dimanche 26 juillet 2020

Sam Rykiel Nathalie Rykiel ( Biographie France )



                                        Sam Rykiel

            C'est une histoire douloureuse. C'est aussi l'histoire d'une réussite exceptionnelle, Sonia Rykiel, marque de prêt-à-porter, mère de l'auteur et épouse de Samuel, Sam Rykiel. Et Nathalie Rykiel conte son désarroi toujours aussi fort, quarante ans après la mort de ce père mort d'une rupture d'anévrisme à quarante-huit ans. Ce père si fort, froid, dur apparemment pour elle surtout, plus proche de son frère parce que c'est un garçon, comme souvent dans les familles, et parce qu'il est aveugle, né prématuré, mis dans une couveuse dont un défaut dans l'apport d'oxygène était fréquent dans les années 6O. Et Nathalie Rykiel raconte, bien qu'elle voulut éviter de parler de sa mère, elle revient sur le premier tricot, sur les robes sans ourlet pour que tout soit ouvert, libre. La liberté revendiquée de Sonia, Sonia lancée dans cette belle aventure revendique une place pleine et entière, et un divorce douloureux, mais la créatrice a avoué, " Sans Sam, il n'y aurait pas eu Sonia Rykiel ". Sam, brave et intelligent, obsédé par des études qu'il aurait voulu poursuivre, obéit à son père qui l'attend dans son affaire. Arrivés de Pologne pour échapper au pogrom, Sam à quatre ans, et ne connaît que la culture française, et continuera à apprendre, dictionnaires, lectures. Lorsque le père meurt, Nathalie entre dans l'entreprise Sonia Rykiel, travaillera jusqu'à la fin aux côtés de sa mère. Critiques, tendresse, la vie auprès de celle dont le visage était aussi connu que la marque, est souvent sous tension. Et l'auteur raconte ses émotions, cette recherche d'un père qui ne parlait peu de lui, ne voulait que la réussite. La recherche du père, présent pas présent est toujours douloureuse. Et Nathalie Rykiel l'écrit, parfois s'effraie devant les pages blanches, puis ce sont les migraines, pourquoi ces maux de tête, comme ses père et mère, ce sommeil impromptu. 
Médecine, diagnostique, apnée du sommeil, elle doit dormir avec un masque. Pour l'auteur, obéissante, une période douloureuse, mais reviennent les rêves. Auparavant elle ne rêvait pas lui disent les spécialistes. Ce n'est pas une simple biographie, Nathalie Rykiel tente de se donner une dimension auprès de cette mère si particulière, tellement parisienne, pourtant fille de réfugiés russes, roumains. Et c'est en vrai écrivain qu'elle décrit, les affres du couple, la volonté du père homme d'affaires. On peut aujourd'hui traverser le marché Raspail, dans le 6è arrondissement, en empruntant l'Allée Sonia Rykiel.
Chapitres courts, des mots comme envolés et qui arrivent interrogent. L'ouvrage ne laisse pas indifférent

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