était réfugiée, de même que d'autres dans des églises. Et c'est le voyage de femmes, d'hommes, d'enfants arrêtés et entassés dans un wagon sans ouverture, un train qui les mène vers cette destination inconnue d'eux alors " Auschwitz ". Edith essaie d'apaiser les inquiétudes, les malaises,
mais son voile de carmélite choque. Et malgré les horreurs du voyage en ce jour d'août, sans air, avec seulement une méchante eau noire pour toute nourriture, les colères vaines d'Hannah journaliste, et les longues heures de cet ultime voyage durant lesquels les cadavres vont s'accumuler dans un coin du wagon, Edith S. refait le parcours de ses trente dernières années. Son refus de partir en Colombie où ses conférences étaient attendues. Sa mission était-elle d'accompagner les voyageurs de ce convoi ? Difficile à raconter les souffrances de ces moments sans lueur.
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