Et Rien d'autre
1944 " .... Dans le Pacifique la guerre ne ressemblait pas à ce qui se passait ailleurs... les distances étaient énormes...." le sous-lieutenant se souviendra de ces moments 40 ans plus tard. Okinawa, les îles Salomon et Guadalcanal. Bowman rescapé de ces batailles meurtrières retrouve la vie civile, sa mère, son oncle Franck et arrive adroitement à se faire admettre à Harvard. Il pense étudier la biologie, il devient journaliste, entre dans une maison d'édition, devient éditeur.Son parcours professionnel lui permet de vivre dans la ville où il est né, à Manhattan. Son père absent, sa mère institutrice craint pour son fils la première union avec Vivian, fille d'un riche propriétaire terrien. " Bowman était heureux, ou croyait l'être... cette fille superbe était à lui. Il s'imaginait la vie comme un long fleuve tranquille... " Ils ne connaissent rien aux livres, à la littérature, mais montent, font courir leurs chevaux, du côté de Washington. Bowman rencontre du monde, il y a les personnages autour de Vivian, puis d'autres attachés à sa famille, à des rencontres imprévues. Les chapitres, d'une écriture riche, rapide, nous plongent d'une vie dans une autre, pour bien sûr toujours revenir à Bowman, autour des femmes toujours belles et assez jeunes, parfois troubles, à l'exception de sa mère qui vieillit, perd un peu la tête. Il y a des avions, des accidents, des familles blessées. Mais l'auteur dédramatise, note les faits, sans extravagance, et le lecteur, comme l'auteur, est pressé de tourner les pages. " Qu'étaient devenus ses camarades ? Ils faisaient des affaires. Un jour sa mère ne le reconnut pas, il lui dit " - Je ne suis peut-être pas Philip, mais je suis un très bon ami à toi. Elle parut l'accepter. " Philip Bowman voyage avec l'une ou l'autre, en Grèce " .... il songea à Maria Callas, aux armateurs, à ce vin blanc avec ce goût de résine de pin, la mer Egée... " Il loue des maisons à la campagne où éditeur il lit des livres, nage dans des mers agitées et froides. " Il arrivait exactement ce en quoi on croyait, disait sa mère... " A soixante ans il s'interroge " ... combien de temps il lui reste à vivre... tout ce qu'il avait vécu serait englouti avec lui... " Les scènes de sensualité, " ces maisons, la mer ". Mais la vie est là, il attend une nouvelle aventure et réaliste "... il se pencha pour regarder... des jambes qui semblaient être celles d'un vieillard. Il lui faudrait penser à ne pas se promener en short quand Ann serait dans les parages.... " James Salter plusieurs fois primé aux EtatsUnis est considéré comme l'un des plus grands écrivains américains.
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