vendredi 1 septembre 2017

Claude C'était ma mère Alain Pompidou ( Document France )


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                                          Claude,
                                                    
                                               C'était ma mère

            Un jour de juillet 1942 Alain Pompidou entre dans la famille qui l'adopte. Il a trois mois ses père et mère sont mariés depuis sept ans. Il sera leur seul enfant. Chacun est heureux. Soixante-quinze ans plus tard il se penche sur ses années passées dans ce foyer où il côtoiera intellectuels, artistes et hommes d'état auprès de Claude et Georges Pompidou devenu Président de la République. Claude a sept ans, sa soeur cinq ans lorsque leur mère meurt emportée par la grippe espagnole, en 1919, le père est médecin, interne des hôpitaux au Havre. Les petites filles sont élevées par leur grand-mère. Une bibliothèque fournie, des études classiques, quelques années de droit et Claude rencontre Georges, agrégé de lettres. Ils se marient, Georges Pompidou enseigne français, grec et latin à Marseille. Le couple passe souvent ses vacances dans un joli village peu connu alors, Saint-Tropez. Voir les jolies photos qui complètent le récit. Puis remontée vers Paris où Georges Pompidou, né à Montboudif de parents instituteurs, enseigne dans les classes supérieures à Henry IV avant d'être mobilisé en 1940 et après être démobilisé. Claude apprécie leur vie, n'apprécie pas beaucoup le changement de situation qui s'annonce, son mari est contacté par la banque Rothschild. Déjà au fait des affaires, grâce à un ami gaulliste, René Brouillet, il obtient un poste de chargé de mission pour l'Education nationale. Ainsi d'enseignant et après divers postes, le statut social du couple s'améliore. Claude préférait la quiétude de leur vie pourtant par l'entremise de René Fillon ( oncle de François Fillon ) il entre à la Banque Rothschild, et le soir étudie avec acharnement les arcanes financières lui qui avoue " ne pas connaître la différence entre une traite et une lettre de change ". Le couple entre dans le cercle incontournable des Lazareff, Claude Pompidou  suit sans grand enthousiasme l'évolution de la carrière politique de son mari, fidèle au général de Gaulle qui le nomme premier ministre. Et si le couple fréquente les meilleurs artistes du moment, de Dali à Guy Béart, Sagan qui leur signale un joli coin de France, Cajarc où le couple achète et réhabilite maisons et étables où ils installent des moutons, Claude suit avec inquiétude leur progression vers une éventuelle présidence de la République. Claude Pompidou n'a jamais aimé l'Elysée qu'ils habitèrent le temps de cette présidence, 1969/1974. Claude Pompidou représenta parfaitement la France, les couturiers lui prêtaient les habits, Dior, Chanel qui lui apprit à les porter et à marcher. Les photos du milieu du livre en sont la démonstration. Claude Pompidou aime les robes mais aussi la décoration intérieure, elle modernise le mobilier de l'Elysée. Alain Pompidou devient médecin et père de famille, trois fils. Ils seront presque tous présents lorsqu'elle mourra à quatre-vingt-treize ans, quai de Béthune où Georges Pompidou mourut plus de trente ans plus tôt. Près du Centre Pompidou, l'Ircam qu'investit Pierre Boulez très apprécié des Pompidou et la Fondation Claude Pompidou. A la suite de la mort du Président Pompidou son épouse fut très attachée à la reconnaissance des ouvrages créés par son époux. " A quelques exceptions près elle n'aime pas la compagnie des femmes....... - La conversation des femmes est souvent trop potinière et trop personnelle, il faut se forcer pour y participer, dit-elle. "
Claude Pompidou emporte un peu de terroir lors des voyages : " Pour les séjours à l'étranger, elle emporte dans ses bagages un pain de campagne, un saucisson sec et une bonne bouteille de vin afin d'occuper son entourage durant les moments d'attente...... " Claude et Georges Pompidou sont enterrés à Orvilliers où ils avaient acquis une propriété et se rendaient régulièrement.

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