mardi 29 décembre 2015

Va et poste une sentinelle Harper Lee ( Roman EtatsUnis )

Va et poste une sentinelle


                                         Va et poste une sentinelle

           EtatsUnis, Alabama, Monroeville Maycomb. Depuis Atlanta Jean Louise regarde plus attentivement le paysage de son enfance. Dix jours de vacances et elle retrouve son père Atticus Finch, toujours avocat mais perclus de rhumatismes, il utilise des couverts entourés de gros rouleaux, le  Dr Finch oncle Jack, tante Alexandra corsetée et rigide sudiste, Hank et le voisinage. Des souvenirs surgissent et devant Hank l'un de ses amis d'enfance venu la chercher à la gare elle pense au dicton " Aime qui tu veux, épouse qui il faut ". Hank bras droit de son père au cabinet d'avocat, sans doute successeur de l'homme droit et défenseur d'un jeune noir faussement accusé de viol, ainsi décrit dans le seul et précédent volume tant acclamé et paru en 1960 " Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur ". Mais tout change en Alabama dans les années 50; La ségrégation déchire la société et la jeune femme venue de NewYork où elle travaille et où les nouvelles lois sont déjà acceptées, est troublée. Un thé matinal avec d'anciennes camarades de collège lui est imposé, avec potins et sous-entendus et celle que l'on surnomme Scout, pense fuir. Sa mère morte très tôt elle a été élevée par Calpurnia aujourd'hui âgée et retournée auprès des siens et guère encline à montrer de la tendresse à l'enfant qu'elle fût. Chacun son clan. De flashback en retour à la réalité, de bains de minuit en compagnie de Hank-Henry Clinton et sa tendresse à l'égard de son père, elle se défend, défend ses idées, incrédule lorsque s'apercevant que son père n'est plus un chevalier blanc, mais participe à une réunion de sudistes refusant d'accepter les nouvelles lois, et peut-être aussi du KKL. Et c'est le clash, elle voulait ressembler à ce père qu'elle ne reconnaît pas. Scout exècre cette nouvelle société, piégée sa colère déborde. Elle " tue le père ", lui assénant tous les mots blessant, mais il reste impavide, serein. Oncle Jack la rejoint, satisfait. Elle a défendu ses convictions, " tué le père ", elle peut, si elle le veut, rester à Maycomb et travailler adaptant ses convictions avec les réalités sudistes. Dans certains épisodes où Scout -Jean Louise revoit son enfance un jeune garçon blond, fluet, Dill, ressemble étrangement à celui qui partagea ses jeux avec aussi son frère Jem, Truman Capote. Harper Lee assista ce dernier dans son travail sur " De Sang froid ". Exception n'est pas règle, notons quelques chiffres, 40 millions d'exemplaires ont été vendus depuis le Pullitzer en 1961, le second sans doute le dernier de l'auteur, à près de deux millions les premiers jours. " Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur " est un livre culte un peu partout dans le monde. 

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