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Fernando Botero
La corrida
L'excellentissime Corrida de Botero, texte de Jean Cau. Fernando Botero né en Colombie, quitte sa ville natale, Medellin, il n'y avait alors pas de musée. Où a-t-il conçu ce style ? Au fil des pages Jean Cau, dans son texte, nous le conte, passant par Dieu "...... l'homme ne fut d'abord qu'un peu d'argile qu'il pétrit et sur lequel ensuite il souffla..... " Et l'auteur du texte poursuit " ..... Botéro, concurrent du Créateur ne souffla pas " sur " mais " dans ". Ainsi explique-t-on personnages, animaux ronds, non pas boursouflés, mais ronds très ronds, immédiatement reconnaissables. Personnages statiques, même dans l'acte du tueur. Mais Cau parle de corrida nous, sommes hypnotisés par l'art de Botero, sa peinture, ses choix de couleurs. Et Cau nous rappelle la tauromaqua de Goya. Et Picasso traitant le même sujet. Arrivé en Europe, c'est la peinture des maîtres italiens qui touche Fernando Botero. Giotto, Ucello, surtout Pietro della Francesca à qui Botero voue " ...... le culte d'un disciple pour un divin maître..... " Plus loin Jean Cau note " ..... Vous apprendrai- que El Botero en espagnol est fabriquant d'outres et de gourdes, et n'est-ce pas rond une outre, gonflée d'air ou de bon vin ?.... " Se serait-il nommé différemment aurait-il peint de telles rondeurs ? Le lecteur-spectateur de ce gros ouvrage lira le texte qui approfondit cette peinture si discrète dans le trait, mais si importante dans le volume. Ne pas oublier le rôle de la mandoline. Est-ce rond une mandoline ? Quelques portraits de Sévillanes aux tétons apparents sous le tissu de la robe, bleue par exemple. Interrogé sur son art, Botéro : " On ne peut pas peindre s'il n'y a pas une relation entre le thème et votre âme. " Dans son logis l'atelier de Fernando Botero est impeccable, tout est propre et rangé. " Cosa mentale ne signifie pas que l'artiste décide de faire telle ou telle peinture ; c'est, dit Botero, un mouvement secret, irrésistible....... Botero a quelque chose à dire....... est celle singulière que nous connaissons...... " Ainsi ce grand et fort album ( environ 30 sur 25 ) nous conte la corrida et la peinture de Fernando Botero emporté dans des scènes immobiles de tauromachie. Magique. Paru dans La Bibliothèque des Arts quelques années auparavant, donne du rêve aux rêves à tous, amateurs ou pas de corridas sanglantes. MB
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