Correspondance André Gide Léon Blum 1890 - 1951
(établie, présentée, annotée Pierre Lachasse éd. PULFrance )
Octobre 1888 Léon Blum et André Gide se rencontrent devant le Lycée HenrI IV. L'élève venu de la rive droite, lycée Condorcet termine brillamment sa scolarité avant de suivre les cours de la faculté de droit à la Sorbonne, de Sciences PO. Gide, scolarité chaotique, passe par l'Ecole Alsacienne ne pense déjà qu'à sa future oeuvre.
La littérature réunit deux hommes exceptionnels. 57 lettres et 14 enveloppes rapprochées et commentées racontent leur parcours, leurs différends. Gide ne comprend pas l'entrée en politique de son ami, sceptique sur la défense de Dreyfus, alors que Zola écrit " J'accuse ", blesse Blum dans une lettre. Blum entré au Conseil d'Etat, esthète et mondain participe à la vie culturelle à travers des revues, la Revue Blanche, critique théâtral et littéraire.
Gide publie le Voyage d'Urien, en juillet 1892 Blum écrit sur " l'Apolitique en France ", puis " Interrogation sur la quête du Bonheur, l'Action pour réaliser son Idéal, sur l'amitié".
Gide poursuit son journal, les Cahiers d'André Walter. Gide éternel nomade voyage, Blum suivra quelques fois le même parcours que l'écrivain, tous deux à la poursuite de Stendhal, Goëthe, Nietzsche, en Allemagne, Suisse, Italie. Polémique avec Barres, la guerre de 1914, Correspondance croisée de deux intellectuels.
Importance de la vie française et évolution de deux hommes aux caractères bien différents. Gide et l'Afrique.
Blum écrit sur le Socialisme,
1920. L'amitié des deux hommes distendue, surtout de la part de Gide, se resserrera lors que ce dernier appréciera le député Blum et ira l'écouter à la Chambre. De plus après " le Voyage au Congo ", très impressionné par ce qu'il voit il écrit à Blum "... le pays ne pourra guérir aussi longtemps qu'on ne l'aura pas délivré de ces sangsues que sont les grandes compagnies concessionnaires... " Puis arrivent le Front Populaire et la guerre de 1940. Blum, juif arrêté, emprisonné et déporté à Buchenwald, Gide réfugié à Cabris, et leur retour à Paris annoncent les dernières années de deux grands hommes.
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