dimanche 10 mai 2015

Mémoires d'un père Marmontel extraits 9 ( France )


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                                               Livre neuvième

            Un logement fait à souhait pour moi me fut offert par la comtesse de Séran, dans un hôtel que le roi lui avait donné. Ceci me fait reprendre le fil de mon roman.
            A son retour d'Aix-la-Chapelle le roi l'avait reçue mieux que jamais, sans oser davantage...... Le duc de Choiseul résolut d'éloigner du roi toute femme qui ne lui serait pas affidée, s'était permis contre celle-ci quelques propos légers et moqueurs. Dès qu'elle en fût informée elle voulut lui imposer silence. Elle avait pour ami La Borde, banquier de la cour, dévoué au duc de Choiseul auquel il devait sa fortune. Ce fut chez lui et devant lui qu'elle eut un entretien avec le ministre.
            " - J'ai, monsieur le duc, lui dit-elle, une grâce à vous demander.....  Vous parlez de moi fort légèrement, je le sais. Vous croyez que je suis du nombre des femmes qui aspirent à posséder le coeur du roi et à prendre sur son esprit un crédit qui vous fait ombrage. J'aurais pu me venger de vos propos. J'aime mieux vous détromper. Le roi désirait de me voir, je ne me suis pas refusée à ce désir. Nous avons eu des entretiens particuliers et une relation assidue..... les lettres du roi vont vous l'apprendre. Lisez.....  "
            Le duc de Choiseul après avoir lu ces lettres voulut se jeter à ses pieds
            ' - Le roi a bien raison, vous n'êtes que trop respectable. Maintenant dîtes-moi ce que vous demandez.... 
            - Je suis, lui dit-elle, au moment de marier ma soeur à un militaire estimable. Ni mes parents ni moi ne sommes en état de lui faire une dot.
            - Eh bien madame, lui dit-il, il faut que le roi prenne soin de doter mademoiselle votre soeur et je vais obtenir pour elle, sur le trésor royal, une ordonnance de deux cent mille livres.
            - Non, monsieur le duc, non ! nous ne voulons ni ma soeur ni moi d'un argent que nous n'avons pas gagné...... Ce que nous demandons est une place que M de la Barthe a méritée pour ses services. Et la seule faveur que nous sollicitons, c'est qu'il l'obtienne par préférence à d'autres militaires qui auraient le même droit que lui d'y prétendre et de l'obtenir. "                                                              *  
            Cette faveur lui fut aisément accordée. Mais tout ce que le roi put lui faire accepter pour elle-même, fut le don de ce petit hôtel où elle m'offrait un logement. 
            Comme j'allais m'y établir je me vis obligé d'en préférer un autre, et voici par quel incident.
            Mon ancienne amie, mademoiselle Clairon ayant quitté le théâtre et pris une maison assez considérable  à la descente du Pont-Royal, désirait de m'avoir chez elle. Elle me savait engagé avec madame de Séran...... avec son éloquence théâtrale elle lui raconta les indignités qu'elle avait essuyées de la part des gentilshommes de la chambre, et la brutale ingratitude dont le public avait payé ses services et ses talents. Dans sa retraite solitaire, sa plus douce consolation aurait été d'avoir auprès d'elle son ancien ami. Elle avait un appartement commode à me louer......
            Madame de Séran fut touchée de sa prière. Elle me soupçonna d'y avoir donné mon consentement. Je l'assurai que non. En effet le logement qu'elle faisait accommoder pour moi..... j'y aurais été plus libre et à deux pas de l'Académie..... Je n'eus pas de peine à persuader madame de Séran qu'à tous égards c'était un sacrifice qui m'était demandé......
            J'allai donc loger chez mon ancienne amie et, dès les premiers jours je m'aperçus qu'à l'exception d'une petite chambre sur le derrière, mon appartement était inhabitable pour un homme d'étude, à cause du bruit infernal des carrosses et des charrettes sur l'arcade du pont qui était à mon oreille. C'est le passage le plus fréquent de la pierre et du bois qu'on amène à Paris. Ainsi, nuit et jour, sans relâche, le broiement des pavés d'une route escarpée sous les roues de ces charrettes et sous les pieds des malheureux chevaux qui ne les traînaient qu'en grimpant......
 **         Mais quelque affligeante que fût pour moi cette incommodité, je n'en témoignai rien à ma chère voisine et, autant qu'il était possible que j'en fusse dédommagé par les agréments de la société la plus aimable et la mieux choisie, je le fus tout le temps qu'elle et moi habitâmes cette maison.

            Dans ce temps-là le prince royal de Suède fit un voyage à Paris. Il s'était pris déjà d'une affection très vive pour l'auteur de Bélisaire, et avait bien voulu être en relation de lettres avec moi. Il désira de me voir souvent et en particulier. Je lui fis ma cour et, lorsqu'il apprit la mort du roi son père, je fus le seul étranger qu'il reçut dans les premiers moments de sa douleur. Je puis dire avoir vu en lui l'exemple rare d'un jeune homme assez sage pour s'affliger sincèrement et profondément d'être roi.
            " - Quel malheur, me dit-il, de me voir à mon âge chargé d'une couronne et d'un devoir immense que je me sens hors d'état de remplir ! Je voyageais pour acquérir les connaissances dont j'avais besoin, et me voilà interrompu dans mes voyages, obligé de m'en retourner sans avoir eu le temps de m'instruire, de voir, de connaître les hommes, et avec eux tout commerce intime, toute relation fidèle et sûre m'est interdite désormais. Il faut que je dise un adieu éternel à l'amitié et à la vérité.
            - Non sire, lui dis-je, la vérité ne fuit que les rois qui la rebutent et qui ne veulent pas l'entendre. Vous l'aimez, elle vous suivra......
            Peu de temps après l'Académie perdit Duclos et, à sa mort, la place d'historiographe de France me fut donnée sans aucune sollicitation de ma part.

            Peu de temps après le comte de Valbelle , amant de mademoiselle Clairon, enrichi par la mort de son frère aîné, étant allé jouir de sa fortune dans la ville d'Aix en Provence, et le prince d'Anspach s'étant pris de belle passion  pour notre princesse de théâtre, elle fut obligée de prendre une maison plus ample et plus commode que celle où nous logions ensemble. Ce fut alors que j'allai occuper, chez la comtesse de Séran, l'appartement qui m'était réservé, et ce fut là que M Odde vint passer une année avec moi.
            J'aurais voulu me retirer avec lui à Bort, et pour cela j'avais en vue un petit bien à deux pas de la ville où je me serais fait bâtir une cellule. Heureusement ce bien fut porté à un prix si haut qu'il passait mes moyens, et il fallut y renoncer. Je me laissai donc aller encore à la société de Paris, et surtout à celle des femmes, mais résolu à me préserver de toute liaison qui pût altérer mon repos.
                                                                                                                               ***
Le Boudoir de Marie-Antoinette            Dans ce temps-là mes occupations se partageaient entre l'histoire et l'Encyclopédie.. Il faut savoir qu'après la publication du septième volume, la suite ayant été interrompue par un arrêt du parlement, on n'y avait travaillé qu'en silence et entre un petit nombre de coopérateurs dont je n'étais pas. Un laborieux compilateur, le chevalier de Jaucour, s'était chargé de la partie littéraire et l'avait travaillé à sa manière, qui n'était pas la mienne. Lors donc qu'à force de constance et de sollicitations l'on obtint que la totalité de l'ouvrage fût mise au jour et que le projet du supplément eût été formé, l'un des intéressés, Robinet, vint me voir et me proposa de reprendre ma besogne où je l'avais laissée.
            " - Vous n'avez, me dit-il, commencé qu'au troisième volume, vous avez cessé au septième. Tout le reste est d'une autre main. Pendent opera   interrupta. Nous venons vous prier d'achever votre ouvrage. "                  
            Comme j'étais occupé de l'histoire je répondis " qu'il m'était impossible de m'engager dans un autre travail.
            - Au moins, me dit-il, laissez-nous annoncer que dans ce supplément vous donnerez quelques articles.
            - Je le ferai, lui dis-je, si j'en ai le loisir, c'est tout ce que je puis vous promettre. "
            Quelque temps après il revint à la charge et avec lui le libraire Panchouke. Ils me dirent que pour mettre en règle, les comptes de leur entreprise il leur fallait savoir quelle serait pour les gens de lettres la rétribution du travail, et qu'ils venaient savoir ce que je voulais pour le mien.
            " - Que puis-je demander, leur dis-je, moi qui ne promets rien, qui ne m'engage à rien ?
              - Vous ferez pour nous ce qu'il vous plaira, me dit Panchouke. Promettez seulement de nous donner quelques articles, et qu'il nous soit promis d'insérer cette promesse dans notre prospectus. Nous vous donnerons pour cela quatre mille livres et un exemplaire du supplément. "
            Ils étaient bien sûrs que je me piquerais de répondre à leur confiance. J'y répondis si bien que, dans la suite, ils m'avouèrent que j'avais passé leur attente. Mais reprenons le fil des événements de ma vie que mille accidents variaient.
            La mort du roi venait de produire un changement considérable à la cour, dans le ministère, et singulièrement dans la fortune de mes amis.
            M Bouret s'était ruiné à bâtir et à décorer pour le roi le pavillon de Croix-Fontaine, et le roi croyait l'en payer assez en l'honorant une fois l'année de sa présence dans un de ses rendez-vous de chasse. Honneur qui coûtait cher encore au malheureux, obligé ce jour-là de donner à toute la chasse un dîner pour lequel rien n'était épargné..
            J'avais gémi plus d'une fois de ses profusions, mais le plus libéral, le plus imprévoyant des hommes avait, pour ses véritables amis, le défaut de ne jamais vouloir écouter leurs avis sur l'article de sa dépense. Cependant il avait achevé d'épuiser son crédit en bâtissant sur les Champs-Elysées cinq ou six maisons à grands frais, lorsque le roi mourut sans avoir seulement pensé à le sauver de sa ruine, et cette mort le laissant noyé de dettes, sans ressource et sans espérance, il prit, je crois, la résolution de se délivrer de la vie. On le trouva mort dans son lit. Il fut, pour son malheur, imprudent jusques à la folie. Il ne fut jamais malhonnête.
            Madame de Séran fut plus sage. N'ayant plus à la mort du roi aucune perspective de faveur et de protection, ni pour elle ni pour ses enfants, elle fit un emploi sobre de l'unique bienfait qu'elle avait accepté, et le nouveau directeur des bâtiments, le comte d'Angiviller, lui ayant proposé de céder pour lui son hôtel à un prix convenable, elle y consentit. Ainsi nous fûmes délogés l'un et l'autre, en 1776, trois après qu'elle m'eut accordé cette heureuse hospitalité.
            L'avènement du nouveau roi à la couronne fut suivi de son sacre dans l'église de Reims.
            En qualité d'historiographe de France, il me fut enjoint d'assister à cette cérémonie auguste..... peinture de l'effet de ce grand spectacle sur cinquante mille âmes que j'y vis rassemblées. Quant à ce qui m'est personnel, jamais rien ne m'a tant ému.
            Au reste, j'eus dans ce voyage tous les agréments que ma place pouvait m'y procurer, et je crus les devoir à la manière honorable dont le maréchal de Beauvau, capitaine des gardes en exercice et mon confrère à l'Académie française eut la bonté de me traiter.
****     De toutes les femmes que j'ai connues, celle dont la politesse a le plus de naturel et de charmes, c'est la maréchale de Beauvau.... Sensible aux marques de leur bienveillance, je l'ai depuis cultivée avec soin.......
            Ma lettre sur la cérémonie du sacre, publiée et distribuée à la cour par l'intermédiaire de Champagne, y avait produit l'effet d'un tableau qui retraçait aux yeux du roi et de la reine un jour de gloire et de bonheur. C'était pour moi, dans leur esprit, un commencement de bienveillance. La reine, quelque temps après, me témoigna quelque bonté. Chez elle, sur un petit théâtre, elle voulut faire jouer Sylvain et l'Ami de la Maison. Ce petit spectacle fit un plaisir sensible et, en passant devant moi, la reine me dit  de l'air le plus aimable : " - Marmontel, cela est charmant ! " Mais ces présages de faveur ne tardèrent pas à être démentis à l'occasion des deux musiques.
            Sous le feu roi, l'ambassadeur de Naples avait persuadé à la cour de faire venir d'Italie un habile musicien pour relever le théâtre de l'Opéra français qui, depuis longtemps, menaçait ruine et qu'on soutenait avec peine aux dépens du trésor public. La nouvelle maîtresse, madame Dubarry, avait adopté cette idée, et notre ambassadeur à la cour de Naples, le baron de Breteuil, avait été chargé de négocier l'engagement de Piccini pour venir s'établir en France, avec deux mille écus de gratification annuelle, à condition de nous donner des opéras français.
            A peine fut-il arrivé que mon ami, l'ambassadeur de Naples le marquis de Caraciolli, vint me le recommander, et me prier de faire pour lui, me disait-il, au grand Opéra ce que j'avais fait pour Grétry au théâtre de l'Opéra-Comique.
            Dans ce temps-là même était arrivé d'Allemagne le musicien Gluck, aussi fortement recommandé à la jeune reine par l'empereur Joseph son frère que si le succès de la musique allemande avait eu l'importance d'une affaire d'Etat. On avait composé à Vienne, sur le canevas d'un ballet de Noverre, un opéra français de l'Iphigénie en Aulide. Gluck en avait fait la musique, et cet opéra par lequel il avait débuté en France, avait eu le plus grand succès. La jeune reine s'était déclarée en faveur de Gluck, et Piccini qui, en arrivant, le trouvait établi dans l'opinion publique à la ville comme à la cour, non seulement n'avait pour lui personne, mais à la cour il avait contre lui l'odieuse étiquette de musicien protégé par la maîtresse du feu roi, et à la ville il avait pour ennemis tous les musiciens français à qui la musique allemande était plus facile à imiter que la musique italienne dont ils désespéraient de prendre le style et l'accent.
 *****      Si j'avais eu un peu de politique, je me serais rangé du côté où était la faveur. Mais la musique protégée ne ressemblait non plus, dans ses formes tudesques, à ce que j'avais entendu de Pergolèse, de Léo, de Buranello, etc. que le style de Crébillon ne ressemble à celui de Racine, et préférer le Crébillon au Racine de la musique, c'eût été un effort de dissimulation que je n'aurais pu soutenir. D'ailleurs je m'étais mis dans la tête de transporter sur nos deux théâtres la musique italienne, et l'on a vu que dans le comique j'avais assez bien commencé. Ce n'est pas que la musique de Grétry fût de la musique italienne par excellence, elle était encore loin d'atteindre à cet ensemble qui nous ravit dans celle des grands compositeurs, mais il avait un chant facile, du naturel dans l'expression, des airs et des duos agréablement dessinés. Quelquefois même dans l'orchestre un heureux emploi d'instruments, enfin du goût et de l'esprit assez pour suppléer à ce qui lui manquait du côté de l'art et du génie. Et si sa musique n'avait pas tout le charme, toute la richesse de celle de Piccini, de Saccini, de Paësiello, elle en avait le rythme, l'accent, la prosodie.....
            Il me restait à faire la même épreuve dans le tragique.....
            La langue noble est moins favorable à la musique :
            1° en ce qu'elle n'a pas des tours aussi vifs, aussi accentués, aussi dociles à l'expression du chant que la langue comique.
            2° en ce qu'elle a moins d'étendue, d'abondance et de liberté dans le choix de l'expression.
           Mais une bien plus grande difficulté naissait pour moi de l'idée que j'avais conçue du poème lyrique et de la forme théâtrale que j'aurais voulu lui donner. Le sentiment de ma propre faiblesse et la bonne opinion que j'avais du célèbre compositeur qu'on m'avait donné dans Piccini, me firent donc imaginer de prendre dans les beaux opéras de Quinault, d'en élaguer des épisodes, les détails superflus, de les réduire à leurs beautés réelles, d'y ajouter des airs, des monologues en récitatif obligé, des choeurs en dialogue et en contraste, de les accommoder ainsi à la musique italienne, et d'en former un genre de poème lyrique plus varié, plus animé, plus simple, moins décousu dans son action et infiniment plus rapide que l'opéra italien.....
             Où les beaux vers, la danse, la musique,
             L'art de tromper les yeux par les couleurs,
             L'art plus heureux de séduire les coeurs,
             De Cent plaisirs font un plaisir unique.          
             Volt.                                                                                           travelpics.fr
            Ce fut dans cet esprit que fut recomposé l'opéra de Roland. Dès que j'eus mis ce poème dans l'état où je le voulais, j'éprouvai une joie aussi vive que si je l'avais fait moi-même. Je vis l'ouvrage de Quinault dans sa beauté naïve et simple. Je vis l'idée que je m'étais faite d'un poème lyrique français, réalisée ou sur le point de l'être par un habile musicien. Ce musicien ne savait pas deux mots de français, je me fis son maître de langue.
            '' - Quand serai-je en état, me dit-il en italien, de travailler à cet ouvrage ?
              - Demain matin, lui dis-je, " et dès le lendemain je me rendis chez lui.
            Figurez-vous quel fut pour moi le travail de son instruction : vers par vers, presque mot pour mot, il fallait lui tout expliquer et lorsqu'il avait bien saisi le sens d'un morceau, je le lui déclamais en marquant bien l'accent, la prosodie, la cadence des vers, les repos, les demi-repos, les articulations de la phrase. Il m'écoutait avidement et j'avais le plaisir de voir que ce qu'il avait entendu était fidèlement noté......
            C'était pour moi un plaisir inexprimable de voir s'exercer sous mes yeux un art, ou plutôt un génie dont jusque-là je n'avais aucune idée. Son harmonie était dans sa tête. Son orchestre et tous les effets qu'il produirait lui étaient présents. Il écrivait son chant d'un trait de plume et lorsque le dessin en était tracé, il remplissait toutes les parties des instruments ou de la voix..... Ce travail achevé il ouvrait son clavecin qui jusque-là lui avait servi de table et j'entendais alors un air, un duo, un choeur complet dans toutes ses parties avec une vérité d'expression, une intelligence, un ensemble, une magie dans les accords.....
            Ce fut là que je reconnus l'homme que je cherchais, l'homme qui possédait son art et le maîtrisait à son gré. et c'est ainsi que fut composée cette musique de Roland qui, en dépit de la cabale, eut le plus éclatant succès.
            En attendant et à mesure que l'ouvrage avançait, les zélés amateurs de la bonne musique, à la tête desquels étaient l'ambassadeur de Naples et celui de Suède, se ralliaient autour du clavecin de Piccini pour entendre tous les jours quelque scène nouvelle, et tous les jours ces jouissances me dédommageaient de mes peines.
            Parmi ces amateurs de la musique se distinguaient MM Morellet..... L'abbé Morellet et moi n'avions cessé de vivre depuis vingt ans dans les mêmes sociétés, souvent opposés d'opinions, toujours d'accord de sentiments et de principes, et pleins d'estime l'un pour l'autre......
            Son frère qui, nouvellement arrivé d'Italie, était pour moi un ami tout récent, m'avait gagné le coeur....
ils vivaient ensemble, et leur soeur, veuve de M Leyrin de Montigny, venait de Lyon, avec sa jeune fille embellir leur société.
             L'abbé qui m'avait annoncé le bonheur qu'ils allaient avoir d'être réunis en famille, m'écrivit un jour :
" Mon ami, c'est demain qu'arrivent nos femmes, venez nous aider, je vous prie, à les bien recevoir. "
            Ici ma destinée va prendre une face nouvelle......


                                                                                                 à suivre.....
                                                                                    Livre dixième....../
            Tant que le Ciel m'avait......./
           
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