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1er juillet 1662
Au bureau. Notre réunion dura jusqu'à midi passé. Puis avec le commandant Cuttance par le fleuve à Deptford où le
Royal James, à bord duquel milord partit récemment mais revint dans le
Charles, était désarmé et la solde de l'équipage payée par sir William Batten et sir William Penn.
Puis invitai Mr Shipley à dîner, et demandai ensuite à milord s'il fallait considérer ce bateau comme un navire de premier rang, ce que les hommes prétendaient, ou de deuxième. Il a répondu que nous remettions à payer jusqu'à ce qu'il ait pu en parler à son Altesse. Recommencé et aperçu Cooper le second que j'avais aperçu sur le
Charles. Je lui demandai de m'enseigner les mathématiques, et l'idée me plaît. Je lui dis de venir me voir dans quelques jours.
Vers le soir je le quittai et me rendis à Rotherhite par terre accompagné de Mr Crowley, vérificateur des rôles, nous entretenant de tout ce qu'il y a dans l'arsenal sur lequel il m'a fort éclairé.
Puis de retour par le fleuve passai une demi-heure à causer avec ma femme qui craignait que je ne veuille aller avec milord chercher la reine mère. Je l'ai tirée du doute. J'allai au lit alors qu'il faisait encore jour, afin de me lever tôt demain.
2 juillet
Levé pendant que les cloches sonnaient 4 heures, et me mis à écrire mon journal, puis au bureau pour étudier les instructions relatives aux agents des arsenaux, car je désire beaucoup m'enquérir des abus qui s'y commettent. Au bout d'un moment arrive, comme prévu, le commissaire Pett puis un envoyé de Mr Coventry qui nous fait dire qu'il est dans son canot et qu'il nous attend. Descendîmes donc à la Tour le trouver et allâmes tous par le fleuve à Deptford. En chemin il nous fit remarquer la grande différence qu'il y a entre l'obéissance et la discipline des vieux commandants et les nouveaux que le roi nomme, ce que j'ai grand plaisir à lui voir reconnaître.. Là nous entrâmes dans le magasin pour examiner les approvisionnements et ses registres. Mais Mr Davis était absent, car une de ses parentes est morte chez lui, ce dont, lorsque je le vis un peu plus tard il se fait un souci fort ridicule, comme s'il n'y avait pas d'autre femme au monde. Il y a là tant de laisser-aller, comme pour le vérificateur des rôles et le commis à l'intendance que nous avons interrogés l'un après l'autre, que je ne vois pas qu'ils accomplissent le tiers de leur charge. Mais, à ma grande satisfaction, Mr Coventry veut corriger tout cela.
Mr Coventry alla à Londres et Mr Pett et moi à la paie où les deux sirs William étaient encore occupés à payer l'équipage du
Royal James, puis dîner et de nouveau à la paie où j'ai aidé plusieurs serviteurs de milord Sandwich. Mais je fus chagriné de les voir si autoritaires, et à chaque fois ils allaient se plaindre à milord, comme s'ils avaient une telle autorité sur milord. Dans la soirée je me promenai avec Mr Davis, lui racontai la journée à son bureau et lui donnai des conseils. Puis rentrai avec les autres dans le canot major. Et au lit.
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3 juillet
Levé à 4 heures et à mon bureau jusqu'à 8 heures. Fait deux copies de notre marché avec sir William Rider etc. pour 500 tonnes de chanvre. J'ai de la peine à recopier, car il est secret, et à le rédiger.
Puis à la maison pour m'habiller et au bureau où je me querelle avec sir Richard Ford au sujet de son fil de caret. Je vois que le Conseil de la Marine penche de mon côté, ce dont je me réjouis, bien que je regrette que retombe sur moi la charge de désobliger sir Richard.
A midi nous avons tous, sur leur invitation, dîné au Dauphin, avec les officiers de l'artillerie. Il y avait là sir William Compton et Mr O'Neill et d'autres grands personnages. Somptueux dîner. Mais je n'ai bu, comme je continue à le faire, que ce que je m'accorde de vin.
A la fin du repas on apporta à sir Willaim Compton un fusil qui tire sept fois, le meilleur de ces engins que j'ai jamais vu, fort pratique, nullement une amusette, car il a été fort apprécié et fabriqué en grand nombre.
A mon bureau tout l'après-midi, tant que je puis voir clair, pour régler de nombreuses affaires. Dans la soirée visite de Mr Lewis. Avec beaucoup d'esprit il me demanda si je m'étais jamais enquis de la Caisse de Chatham. Lorsqu'il se rendit compte que je ne demandais qu'à être mis au courant, il tira un papier où il m'exposait la gestion de cette Caisse. Dans l'ensemble il me dit qu'il y avait toujours eu des abus et que cela durait. Et quel acte méritoire ce serait de s'en occuper, ce que je me suis résolu à faire si Dieu me favorise. Et je l'en remercie vivement.
Puis je rentrai à la maison et après un tour sur la terrasse avec ma femme qui, ces depuis que je m'applique à mon travail n'a guère eu ma compagnie, mais elle s'en satisfait puisqu'elle sait comment je passe mon temps. Et au lit.
4 juillet
Levé à 5 heures. Après avoir mis mon journal en état, à mon bureau pour mon travail auquel j'ai résolu de me consacrer, car je vois tous les jours ce que j'y gagne. Puis arrive Mr Cooper, second du
Royal Charles. Il va m'apprendre les mathématiques. Je commence donc aujourd'hui. C'est un homme fort capable et il ne sera pas bien cher, je pense. Après une heure d'arithmétique, mon premier essai fut d'apprendre la table de multiplication. Nous nous sommes quittés jusqu'à demain. Et je retournai à mon travail jusqu'à midi. Arriva Mr Warren pour affaires et il a commencé à m'instruire de la nature du bois de sapin, du bois de construction et du bois en planches en m'indiquant la nature de chaque espèce. Nous passâmes ensuite à la question de la malhonnêteté de sir William Batten et des gens qu'il emploie et à d'autres de la même sorte. J'étais très content de sa compagnie et je restai à causer avec lui, tous deux seuls dans mon bureau jusqu'à 4 heures de l'après-midi, sans manger ni boire de la journée. Puis nous nous quittâmes et j'allai à la maison manger un morceau. Retour à mon bureau et vers le soir arriva Mr Shipley qui quitte Londres demain, de sorte que nous réglâmes à grand peine ses comptes avec milord. Lesquels ont beau être revendiqués et honnêtes sont pourtant si obscurs que je suis contrarié de constater la manière dont ils sont tenus. Ayant pris congé de lui comme de quelqu'un qui ne reviendra pas à Londres de longtemps, je mangeai une tartine de beurre et allai au lit. A sa demande, j'ai aujourd'hui expédié à mon frère Tom la vieille contrebasse de mon père que nous avons tous les deux si longtemps conservée. Je crains que Tom n'en fasse pas grand chose de bon.
5 juillet 1662
A mon bureau pour préparer notre réunion. Nous avons travaillé toute la matinée et à midi j'ai invité sir William Penn, que je déteste de tout mon coeur pour ses vils et déloyaux procédés, mais je crois impolitique de le laisser voir maintenant, et son fils William à dîner chez moi. Etaient aussi présents Mr Creed et mon cousin Alcock. On m'avait donné un chevreuil il y a quelques jours et j'en fis servir une épaule à la broche et l'autre au four, et les abats en croûte, tout cela fort bien apprêté. Nous fûmes aussi gais que je pouvais l'être en cette compagnie, d'autant plus que je ne voulais pas paraître autrement à sir William Penn à quelques jours de son départ pour l'Irlande.
Après dîner il s'en alla avec son fils et Mr Creed chercha avec toute sa rhétorique à me persuader d'aller à la comédie. Et, à dire vrai, mon naturel m'y incitait, nonobstant ma promesse et mon travail auxquels je me suis si étroitement tenus ces temps derniers. Mais je refusai et j'espère refuser toujours. Il est par-dessus tout à considérer que je n'ai jamais eu une telle tranquillité d'esprit que depuis que je m'applique à mon travail et que je me vois devenir de plus en plus propre à mon emploi et acquérir plus d'honneur, chaque jour davantage que la veille. Puis donc à mon bureau tout l'après-midi et à mes mathématiques le soir avec Mr Cooper. Puis souper, et au lit.
6 juillet
france-pittoresque.com Jour du Seigneur
Resté longtemps au lit avec ma femme de façon gaie et plaisante. Puis je me levai et réglai les comptes avec ma femme pour le ménage, et je constate que mes dépenses pour ma cuisine, sans compter le vin, le bois, la chandelle, le savon et bien d'autres choses, s'élèvent à environ 30 shillings par semaine ou un peu plus.
A l'église où Mr Milles a fait un sermon languissant. Rentré dîner à la maison avec mon frère Tom. Puis ma femme et moi retournâmes à l'église l'après-midi. Je passai ensuite mon temps à la Garde-Robe avec Mr Creed et Mr Moore à parler affaires, puis je montai souper avec milady qui me dit avec beaucoup d'ennui que milady Castlemaine est toujours aussi en faveur auprès du roi et qu'il vient la voir aussi souvent que par le passé. Ce dont, Dieu me le pardonne, je suis bien content.
Il commençait à pleuvoir de sorte que j'empruntai un chapeau et un manteau à Mr Moore et rentrai à pied chez moi où je trouvai le capitaine Ferrer en compagnie de ma femme. Il partit au bout d'une heure et nous allâmes tous nous coucher.
" Jack Cole, mon vieil ami, est venu me chercher à la Garde-Robe. Il m'a dit, entre autres que la plupart des principaux pasteurs de Londres resigneraient leur bénéfice et que tout ou tard le résultat serait fâcheux pour le roi et la Cour. "
7 juillet
Levé et de bonne heure à mon bureau. Toute la matinée seul jusqu'au dîner et ensuite de nouveau à mon bureau. Vers 3 heures, avec ma femme, à Westminster. Suis resté dans la Grand-Salle pendant que ma femme allait voir ses parents. Quand elle revint nous rentrâmes à la maison toujours par le fleuve. Au bout d'un moment arriva Mr Cooper et nous nous mîmes à nos mathématiques. Puis souper, et au lit.
Ce matin, mon travail au bureau a été de mettre de l'ordre dans les nouveaux registres et d'écrire au dos ce que sont ces registres et d'y inscrire certaines choses prises dans les anciens registres.
8 juillet
Au bureau toute la matinée et dînai à la maison. Je me dépêchai ensuite d'arrêter mes comptes avec milord. Ce que j'ai fait avec quelque difficulté, parce que j'avais espéré tirer quelque avantage personnel de ces comptes en plus de ce qui me revient. Mais je n'y ai pas réussi et les ai apportés à milord auprès de qui ils ont fort bien passé. J'allai donc à la Garde-Robe, où je restai plus d'une heure seul avec milord et il semble bien me conserver son ancienne confiance. Il me dit de plus que Mr Coventry lui a parlé de moi très avantageusement, ce dont je suis très content. Il arrive au bout d'un moment rendre visite à milord. De sorte que nous nous sommes tous trois promenés dans la Grand-Salle un bon moment. Je le trouve intelligent et de bonne compagnie. Lui parti je rentrai à la maison par le fleuve en compagnie de Mr Moore pour bavarder. Il me quitta Cooper étant là pour me donner ma leçon. Nous avons travaillé jusqu'à la nuit tombée, et puis je mangeai un morceau et allai au lit à la lumière du jour.
9 juillet 1662
pegame.ens-lyon.fr
Levé à 4 heures et travaillé avec application à ma table de multiplication qui est la seule difficulté que je trouve dans l'arithmétique. Puis fis ma toilette, et à mon bureau où je fus occupé toute la matinée. Vint sir William Penn pour me faire ses adieux et m'ayant prié de faire un tour de jardin il m'a confié le soin de sa maison et m'a offert tous ses services pour tout ce qui me concerne. Je lui ai, Dieu me le pardonne, promis tous mes services et mon affection, bien que le gredin sache bien qu'il ne les mérite nullement de ma part et que je n'ai nulle intention de lui en rendre. Mais puisqu'il dissimule avec moi, il me faut dissimuler avec lui. Dînai à la maison puis retournai à la maison avec ma femme Tandis que j'étais une heure durant occupé à faire un trou derrière mon siè dans mon petit cabinet pour voir dans le bureau, elle me parlait de son voyage à Brampton, ce à quoi je consentirais volontiers si ce n'était pas si cher. Et rester ici serait fort incommode à cause de la saleté qu'il y aura nécessairement quand on démolira la maison.
Puis à mon travail jusqu'au soir ; puis avec Mr Cooper. Puis vint Mr Milles le pasteur. Ce qu'il a rarement fait en ce qui me concerne, bien qu'il le fasse presque tous les jours pour d'autres. Mais c'est un habile homme, et il sait où il y a bonne chère et bon vin, chez sir William Batten. J'ai cependant été poli avec lui, bien que je l'aime comme j'aime tous ceux de sa profession. Puis souper, et au lit.
10 juillet
Levé à 4 heures et avant d'aller au bureau ai fait des exercices d'arithmétique, et puis quand ma femme fut levée, je les appelai, elle et Sarah et j'arrangeai un différend qui les opposait, car c'est une si excellente servante que je répugnerais à m'en séparer. Puis toute la matinée au bureau où il y avait beaucoup de travail. Mais ce qui me contrarie c'est de voir un tel désordre dans notre conseil que, chacun s'occupant d'une affaire différente on n'arrive à rien.
Dînai à la maison avec ma femme, puis de nouveau au bureau et appelé par sir William Batten j'allai au bureau des subsistances pour examiner tous les différents bureaux et bâtiments afin de vérifier leur usage et d'en rendre compte au Conseil du roi. Après avoir reçu le serment de Mr Lewis et du commandant Browne et d'autres, je revins au bureau où je restai seul à régler différentes affaires jusqu'au soir. Puis à la maison et au lit à la lumière du jour.
11 juillet
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Levé à 4 heures et travaillai assidûment à ma table de multiplication que je possède à peu près maintenant. Puis fis ma toilette et au bureau où arrivèrent bientôt Mr Pett et un messager qui vint dire de la part de Mr Coventry qu'il nous attend à la Tour dans son canot. Nous allons donc le retrouver et descendons d'abord jusqu'à Deptford où nous examinâmes des planches récemment livrées à bas prix, que nos officiers malhonnêtement voulaient sous-évaluer. Mais nous les avons trouvées de bonne qualité. Puis à Woolwich où nous avons soigneusement inspecté les bâtiments et les approvisionnements qui sont dans une grande confusion faute de magasins. Et puis chez Mr Acworth et Sheldon pour examiner leurs registres. Nous constatons qu'ils ne correspondent nullement au service du roi et à la sécurité en ce qui concerne les approvisionnements. Puis à la corderie où nous avons examiné le chanvre que nous trouvons fort gâté. Nous avons alors assisté à un essai comparé entre le fil de sir Richard Ford et le nôtre. Nous trouvons une grande inégalité. Nous sommes revenus par le fleuve vers 5 heures de l'après-midi et à Whitehall et de là à St James, dans le cabinet de Mr Coventry qui est fort propre et élégant. Nous avons eu un dîner délicat, puis nous avons parlé affaires et règlements et j'ai pensé à bien des choses qui mettront cela en meilleur ordre. Et dans l'ensemble mon coeur est réjoui de voir Mr Coventry si intelligent, capable et appliqué à faire du bien, et se conduire avec beaucoup de franchise et de respect envers Mr Pett et moi en particulier. Vers 9 (h) nous nous séparâmes après avoir beaucoup conversé et nous être mis d'accord sur beaucoup de choses touchant aux règlements à faire. Et par le fleuve, déposai Mr Pett au Temple, rentrai à la maison, et au lit.
12 juillet
Levé à 5 heures et rangeai ma maison pour mes ouvriers qui viennent lundi déposer le haut de ma maison. C'est un tracas qu'il faut endurer maintenant, mais cette pensée me tracasse beaucoup. Puis mon bureau. Réunion jusqu'à midi, puis dîner et au bureau tout l'après-midi. Beaucoup de travail. Le soir avec Cooper à faire de l'arithmétique, puis arriva Mr Creed pour les comptes de milord et, lui parti, souper et au lit.
13 juillet
Jour du Seigneur
M'étant par accident fait mal aux couillons, j'ai eu ma vieille douleur tout hier et ce matin, de sorte que j'ai gardé le lit tout ce matin. Puis je me suis levé et après que quelques-uns de mes gens sont allés à l'église, je me mis à enlever mes livres et mes papiers et à préparer mon cabinet pour demain quand on viendra démolir le haut de ma maison. J'allai dans la soirée au jardin et envoyai chercher Mr Turner qui, hier, me donna l'occasion de lui parler de nos querelles. Et je lui dis tout ce que je pensais et qu'il est en mon pouvoir de lui faire une impolitesse à propos de sa place de petit pourvoyeur. En définitive je lui fis comprendre, il me semble, qu'il lui appartenait de me témoigner son amitié et de servir mes intérêts. Après que je lui eus dit ce que je pensais, et qu'il en eut fait autant à mon égard nous descendîmes à la Tour où nous prîmes un canot pour aller à Deptford, car je voulais mettre ma signature et mon sceau en tant que juge de paix du Kent, contre un certain Annis qui doit être jugé mardi prochain aux assises de Maidstone pour avoir volé du plomb à l'arsenal de Woolwich. Je m'entretins avec Mr Turner, à l'aller et au retour, des défauts de notre façon de conduire les affaires de notre bureau. Il s'en rend compte. Mais je le crois fripon fieffé. Retour à la maison je trouve un lapin au feu et un bon souper, puis écrivis mon journal, et au lit.
14 juillet 1662
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Levé à 4 heures et fait de l'arithmétique, puis à mon bureau jusqu'à 8 heures. Puis dans Thames Street en compagnie du vieux Mr Green voir les goudronniers, où je me suis renseigné sur la nature et le prix du goudron, mais je n'ai pas pu avoir de Stockholm pour le bureau à moins de 10 livres et 15 shillings par laste, ce qui est très élevé. Puis rentrai et à mon bureau toute la matinée. A midi le Dr Thomas Pepys est venu et nous allâmes à la Bourse, puis rentrâmes pour le dîner où par hasard sont venus Mr Pearse le chirurgien, puis Mr Battersby le pasteur et Mr Dunn. Il se trouvait que j'avais un cuissot de chevreuil bouilli, de sorte qu'ils ont été fort bien et fort gaiement reçus. Mais mon niais de docteur a une si sotte conversation que je suis las de lui. Eux partis je retournai à mon jardin avec ma femme, et puis au lit. Les tuiles de ma maison sont presque entièrement déposées, afin de la surélever. Et ce soir j'ai commencé à ne plus mettre mon gilet. J'ai aussi trouvé l'arche de Cornhill enlevée, ce qui était assez étrange.
15 juillet
Levé à 4 heures et après avoir un peu travaillé à ordonner mes papiers, chez moi, à mon bureau où je me suis occupé jusqu'à l'heure de la réunion. Toute la matinée au bureau où James Southerne, le commis de Mr Coventry, m'a proposé un brevet d'officier à signer, ce que j'ai refusé, disant qu'il appartenait à mon commis de le faire. J'étais cependant un peu tracassé d'être conduit à cela, mais je l'ai fait. La réunion se termina tard et je rentrai dîner à la maison où vinrent mon frère Tom et Mr Cooke et dînèrent avec moi. Je n'ai pas pu m'égayer à cause de mon travail et je retournai au bureau. Tous deux sortirent avec ma femme. Dans la soirée arriva Cooper et je l'emmenai par le fleuve afin qu'il m'instruisît de matière touchant les navires, ce qui fut du temps bien employé, et retour. Ma femme rentra et me dit qu'elle s'était bien distraite et était très contente de sa promenade avec eux. Vers le moment du coucher il commença à pleuvoir et, la maison étant toute ouverte par le haut, cela me contraria. Mais il n'y avait rien à y faire, et j'allai au lit.
à suivre
16 juillet 1662
Au matin je trouvai.........