samedi 13 janvier 2024

Proches Laurent Mauvignier ( Théâtre France )

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     Proches 

                        Réunion de famille et désillusion. Court volume mais pièce conséquente. La pièce écrite par Laurent Mauvignier et mise en scène par l'auteur, jouée à La Colline, rassemble huit personnages : un couple parents de deux jeunes femmes et les époux de ces dernières, plus un étranger à la famille qui visiblement n'est pas un proche. La situation s'éclaire dans la deuxième partie de la pièce car il est un personnage que chacun attend et qui n'apparaît que flou et alors il provoque remords et réflexions, aigreurs et reproches. Pourquoi est-il attendu, viendra-t-il ? Les hommes sont frustes, L'une des sœurs est maman d'un nourrisson, l'autre n'a pas d'enfant," ils n'en veulent pas ", prétexte. Un déjeuner déjeuner familial où l'attente du jeune frère, pourquoi est-il absent, pourquoi ces retrouvailles sont-elles prétexte à des rancœurs impossibles à retenir. Prétexte peut-être pour apaiser les doutes et les reproches devant un inconnu presque dont la présence fut imposée par l'absent attendu, le clan famille s'interroge," est-il un proche et qu'est-ce qu'un proche ? Pièce pleine de bruits, des bruits familiers, de questions qui atteignent tous, dans toutes les classes sociales. Mais comme toujours à chacun sa lecture. Bonne lecture surtout à qui n'aura pas l'opportunité de voir la pièce. 











lundi 1 janvier 2024

La fausse morte Paul Valéry ( Poème France )

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                           La fausse morte

            Humblement, tendrement, sur le tombeau charmant,
                        Sur l'insensible monument,
            Que d'ombres, d'abandons, et d'amour prodiguée,                   
                           Forme ta grâce fatiguée,
            Je meurs, je meurs sur toi, je tombe et m'abats,

            Mais à peine abattu sur le sépulcre bas,                                        
            Dont la close étendue aux cendres me convie,                               arts-in-the-city.com                   
            Cette morte apparente, en qui revient la vie,
            Frémit, rouvre les yeux, m'illumine et me mord,
            Et m'arrache toujours une nouvelle mort
                        Plus précieuse que la vie.


                                Paul Valéry

                                                 ( 1921 )



    

mercredi 27 décembre 2023

Pilules bleues Frederik Peeters ( Bande dessinée Suisse )

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                                               Pilules bleues

            Une BD pour rappeler les méfaits énormes du sida lors de l'explosion, la généralisation de la maladie. L'effroi s'installa. Pluie d'amour sur ceux atteints et les femmes conséquences doubles lorsqu'elles tombaient enceintes, le bébé pouvant être atteint. C'est le sujet que traite dans " Pilules bleues" Frederik Peeters, dessins forcés, noirs sur blanc, on peut noter la ressemblance entre les héros féminin et masculin, trois poils de barbe sur l'un des visages suffisent. Un peu de romantisme, très peu, les deux héros malgré les risques, la jeune femme est séropositive est mère d'un petita  garçon atteint sans doute dans le ventre de sa mère. La sympathie puis la tendresse avec l'enfant entre autres s'installent. Frederik Peeters dans le rôle du héros dessinateur dans l'histoire nous conte l'évolution des sentiments et surtout des divers stades des analyses à travers un personnage sympathique le médecin. Tragédie un peu oubliée, la trithérapie aide à supporter la maladie toujours aussi dangereuse. Une bonne bande dessinée du suisse Peeters. A lire à offrir, mais pas une nouveauté, pour ne pas oublier. Bonne lecture.







mercredi 20 décembre 2023

Les Vents Mario Vargas Llosa ( Roman Espagne )































































































































                                         Les Vents

            Couverture vert-jaune pour la petite édition ne nous rapproche guère du sujet. 24 heures de la vie d'un homme âgé, très âgé, entre tragédie et comédie humaine. Il a ses habitudes, téléphone chaque matin à l'un de ses amis encore vivants, prendre leur café matinal. Chamaille, petite discussion généralement gagnée par l'ami Osorio et ils se séparent. Au cours de sa promenade dans Madrid par un joli temps il se remémore leurs réflexions, " Osorio affirme que, pour sa part, il n'éprouve aucune nostalgie de ces temps reculés où beaucoup, comme moi, allaient lire dans les bibliothèques.......  la Bibliothèque nationale du Paseo do Recoletos...... " et l'auteur poursuit compare comme tout  un chacun passé avenir imaginés. Oui mais le corps se relâche ou pour d'autres raisons les vents, les vents font grimacer l'ami Osorio. Ecrit à la première personne, l'auteur les signale, mais ce jour-là, traversant des places et des parcs madrilènes, il oublie sa rue son adresse et marche marche et dort un peu sur un banc.  les parcs et toutes les places se ressemblent la nuit, mais ce théâtre n'est-il pas près de sa chambre. Et mourir, chaud froid, est-ce la fin il ne le sait pas. Carmencita, vieil amour et regret de l'avoir abandonnée : " ...... Ce n'était qu'un caprice de ........,  mot que plus personne n'emploie, pas un sentiment du cœur. " Entré dans une église "...... Les gen aimaient l'Eglise parce qu'elle ne ressemblait pas à la vie, à la société telle qu'elle est....... A l'intérieur de l'église on se sentait déjà dans un autre monde......" Vieilles angoisses qui nous dominent tous ou presque. Bonne lecture douce-amè