Les Feux de Saint-Elme
En juillet 1934 l'élève Daniel, fils de parents divorcés, passe des vacances partagées chez sa mère dans un village du sud-ouest. Durant l'année scolaire, pensionnaire à Saint-Elme, bon élève jusqu'au moment où sa sexualité s'affole. Lecteur vorace, arrive entre ses mains Les Thibault de Martin du Gard. L'histoire du Daniel du livre le comble, une réflexion de son beau-père sur Gide sans doute à propos de l'Immoraliste, qu'il lit en cachette le déçoit. Mais il poursuit ses lectures, lit tout Beaudelaire, Rousseau, la Bible. La rentrée puis l'année scolaire s'annoncent difficiles, l'adolescent préoccupé par ses attirances vers des camarades pas toujours réceptifs à son désir, l'angoisse du bien, du mal, dans ce collège religieux il porte son fardeau auprès de son conseiller qui, tout d'abord l'absout et lui ordonne dix Notre Père, Daniel retourne souvent vers ce conseiller vertueux, puis un jour malgré une vie plutôt douce dans cet institut proche d'Arcachon, de Bordeaux où Daniel se rend chez ses grands-parents, il ne se résout pas, ou mal à concrétiser sa très forte attirance pour David, et pense avoir été mal dirigé. Des mois difficiles pour des amitiés mal définies, de garçons que l'auteur nous décrit affamés de tendresse, loin de leur famille. " ... Cette adolescence romanesque fit apparaître le vide de mon existence. Pourtant, comme Jacques, la passion me dévorait. Pourquoi n'avais-je pas inventé les formules qui en étaient l'aveu et qui auraient brisé ma solitude... " Les années vont passer, chacun suit une route tortueuse. La guerre de 40... Mais des années durant Daniel est obnubilé par le souvenir de David. Une fixation, dit-il. Et il fait du personnage un être qu'il décrit très atteint dans son vieil âge. Daniel Cordier termine par " ... En chacun de nous il y a un regret qui veille... C'est la que nous nous rejoignons tous, dans ce qu'on appelle la nostalgie. "
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