La Maison des Anges
" Polar du bitume ", dit l'auteur. De son enfance Antonin a retenu les larmes de son père, communiste, supportant la très grande liberté de sa mère, par ailleurs garçon bien éduqué " ils l'avaient révulsé par leur indiscipline systématique ", deviendra d'une méticulosité obsessionnelle. " Un appartement n'est impeccable que pour un regard superficiel... " Sa cohabitation avec Monika propriétaire d'un chien tourne à la tragédie pour l'animal d'une affection débordante. Antonin travaille dans une agence immobilière, vend des appartements à Paris et des maisons en proche province. Une visite de l'un de ces logements situé dans la plaine Monceau destiné à des acheteurs brésiliens tourne à la catastrophe dès l'entrée. Un clochard vomit devant le marbre et les pieds des visiteurs. Plus tard vente ratée Antonin tabasse, à coups de pieds l'homme mendiant et fuit le croyant mort. Puis il rencontre une femme, grande bourgeoise, mais aussi bienfaitrice bénévole des plus démunis. Troublant personnage qui a travaillé auprès Mère Thérésa entraîne Antonin dans son action de bénévolat et à sa perte. Pascal Bruckner essayiste, romancier dépeint un Paris propriété des clochards de dernière zone, des sans-papiers, des sans-emplois-sans logements, des sous-terrains, des soupes populaires, des maisons d'accueil, des sentiments de chacun face à la misère la plus noire, les sentiments douteux " des artistes de gauche, des bobos... " Le roman pourrait être l'un de ceux d'un romancier américain décrivant les bas-fonds newyorkais, tant ils ressemblent à ce qu'est devenu Paris, s'ils étaient aussi bien écrits. Paris traversé d'est en ouest et du nord au sud. La mendicité décrite comme un commerce, des mendiants organisés. Pascal Bruckner travailla dans l'humanitaire, son regard aigu accroche tous les travers des riches, des pauvres. A lire, Paris d'aujourd'hui.
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