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Le Banquet
( d'aptès l'oeuvre de Platon )
La Grèce, Athènes, 4è siècle avant notre ère. Athènes battue par Sparte se remet. Parmi les ripailleurs Agathon donne un banquet. Il reçoit Aristodème entre autres qui lui confirme l'arrivée de Socrate. Mais celui-ci tarde car arrêté par ce qu'il nomme son " démon ", cette voix, qui n'en est pas une, mais l'oblige à cesser toute activité durant " enregistrement ". Car, en fait, Socrate apprend ce qu'il transmettra plus tard à ses disciples : " - Votre Socrate s'est retiré sous le porche de la maison des voisins. Il est là debout....." Socrate bouche lippue, œil globuleux, rappelle dans ses propos que sa mère était accoucheuse, cela a-t-il un rapport avec ses cours jamais écrits, comme aucun de ses discours mais transcrits plus tard par Platon, présent ce jour-là au banquet. Socrate sobre dans la vie quotidienne est gros buveur mais jamais ivre. La discussion commence sur le thème de la beauté, de l'amour. " Le tir à l'arc, la médecine, la divination, sont des trouvailles qu'Apollon doit au désir et à l'amour...... Il est envié de qui s'en voit privé, précieux à qui s'en voit comblé..... " Mais Amour est-il l'amour de quelque chose ou de rien. Et Socrate répond au discours d'Agathon et conclut l'Amour manque de beauté puisqu'il n'en possède pas.... Mais que serait l'Amour alors ? Là encore, ce serait un intermédiaire entre le mortel et l'immortel.... C'est par son entremise que les dieux nous parlent pendant notre sommeil........ " Bien, mais comment dessiner la beauté.... la beauté ne ressemble à rien de ce qui existe. " Assistent aussi à ce Banquet qui restera célèbre deux millénaires plus tard, Phèdre le poète, Aristophane pas aimable du tout avec Socrate qu'il décrit dans ses " Nuées ". Par ailleurs Alcibiade beau et jeune, très amoureux de Socrate, recherche sa présence et après un repas pris en privé, malgré les propositions et la promiscuité Socrate s'endort. Les deux faces d'Eros, l'un divin, l'autre humain, réflexions et dessins noir et blanc, quelques pages rougeoient d'autres jaunissent Raphaël Enthoven, professeur de philosophie et les dessins de Coco, burlesques et emportés font une belle bande dessinée, un beau sujet, à lire, à feuilleter, à critiquer s'il le faut, à apprécier. Très bonne lecture, pour tous.
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