En eaux dangereuses
Venise. Jours d'été et de grande chaleur. Guido Brunetti et sa collègue Griffoni se rendent à l'hôpital où sont soignés de très grands malades. L'une d'elles ayant demandé à parler à un officier de police en privé. Ils ignorent les raisons des confidences qu'ils recevront mais repartiront avec quelques faits, Vittorio Fataldo, son époux, est mort dans un accident de moto, provoqué ou dérapage, il leur faudra quelques déambulations dans la Cité des Doges, sous une chaleur caniculaire et des pauses café bienvenues. De leur rencontre avec la grande malade ils apprendront aussi qu'elle a des doutes sur la mort de son mari qui aurait acquis de " l'argent qu'elle dit sale " et aussi que ses derniers mots furent
" les filles, les filles ", les siennes. Les enquêteurs vont donc se rendre chez la signora Toso qui gardent les deux filles devenues orphelines de père puis de mère en quelques jours. Peut-être trouveront-ils quelques informations susceptibles de faciliter une enquête sans ouverture. Mais la signorina Elettra toujours élégante sera leur habile complice comme dans les précédents romans de l'auteur, elle dénonce les problèmes, faits reconnus qui empoisonnent la vie des Vénitiens. Le questeur, à la demande du maire de Venise, veut que l'on arrête très vite deux jeunes roms, pickpockets habiles et connues, un article sur la sécurité à Venise paraîtra au moment de la visite de l'épouse d'un élu. Et Donna Leon détaille le sujet, de même que les problèmes provoqués par l'afflux de touristes. Les deux enquêtes s'entrecroisent un moment. Mais le commissario Brunetti parle vénitien contrairement à sa collègue napolitaine et se trouve à l'aise dans des conversations avec des témoins ayant conversé avec Fataldo avant sa mort. Et alors, le passage le plus important du livre est consacré en quelque sorte à l'écologie. Si Brunetti a admiré Venise depuis le Ponte di Goma, il part avec Griffoni, délaissant le vaporetto, en voiture vers Trévise où travaillait Fataldo chargé de la vérification de l'eau distribuée non seulement aux habitants, mais servant aussi à l'arrosage des champs dans un large secteur, champs de blé, de maïs, et de son caractère, entier, brutal, honnête. " Les paysans déversent des fertilisants, dit Veltrini chef de Fataldo, sur tout ce qui pousse, sur les vignes, dans le Frioul, et sur les pommes, dans le Haut-Adige...... accélérer la production et l'augmenter par des nitrates....... Je les ai entendus les appeler medicina..... " Des accords pour des aides bienvenues et secrètes ont-ils été conclus ? Un bon roman paru peu avant le confinement par un auteur, Donna Leon née aux Etas-Unis, a travaillé un peu partout dans le monde, notemment en Iran, puis installée à Venise, où ses romans ne sont pas publiés, afin de garantir son anonymat, mais publiés en Allemagne puis à NewYork et récemment en Angleteer, par le jeu d'accords éditoriaux, traduits dans de nombreux pays, vit en Suisse. Bonne lecture, bon policier. M
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