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La Vengeance des Mères
Les Indiens ont des dons. Imiter à la perfection le cri du vautour ou se faire oublier et réapparaître sous une autre forme. Un jour le jeune journaliste propriétaire d'une revue reçoit la visite d'une jeune femme vêtue à quelques détails près comme une Indienne. Apparition, non puisqu'elle lui
abandonne une serviette remplie de cahiers. Malgré les difficultés et les obligations de son métier il les lit. Et plonge dans un univers, dans une autre époque, en-dehors de Chicago et de ses activités habituelles. Seize ans plus tôt Fergus a publié " Mille femmes blanches ". Epopée racontant la proposition faite par les Cheyennes d'un échange : mille chevaux contre mille femmes blanches. Le capitaine Grant accepta. Mais les guerres continuèrent. Le livre s'achevait en 1876. Nombre de femmes acceptèrent espérant fuir qui la prison, d'autres souteneurs, telle Lulu, chanteuse et danseuse de Cancan, arrivée de Marseille passée par San Francisco. On retrouve sa gouaille et ses peurs dans les cahiers qui constituent un journal des événements. Trois d'entre elles l'entretiennent Molly Mc Gill, forte et pleine d'une douleur de mère ainsi que les soeurs Kelly, rousses, demeurées surtout pour venger la mort de leurs petites filles, mortes de froid alors qu'elles étaient obligées de fuir l'attaque de leur village de tipis. Village de Little Wolf, de Crazy Horse. Les Indiens veulent conserver leurs territoires où courent les bisons, si nécessaires, épaisse fourrure, peau, les cerfs, et les chevaux pour parcourir les très vastes territoires. Nous sommes à la fin de l'hiver, même si le froid est encore intense la neige fond et ruisseaux et rivières abondent en truites, quelques racines émergent. Mais les pauses sont rares, les troupes américaines pourchassent les cheyennes, les yacotas, tous les groupes indiens, pour récupérer des terres nécessaires aux nouveaux arrivants, créer des fermes, amener des troupeaux de vaches. Les luttes sont sanglantes, les femmes n'hésitent pas à tuer, scalper et plus quand elles peuvent pour venger les enfants enlevés ou cruellement blessés. Les moeurs indiennes sont bien décrites, pas d'intimité, timidité des hommes durant les danses prévues pour les accordailles. Et les chevaux auxiliaires vaillants pour traverser falaises, plaines et collines dans ce nord ouest de l'Amérique. Sitting Bull et sa suite se joint à celle de Little Wolf. Nous sommes en 1876, les armes à feu sont rares, pourtant les femmes apprennent à tirer accrochées à la crinière de l'animal d'une main, d'un pied à la croupe, alors qu'elles penchées à hauteur des jambes, invisibles peuvent tirer sur l'ennemi. Mais l'usage des flèches, des sabres et des couteaux est un atout pour les valeureux guerriers qui ne pourront préserver que quelques réserves. C'est un western.
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