mardi 26 septembre 2017

Celle qui fuit et celle qui reste Elena Ferrante ( Roman Italie )

Celle qui fuit et celle qui reste
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                                                         L'amie prodigieuse 3

                                                 Celle qui fuit et Celle qui reste

            Amies de toujours, Lila et Lenù évoluent à leur rythme. Amitié féroce. Lila abandonne son mari Stéphano dans le deuxième volume et travaille dans une usine de salaisons dans la périphérie de Naples. Dans " Le nouveau nom " donc elle emmène Gennaro, son enfant qu'elle pense, souhaite on ne sait trop à ce moment, être le fils de Nino. Travail difficile, désossage, ambiance. Mais son ami d'enfance Enzo la recueille. Il est doux avec l'enfant, passif avec elle. Ils sont jeunes et nous sommes en 1968. Ils saisissent l'opportunité qui s'annonce, l'arrivée des ordinateurs, alors gros meuble qu'installe IBM dans les entreprises. Mais la rue s'agite, en France c'est mai 68, et Linù encore quelques semaines à Naples avant de s'installer à Florence avec Pietro Airota nommé, malgré son jeune âge, professeur de latin à l'université. De très bonne famille et aux excellentes relations, il est surtout chercheur, sa soeur est féministe. Et Lenù de réussite en réussite, devient Eléna Greco grâce à la publication de son premier livre. L'histoire de la non moins grande réussite des volumes d'Elena Ferrante tient sans doute au fait qu'elle détricote chaque événement, chaque sentiment, la jalousie de sa mère puis sa relative fierté, les terrifiantes sautes d'humeur des femmes, les luttes entre fascistes et extrême gauche, meurtres et meurtrissures d'amour-propre. " J'eus du mal à me concentrer sur la leçon qui nous venait de la France........ "Les nouvelles libertés, des féministes entre autres, inquiètent à Naples plus qu'ailleurs. Lors de discussions "....... En gros, j'affirmai être perplexe quant au degré de maturation de la lutte des classes en France........ " Mariée, mère de famille, Lenù petite bourgeoise se contentera-t-elle d'une vie un peu terne, son goût pour l'écriture serait-il tari, ou prendra-t-elle modèle sur Emma Bovary ? Et Lila, elle, évolue, munie d'un salaire, agit comme dans leur enfance, volontaire, elle impose sa vie, ses réflexions à Linù, et même son fils, petit napolitain au dialecte vif. Rebondissements et belle écriture. Femmes volcaniques, camoristes fils d'une mère usurière qui fête ses soixante ans essoufflés, et la mort rôde, et l'amour disent deux personnages a tous les droits, même celui de détruire les familles. Et donc, le tome IV est attendu avec impatience.
            

            

                                                 

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