Un secret du docteur Freud
1938, Vienne. L'Autriche sous l'emprise nazie, se vide peu à peu des juifs. Ceux qui ont la possibilité de partir s'éloignent, d'autres arrêtés, les livres des psychanalystes sont détruits. Le 13 mars, Freud réunit ses amis, patients et confrères dans les bureaux des Editions Verlag, sa maison d'édition. Une séparation douloureuse pour le docteur Freud plus qu'octogénaire, rongé par un cancer de la mâchoire et qui n'en finit pas d'analyser et d'écrire. Il a d'ailleurs écrit des milliers de lettres, à commencer par celles adressées à sa future épouse, Martha, alors qu'il poursuivait son travail sur l'hystérie et l'hypnotisme auprès de Charcot à Paris. "... Il s'en veut à présent d'avoir autant écrit... ", car ses lettres notamment celles à son ami Fliess, sont une arme contre lui si elles arrivent entre les mains du Reich. Martin, son fils, détruit une partie des documents malgré le danger, mais la comptabilité n'échappe pas à Sauerwald, chimiste trouble, mandaté par le Reich pour récupérer l'appartement et les biens du psychanalyste et pour l'assassiner, car le fait d'avoir envoyé de l'argent à l'étranger est passible de la peine de mort. Mais Marie Bonaparte, sa vieille patiente, amie, du docteur et de la famille veille et l'incite fermement à partir. Le temps presse. Mais ses lettres à Fliess, et surtout la dernière que son fils a trouvée et rendue à son père, où sont-elles et que contiennent-elles ? Depuis longtemps " .... Il grattait sur le papier ce qu'il voulait graver dans son coeur, et de ses mains refermées autour de sa plume, il transcrivait des pensées qui lui étaient révélées alors même qu'il les écrivait ; car ainsi naît l'idée.... " Déjà brouillé avec Jung absorbé par les thèses allemandes, il se brouille avec Fliess. Bisexualité, homosexualité, approfondir ces thèmes, rêver pour mieux vivre en dénouant les fils des scènes nocturnes. Le docteur Freud tant critiqué par certains, paraît bien vivant dans le livre d'Eliette Abécassis, roman basé sur des faits réels.
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