jeudi 22 décembre 2011

L'Etranger Charles Baudelaire extrait du Spleen de Paris Petits Poèmes en prose

  1. En 1862 Charles Baudelaire a déjà publié la 2è édition des Fleurs du mal, par ailleurs il a lu Gaspard de la nuit d'Aloysius Bertrand , qui lui plaît énormément. Il décide alors une autre approche de l'écritu-
re et écrit à Arsène Houssaye "...qui n'a pas, dans ses jours d'ambition, rêvé le miracle d'une prose poétique, musicale, sans rythme et sans rime..." L'Etranger paraît donc parmi 14 autres Petits Poèmes en prose dans la Presse, les 26 et 27 août. Mis en musique, Léo Ferré chante ce merveilleux texte.


          L'Etranger

          - Qui aimes-tu le mieux, homme énigmatique, dis ? ton père, ta mère, ta soeur ou ton frère ?

          - Je n'ai ni père, ni mère, ni soeur, ni frère.

          - Tes amis ?

          - Vous vous servez là d'une parole dont le sens m'est resté jusqu'à ce jour inconnu.

          - Ta patrie ?

          - J'ignore sous quelle latitude elle est située.

          - La beauté ?

          - Je l'aimerais volontiers, déesse et immortelle.

          - L'or ?

          - Je le hais comme vous haïssez Dieu.

          - Eh ! qu'aimes-tu donc , extraordinaire étranger ?

          - J'aime les nuages... les nuages qui passent... là-bas... les merveilleux nuages !


          CB


http://www.youtube.com/watch?v=g5DwhD3ZOu4

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire