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mardi 29 mars 2022
La Reine Hortense Guy de Maupassant ( Nouvelle France )
jeudi 24 mars 2022
Dans la tête de Poutine Michel Eltchaninoff ( Document France )
mercredi 23 mars 2022
Klimt Cornette - Marc - Rénier ( Bande dessinée France )
glenat.com
Klimt
lundi 21 mars 2022
Numéro Deux David Foenkinos ( Roman France )
vendredi 18 mars 2022
Un Gentleman à Moscou Amor Towles ( Roman Etats Unis )
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Un Gentleman à Moscou
C'est un Best-seller, ce n'est pas un Best-seller fracassant, nulle violence, pas de pataquès familial, mais l'histoire d'un confinement. Confinement durable, de nombreuses années. Et, finalement, l'histoire d'un homme pas malheureux car le comte Alexandre ( Sasha ) Rostov, membre du Jockey Club et filleul d'un proche du tsar, a reçu une éducation digne d'un aristocrate qui passe ses diplômes en 1905, alors que les révoltes se multiplient. Profondément attaché à son pays, après avoir sauvé sa grand-mère des luttes qui s'annoncent le comte revient en Russie. Sauvé de la déportation qui attend les aristocrates par un poème, son origine nous est conté dans le livre, il est néanmoins assigné à résidence à Moscou, à l'hôtel Metropol où le comte Rostov avait ses habitudes. Mais plus de suite au 2è étage, le comte se contentera d'un logis sous les toits avec pour voisins des pigeons qui grattent les gouttières et les jours de spleen profond, sur la terrasse, d'un vieil employé qui élève des abeilles. Ruches parfois vides de leurs occupantes, puis, joie, de retour, avec un miel qui sent le lilas qui fleurit dans les jardins Alexandre, en bas. En se penchant Alexandre aperçoit la place du Théâtre, le Bolchoï, de l'autre côté le Kremlin. Un plan est proposé au début du livre. Le comte, homme fin, lettré, a conservé outre Anna Karénine et quelques autres les Essais de Montaigne bien utile pour caler les pieds d'une table, pieds précieux qui conservent une petite réserve de pièces d'or rares. On trouve tout au Metropol, du barbier au restaurant, où Sasha portant longtemps moustache arriva un jour lèvre découverte et la visite à sa table de Nina, petite fille sous la garde de son père oligarque de la nouvelle équipe dirigeante. Ils se lieront d'une amitié indéfectible, parcourront l'hôtel du sous-sol aux combles. Le comte a des relations d'adulte, une liaison avec Anna, comédienne bien sympathique et fort utile dans les moments délicats, rares car le comte est prudent, que vivront tous les héros. Il y a Emile et les autres, tous fidèles les uns aux autres, et puis les méchants, dont l'un communiste sans concession, surnommé le Fou. Et le comte devint serveur au grand restaurant de l'hôtel, car tous se doivent de travailler, de plus son éducation lui permet d'apporter la touche finale à la présentation des tables, des plats. Les années passent et l'Histoire avance, de même que Staline qui s'installera au Kremlin, puis mourra un jour de mars. " ....... Le comte trouvait les discours politiques ennuyeux, quelle que fût l'opinion exprimée...." Soir de dépression monté sur la terrasse il fait connaissance avec un vieil homme qui ne reçoit guère de visite, n'a qu'un tabouret mais : " ..... Une tasse de café, songea le comte, une tasse de café c'était exactement ce qu'il fallait. En effet, quoi de plus polyvalent ? Adapté au gobelet en fer-blanc tout autant qu'à la porcelaine de Limoges, le café donne de l'énergie au travailleur à l'aube, calme l'âme songeuse à midi et redonne courage aux désespérés au cœur de la nuit.....- Le secret c'est le moment où on le moud....... " 1922 le comte avait une trentaine d'année, enfermé sans rancœur, esprit observateur, de ses occupations à ses moments entre les plantes du grand hall, ses visites au Chaliapine, liant amitié solide avec Andreï le barman du bar de l'hôtel, une nouvelle petite fille lui est confiée, il l'élèvera sans sortir du Métropol, avec l'aide de ses amis fidèles, musicienne sensible elle jouera à Pleyel qu'elle quitte pieds nus, mais cela se lit. Sans concentration particulière, la vie se poursuit, le monde extérieur vient à lui à travers ceux qui entrent ou travaillent au Metropol, telle Marina épatante couturière, Il ne se plaint jamais, sourit autant qu'il faut, ses colères sont froides. La fin est ce que l'on attendait ou redoutait, selon......... Toute la vie du comte Rostov est inscrite en symboles sur la belle couverture de ce livre épatant, personnages réjouissants. Best seller aux Etats Unis en 2016. Très bonne lecture. A noter les prémisses de l'arrivée de Kroutchev qui fut maire de Moscou et l'amorce du déclin de Malenkov, ce qui intéresse fort un espion présumé, américain.
jeudi 17 mars 2022
Elle et son Chat Makoto Shinkai - Naruki Nagakawa ( Roman Japon )
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Elle et son Chat
samedi 12 mars 2022
Un parricide Guy de Maupassant ( Nouvelle France )
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Un parricide
Ecris-moi vite et longuement Françoise Sagan ( Roman - autobiographie France )
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Ecris-moi vite et longuement
Correspondance de Françoise Sagan à Véronique Campionle
dimanche 6 mars 2022
Beethoven Régis Penet ( BD France )
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lundi 28 février 2022
La Rempailleuse Guy de Maupassant ( Nouvelle France )
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La Rempailleuse
A Léon Hennique
dimanche 27 février 2022
Laitier de nuit Andreï Kourkov ( roman Ukraine )
Kiev, 2007. L'hiver, la neige, la banlieue proche et lointaine. 5 heures du matin, Irina jeune mère d'un bébé, douce et un peu fruste porte son excédent de lait à la laiterie centrale. Son lait particulièrement apprécié même en haut lieu, car les membres de la Nomenklatura soignent leur peau.
Yegor, garde du corps d'un député fat et religieux, Dima et Valia, Sémion et Véronika, Daria et son mari mort, et tout un petit monde vaque à des occupations, illicites parfois, le meurtre d'un pharmacien n'inquiète personne car Kourkov aime ses personnages et les animaux dans ses livres.
Drôle et triste, oubliés les cosaques, voici la nouvelle Ukraine, après la révolution orange. " ... le lait de votre fille est excellent... dommage qu'elle soit fille-mère..." grand'mère Choura se fâche "... c'est tout not'pays qu'est fille-mère... - ...Vous parlez avec sagesse, l'Ukraine est une fille-mère, tous veulent coucher avec elle, mais se marier jamais... ".Ainsi l'auteur raconte l'histoire actuelle du pays à travers la vie quotidienne. Meurtre d'un pharmacien. Un chien disparait après avoir découvert des ampoules amphétamines, qu'un chat 3 fois ressuscité déguste, chat matois, gros et gras qui partage les pelmeni avec ses maîtres, chat fou sauveteur de son gardien. Et tout cela particulièrement arrosé de vodka, à l'ortie, délicieuse faite maison. Les salaires sont payés quelques hryvnia, mais les achats importants en dollars.
Laitier de nuit est encore plus réussi que le Pingouin. Kourkov, polyglotte, neuf langues, écrit en russe, vit à Kiev. Passionnant, tous les personnages se rejoignent à la fin du printemps, et nous les quittons avec quelque regret.
vendredi 25 février 2022
Le journal de Maïdan Andreï Kourkov ( récit Ukraine )
A partir du 21 novembre 2013 le journal que tient Andreï Kourkouv devient le récit de sa vie quotidienne à Kiev, dans une Ukraine que la Russie dépossède d'une partie de son territoire, la Crimée, Sébastopol et ses bateaux, un sous-marin de plus de 40 ans, sans que les Européens entre autres réagissent, tout au moins dans un premier temps. Mais le peuple de l'Ukraine occidentale refuse les tentatives d'annexion de l'est, Donnetsk, et manifeste place du marché, le Maïdan, devenue place de l'Indépendance. Du balcon de son logement l'auteur observe. Il se promène beaucoup et consulte Internet en priorité, critique la forte désinformation, ces nouvelles transmises de Russie surtout. Dans un pays qui compte 184 partis politiques, où les oligarques maintiennent une pression très forte sur les administrations, où le hvrinia se dévalorise face au dollar ou à l'euro, difficultés d'approvisionnement. Les bandes, les soldats russes, tabassent, tuent. De très nombreuses armes circulent, des banques sont pillées, pourtant les indépendantistes pro-européens résistent sur la place du Maïdan, des tentes, des vêtements chauds apportés par les habitants, le thé et la vodka, des barricades bloquent des rues. La ville se protège. Kourkov n'est pas tendre pour un président qu'il dit de très petite culture, Ianoukovitch cette année-là. Mais si l'écrivain semble démoralisé, craint la guerre, il continue à planter des pommes de terre que lui offre son voisin à Lazarevka. Aidés de ses deux fils il plante la pelouse de la maison de campagne, sa fille restée à Kiev organise des soirées avec ses amies. Durant ces mois d'hiver par -20° l'auteur du Pingouin retrouve toutes les semaines ses amis au bain, ou se baigne trois fois dans le Dniepr selon un rituel. Les scènes de violence sont coupées par le travail de l'écrivain, meeting, visites dans des lycées, des bibliothèques. " Dans une conversation avec des lycéens... - Que va-t-il se passer maintenant ? Comment peut-on influer sur l'avenir de l'Ukraine ? Le nouveau gouvernement ukrainien pourra-t-il tirer le pays de l'ornière économique et morale ? " Mais aussi vie de famille, vacances de nouvel an en Crimée, les dernières pense-t-il, tous les cinq, dix-sept heures de train et trois enfants se disputent pour avoir la couchette du haut. Durant cette période ( Poutine, rudement traité par l'auteur, a interdit l'importation de bonbons et de saucissons ukrainiens en Russie. Le président élu en mai possède " la plus grosse entreprise de confiserie du pays " ) le kievain qui n'a que des euros en poche ou des dollars peut ne pas trouver de banque qui les lui échangera contre des hvrinias, ainsi Karkov ne put faire l'achat de fromages et de gâteaux géorgiens au marché. Le livre nous a délivré un petit peu d'histoire de ce pays qui connut la famine dans les années trente, sous la domination de Staline, et s'achève le 24 avril 2014.
dimanche 20 février 2022
La définition du bonheur Catherine Cusset ( Roman France )
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La définition du bonheur
Il était une fois deux jeunes filles nées à quelques mois d'écart. Destins, éducation, milieu social. Catherine Cusset nous emmène sur la route droite et rocailleuse pour l'une, accidentée, trop souvent cruelle pour la seconde. Quelques pages pour l'une, Clarisse a seize ans, son père a fui très tôt après sa naissance, italien reparti à Rome il consent néanmoins à verser une pension pour elle à sa mère alcoolique mais pas sans qualités, comme toutes les mères et nos deux héroïnes. Clarisse passe ses vacances d'été chez sa marraine. Avec son époux ils gèrent un camping à Hyères. Bien accueillie, chaleur d'été, la mer, le soleil et le premier accident amoureux, grave, pour la jeune fille. Fin des années 70. A Paris, Eve habite Boulogne, rentre tard le soir, crainte des agressions, peur certes mais pas là où elle l'attendait. Peur sans mal mais inconscience et bons sentiments sont alliés dangereux. Quinze ans plus tard retour sur le parcours de Clarisse qui " parcourt " l'Asie. Elle travaille dans des boutiques de vêtements entre deux voyages pour lesquels elle économise en désaccord avec son père qui ne veut plus cautionner son appartement. Clarisse ne renonce pas, Katmandou ou les pays limitrophes, les partenaires sont des ombres sauf Hendrik, Danois assez rustre. Nouveau logement trois enfants, une certaine stabilité semble s'amorcer, pour elle, alors que l'époux volera peut-être vers d'autres cieux, ce que regrettera le père de Clarisse qui aura toujours des gestes amicaux pour son gendre et pour ses petits-fils. Il faut constater que les hommes n'ont pas le beau rôle tout au long du récit. Quinze ans plus tard Eve épouse, devenue américaine, de Paul rencontré à Paris, est prêt d'accoucher. New York, ils habitent dans un appartement sans fenêtre qu'une vieille Hongroise leur loue à un prix dérisoire. Eve, déjà maman d'Hannah refuse les conseils de sa belle-mère qui, ce soir-là apporte des pirojkis que son fils adore, " petits raviolis à la purée ". Elle a appris que l'époux inquiet a appelé sa mère pour qu'elle garde sa petite fille, Eve étant visiblement prêt d'accoucher. Eve refuse de rester inactive et un bel épisode d'accouchement imprévu dans un endroit inhabituel. Le couple est sage, il est journaliste au New-York Time. Mais Clarisse, parisienne, libre, multiplie les accidents amoureux tout en élevant ses trois garçons, achète un logement au dernier étage, assez grand, Paris vue sur les toits, le ciel et sept étages sans ascenseur. Petit accroc du côté d'Eve, transformée en cordon bleu chef d'entreprise. Elle rencontre un jeune auteur français, et s'interroge un petit accroc dans leur couple est-ce si grave. Ainsi jusqu'en 2021, Catherine Cusset nous conte l'histoire de deux jeunes femmes, d'une société de ces 20/30 dernières années, traversant l'effroi du 11 septembre, et enfin le virus. Libre-échange pour l'une, pour Eve longue abstinence sans conséquence pour le couple. Bien écrit, comme toujours, d'une écriture que l'on peut dire languide, alors que les personnages se retrouvent liés par des liens familiaux. Catherine Cusset pose les problèmes féminins, les fantasmes, l'écrivain qui pille la vie des unes et des uns pour en faire un succès, tout entre les lignes, sauf l'écrivain entartré. Parcourir les rues de New-York, de Paris et respirer l'air de la pointe bretonne Bon livre, soupirs et réflexions, féminin, pour tous, je pense. Bonne lecture. M.