L'Inconnue de Bengalore
Dans Bengalore devenue cité high-tech ces dernières années, les rituels des musulmans côtoient ceux des Hindous, des Chrétiens et d'autres. En ce premier jour de Ramadan, la ville se transforme, les rickshaws sont pris d'assaut à l'heure où le jeûne s'achève et des foires improvisées attirent les passants. Les transsexuels s'exhibent côtoient les eunuques, des hommes piégés par un regard, une natte et un sari qui couvrent une fausse poitrine et laissent découvert le nombril, vont mourir. Ils aiment les bijoux, une boucle d'oreille perdue et ce sera peut-être une piste pour les inspecteurs confrontés à des assassinats perpétrés à l'aide de fils semblables à ceux qui servent aux cerf volants. Dans Bengalore l'indienne, les habitants croient, nombreux, aux esprits. Mais les inspecteurs des commissariats sont des hommes avec l'un de l'intuition mais maladroit et embarrassé par une épouse docteur partie pratiquer la médecine ailleurs le temps des études de leur fils, un autre jeune encore. Ils circulent en moto, en jeep Tata, dans les rues encombrées. En ce mois d'août la population boit beaucoup de thé, et l'auteur cite nombre de plats cuisinés dans les échoppes. Les meurtres sont de plus en plus fréquents, certains portent en plus la marque d'un gang précis, les moustiques nombreux excités peu avant la mousson, un député excessivement trouble, ".... les moustiques, on va tous mourir de la dengue. - .... Les moustiques se fichent que vous soyez policier ou maquereau, ils veulent du sang pour se remplir le ventre comme nos politiciens pourris. Personne, grand ou petit, n'échappe à leur vampirisme.... " Arrivent les derniers jours du Ramadan, oubliés les problèmes de caste pour l'inspecteur prêt dans sa solitude à retomber amoureux d'une ancienne amie, les déductions d'un profileur, mots sur son intuition, et la folie du meurtrier trop sûr, signent la fin d'une traque sous l'orage qui éclate un jour de procession où tous portent des vêtements safran. Livre curieux intéressant par tout ce qu'il nous dit sur une société aux multiples croyances.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire