1er Juin 1664
Levé après une grasse matinée, m'étant couché très tard, mes comptes finis. Si tôt levé visite de Mr Hollier et, à mon grand chagrin, après toutes ses assurances qu'il n'était pas possible que j'eusse à nouveau la maladie de la pierre, le voilà qui me dit craindre fort que je ne l'aie à nouveau et qu'il m'a apporté quelque chose pour la dissoudre. Ce qui m'afflige grandement et me fait prier Dieu de me soulager.
Lui parti, par le fleuve jusqu'à Woolwich et Deptford pour veiller à la préparation des navires, lisant pendant tout le trajet le livre des prodiges de Mr Spencer, écrit d'une manière fort habile, tant pour le sujet que pour le style.
A midi rentré dîner, servi par ma petite servante. Et je repars par le fleuve pour aborder à l'appontement de Somerset House et traverser Covent Garden où je rencontrai Mr Southwell, ami de sir William Penn. Il m'annonce la très triste nouvelle de la mort de lord Teviot et de 19 autres officiers tués à Tanger par les Maures, dans une embuscade tendue par l'ennemi tandis qu'ils inspectaient leurs lignes, ce qui est très triste et, me dit-il, afflige beaucoup le roi. Puis chez William Joyce où j'ai rendez-vous avec ma femme, mais ils ne sont pas chez eux. Elle et moi au Théâtre du Roi pour voir
La femme silencieuse. Mais, à ce qu'il m'a paru, la pièce n'est pas si bien jouée, ni si bonne que je l'avais cru d'abord, ou bien c'est moi qui suis de méchante humeur à présent. Avant la fin de la pièce il se mit à tomber une telle averse de grêle qu'au milieu du parterre nous dûmes nous lever et que tout le théâtre tomba dans la confusion. C'est ainsi que nous sortîmes, ma femme et moi, pour entrer dans une petite taverne et rester une heure après la fin de la pièce avant de pouvoir trouver un fiacre. L'ayant enfin trouvé, ayant par aventure pris Joyce Norton et Mrs Bowles et les ayant déposées chez elles, nous voici à la maison nous-mêmes. Un moment à mon bureau puis à la maison souper et, au lit
2 juin
Levé et au bureau, réunion toute la matinée. Puis à la Bourse et, après un moment, en voiture avec sir John Mennes et Mr Coventry jusqu'à St James où dîné excellemment. Traversé le parc, allai à Whitehall pour la commission de Tanger afin de pourvoir Tanger en vivres, en argent et en hommes, tout l'après-midi. Mais c'est singulier de voir comme les choses de la plus grande importance sont traitées médiocrement et par à-coups, et comme le souvenir de grand homme ( le comte de Teviot ) est effacé ou du moins chassé de l'esprit par des conjectures sur qui lui succédera là-bas, ce que l'on ne sait pas encore. On parle de milord d'Oxford, de Muskerry et de plusieurs autres. Il semble que le dessein de milord Teviot ait été de sortir à un peu plus d'une demi-heure de la ville pour couper un bois qu'utilisait l’ennemi pour ses embuscades. Il avait envoyé plusieurs éclaireurs, mais tous revinrent dire que la voie était libre et elle pouvait bien l'être si l'on songe à la difficulté qu'il y a à découvrir l'ennemi avant de se trouver nez à nez avec lui. C'est là qu'ils furent tous massacrés par surprise, lui, tous ses officiers et environ 200 hommes, dit-on. Il ne reste plus que quatre capitaines dans la garnison. Cela arriva le 3 mai dernier, peu après le premier anniversaire de sa prise de fonctions là-bas, mais en sortant le matin il dit à certains de ses officiers :
" - Messieurs, soyons sur nos gardes, car cela fait aujourd'hui trois ans que tant de braves Anglais furent assommés par les Maures, quant Fennes fit sa sortie. "
Ici, presque jusqu'à la nuit, puis rentré chez moi avec sir John Mennes, en voiture. A mon bureau un moment et à la maison pour souper et, au lit. Avec maintenant une douleur constante dans le dos. Dieu seul sait si ce ne sont que des vents ou autre choses, mais je crains le pire.
3 juin
Levé avec encore cette douleur constante au dos, qui me donne la crainte la plus vive de ses effets.Toute la matinée au bureau réunion extraordinaire au sujet de nos approvisionnements, mais mon Dieu ! mon cœur se fend d'entendre la description lamentable qu'en fait le surintendant.
Ce matin, avant de sortir, je conclus un marché avec le capitaine Taylor pour la fourniture d'un navire pour la commission de Tanger, par lequel j'espère gagner 40 ou 50 livres.
Ce matin, avant de sortir, je conclus un marché avec le capitaine Taylor pour la fourniture d'un navire pour la commission de Tanger, par lequel j'espère gagner 40 ou 50 livres.
A la Bourse, puis rentré dîner à la maison et en voiture à Whitehall envoyant ma femme chez Mr Hunt.
A la commission de Tanger tout l'après-midi. C'est un triste sujet de réflexion que de voir des choses de tant de conséquence traitées de si brouillonne manière, telle que je ne voudrais pas acheter un arpent de terre de cette façon-là. Le duc d'York et Mr Coventry, à ce que je vois, sont les seuls à se conduire en hommes. Le prince Rupert ne fait que sacrer et rire un peu, avec un ou deux jurons, et voilà tout ce qu'il fait.
Passé prendre ma femme et rentré à la maison. Tard au bureau, puis à la maison, souper et, au lit. Content de mes espoirs de profit grâce à mon travail d'aujourd'hui, mais très chagrin de penser à mon état de santé.
letheatreclassique.eklablog 4 juin
A la commission de Tanger tout l'après-midi. C'est un triste sujet de réflexion que de voir des choses de tant de conséquence traitées de si brouillonne manière, telle que je ne voudrais pas acheter un arpent de terre de cette façon-là. Le duc d'York et Mr Coventry, à ce que je vois, sont les seuls à se conduire en hommes. Le prince Rupert ne fait que sacrer et rire un peu, avec un ou deux jurons, et voilà tout ce qu'il fait.
Passé prendre ma femme et rentré à la maison. Tard au bureau, puis à la maison, souper et, au lit. Content de mes espoirs de profit grâce à mon travail d'aujourd'hui, mais très chagrin de penser à mon état de santé.
letheatreclassique.eklablog 4 juin
Levé et en voiture à St James, après, avant de sortir, une longue conversation avec John Noble. Il me dit qu'il nous mettra à l'abri des prétentions de Cave, et que, bien qu'il le sache et puisse le prouver, personne d'autre ne peut prouver que c'est l'enfant de Tom, que le billet a été fait chez un certain Hudson, notaire près de la taverne de la Fontaine dans l'Old Bailey, que les enfants naquirent, furent baptisées et inscrites sur le registre paroissial du Saint-Sépulcre, sous les noms d'Anne et d'Elizabeth Taylor, et qu'il nous garantira contre Cave si nous lui garantissons la somme dite. Et là monté voir le Duc et lui ai rendu compte de comment vont les choses. Et d'être autorisés à avoir recours à la presse, sans quoi nous ne pourrons vraiment enrôler assez d'hommes pour cette flotte de douze voiles. Outre que cela affirmera le droit de presse du roi, qui est quelque peu mis en doute de nos jours, et donnera à penser aux Hollandais de nous prendre au sérieux.
Au bureau par le fleuve, réunion jusqu'à presque 2 heures. Ce matin vint au bureau le capitaine Ferrer me dire que milord lui avait fait promesse de la charge de Young à la Garde-Robe, et qu'ayant ouï dire que je prétendais une promesse semblable, il venait demander mon consentement. Ce que je lui refusai, lui disant que milord pouvait faire ce qu'il voulait de sa promesse envers moi, mais que la condition de mon père n'était pas telle que je fusse prêt à ma désister si milord voulait bien tenir parole. Sur quoi je le congédiai, un peu ennuyé de cela.
Après le bureau en bateau jusqu'à St James avec Mr Coventry. Dîner avec lui. Il me tint d'excellents propos. Commission de Tanger tout l'après-midi, toujours dans le même désordre. Milord Fitzharding désormais ajouté à la commission, ce qui sera de conséquence. Je suis fâché de voir avec quelle incohérence on met les choses en place.
Chez moi en voiture et tard au bureau, puis souper et, au lit. Mon corps ayant lâché grosse quantité de vents, se trouvant de nouveau assez bien, après avoir eu une douleur constante dans le dos depuis cinq ou six jours.
Mr Coventry, en causant ce midi de sir William Batten ( quel triste sire ! ) me raconta que le roi lui avait dit l'autre jour que sir William, sur le même navire que lui et que le prince Rupert, quand ils s'attendaient à combattre Warwick, marchait de long en large en suant, avec un linge sous le menton pour sécher sa sueur, et que le prince Rupert, homme très soupçonneux, tout particulièrement de Batten, allait de long en large lui aussi, jurant avec véhémence au roi que Batten avait le dessein de les trahir ce jour et que ce linge était un signal. " Mais, par Dieu, dit-il, si cela tourne mal, la première chose que je ferai sera de lui brûler la cervelle. "
Il m'entretint longuement et fort bien des différentes sortes de courage, l'actif et le passif. De ce dernier il prit pour exemple le général Blake qui, en défendant Taunton et Lyme pour le Parlement, par son courage obstiné, les défendit plus opiniâtrement qu'aucun homme, il ne fut pourtant jamais homme à attaquer par terre ou par mer et préférait l'éviter toujours, même en de bonnes occasions. En revanche le prince Rupert est à l'attaque le plus hardi du monde, quand à sa bravoure personnelle. Et pourtant, dans la défense de Bristol, personne ne fit jamais pire, faute d'avoir la patience et l'esprit assez mûr pour délibérer et aviser en matière de défense et supporter les tourments d'un siège. On dit la même chose, dit-il, de milord Teviot, qui était le plus téméraire du monde pour exposer sa personne et qui, de petite naissance, ne s'était en peu d'années élevé à l'éminence de ses fonctions et de sa réputation que par la mort de tous ses officiers parce qu'il avait eu maintes fois le bonheur d'être le seul survivant, lorsqu'il s'était risqué au service du roi de France, à de des missions que nul autre n'osait entreprendre. Et avec cela incapable en défense, n'ayant au combat que fureur et point de jugement.
Il me dit surtout, du duc d'York, qu'il est davantage lui-même et qu'il possède plus de jugement au cours d'une mission désespérée qu'à d'autres moments, comme apparut dans l'affaire de Dunkerque où, vers la fin de la bataille, environné d'ennemis, il montra plus de bravoure et accomplit des missions plus périlleuses que nul ne le fit jamais, et ensuite, malgré l'avis contraire de tous ceux qui l'accompagnaient, par son habileté conduisit tous ses hommes en sûreté à travers les ennemis, s'avisant qu'il pourrait se frayer un passage en ne prenant avec lui qu'une douzaine d'hommes :
" - Car, dit-il, l'ennemi ne peut me poursuivre aussi vite en grand nombre et, avec une petite troupe, nous serons assez pour lui résister. "
Et quoique ce soit un homme au plus haut point de nature martiale, jamais il ne dit rien de lui-même, ni d'aucune mission qu'il ait accomplie. Il se contente de dire qu'il a vu telle ou telle chose et a pour maxime qu'un matamore ne saurait être brave. Il me raconta aussi, pour montrer ce que sont certains hommes, que la grande excellence du prince de Condé, bien qu'il ne soit au monde homme plus colérique, est qu'au combat le danger ne le trouble jamais, si ce n'est qu'il en devient fort civil et donne ses ordres à ses officiers et à ses soldats comme s'il les priait de lui accorder une faveur, mais sans que son jugement ni son courage en soient aucunement affectés.
5 juin
Jour du Seigneur
Vers une heure du matin je fus réveillé par mes servantes pour aller voir ma femme qui est très malade. Je me levai et, parce qu'elle a pris froid aujourd'hui ou pour une autre raison elle est prise de fortes coliques, de relâchement du ventre et de vomissements. Je restai un moment près d'elle sur le lit, car la malheureuse souffrait beaucoup. Mais cela étant un peu passé, je me remis au lit et j'y restai longtemps. Puis lever et au bureau toute la matinée, à reprendre et corriger divers comptes et papiers toute la matinée. Ensuite dîner, et visite de Mr Shipley, fraîchement de retour à Londres. Après dîner et une agréable conversation, il s'en fut, devant repartir demain pour Huntington. Tout l'après-midi alors avec ma femme, converser et causer, et le soir à mon bureau pour travaille, puis rentré chez moi, souper et, au lit.
6 juin 1664
Après le bureau en bateau jusqu'à St James avec Mr Coventry. Dîner avec lui. Il me tint d'excellents propos. Commission de Tanger tout l'après-midi, toujours dans le même désordre. Milord Fitzharding désormais ajouté à la commission, ce qui sera de conséquence. Je suis fâché de voir avec quelle incohérence on met les choses en place.
Chez moi en voiture et tard au bureau, puis souper et, au lit. Mon corps ayant lâché grosse quantité de vents, se trouvant de nouveau assez bien, après avoir eu une douleur constante dans le dos depuis cinq ou six jours.
Mr Coventry, en causant ce midi de sir William Batten ( quel triste sire ! ) me raconta que le roi lui avait dit l'autre jour que sir William, sur le même navire que lui et que le prince Rupert, quand ils s'attendaient à combattre Warwick, marchait de long en large en suant, avec un linge sous le menton pour sécher sa sueur, et que le prince Rupert, homme très soupçonneux, tout particulièrement de Batten, allait de long en large lui aussi, jurant avec véhémence au roi que Batten avait le dessein de les trahir ce jour et que ce linge était un signal. " Mais, par Dieu, dit-il, si cela tourne mal, la première chose que je ferai sera de lui brûler la cervelle. "
Il m'entretint longuement et fort bien des différentes sortes de courage, l'actif et le passif. De ce dernier il prit pour exemple le général Blake qui, en défendant Taunton et Lyme pour le Parlement, par son courage obstiné, les défendit plus opiniâtrement qu'aucun homme, il ne fut pourtant jamais homme à attaquer par terre ou par mer et préférait l'éviter toujours, même en de bonnes occasions. En revanche le prince Rupert est à l'attaque le plus hardi du monde, quand à sa bravoure personnelle. Et pourtant, dans la défense de Bristol, personne ne fit jamais pire, faute d'avoir la patience et l'esprit assez mûr pour délibérer et aviser en matière de défense et supporter les tourments d'un siège. On dit la même chose, dit-il, de milord Teviot, qui était le plus téméraire du monde pour exposer sa personne et qui, de petite naissance, ne s'était en peu d'années élevé à l'éminence de ses fonctions et de sa réputation que par la mort de tous ses officiers parce qu'il avait eu maintes fois le bonheur d'être le seul survivant, lorsqu'il s'était risqué au service du roi de France, à de des missions que nul autre n'osait entreprendre. Et avec cela incapable en défense, n'ayant au combat que fureur et point de jugement.
Il me dit surtout, du duc d'York, qu'il est davantage lui-même et qu'il possède plus de jugement au cours d'une mission désespérée qu'à d'autres moments, comme apparut dans l'affaire de Dunkerque où, vers la fin de la bataille, environné d'ennemis, il montra plus de bravoure et accomplit des missions plus périlleuses que nul ne le fit jamais, et ensuite, malgré l'avis contraire de tous ceux qui l'accompagnaient, par son habileté conduisit tous ses hommes en sûreté à travers les ennemis, s'avisant qu'il pourrait se frayer un passage en ne prenant avec lui qu'une douzaine d'hommes :
" - Car, dit-il, l'ennemi ne peut me poursuivre aussi vite en grand nombre et, avec une petite troupe, nous serons assez pour lui résister. "
Et quoique ce soit un homme au plus haut point de nature martiale, jamais il ne dit rien de lui-même, ni d'aucune mission qu'il ait accomplie. Il se contente de dire qu'il a vu telle ou telle chose et a pour maxime qu'un matamore ne saurait être brave. Il me raconta aussi, pour montrer ce que sont certains hommes, que la grande excellence du prince de Condé, bien qu'il ne soit au monde homme plus colérique, est qu'au combat le danger ne le trouble jamais, si ce n'est qu'il en devient fort civil et donne ses ordres à ses officiers et à ses soldats comme s'il les priait de lui accorder une faveur, mais sans que son jugement ni son courage en soient aucunement affectés.
5 juin
Jour du Seigneur
Vers une heure du matin je fus réveillé par mes servantes pour aller voir ma femme qui est très malade. Je me levai et, parce qu'elle a pris froid aujourd'hui ou pour une autre raison elle est prise de fortes coliques, de relâchement du ventre et de vomissements. Je restai un moment près d'elle sur le lit, car la malheureuse souffrait beaucoup. Mais cela étant un peu passé, je me remis au lit et j'y restai longtemps. Puis lever et au bureau toute la matinée, à reprendre et corriger divers comptes et papiers toute la matinée. Ensuite dîner, et visite de Mr Shipley, fraîchement de retour à Londres. Après dîner et une agréable conversation, il s'en fut, devant repartir demain pour Huntington. Tout l'après-midi alors avec ma femme, converser et causer, et le soir à mon bureau pour travaille, puis rentré chez moi, souper et, au lit.
6 juin 1664
Rentré à la maison puis en bateau à Deptford pour retrouver nos frères de Trinity House se rendant après leur élection à l'église où le Dr Britton fit un sermon médiocre, selon moi, sur les bienséances à observer dans la maison de Dieu, l'église. Mais, pour montrer à quel point d'aucuns peuvent se rendre ridicules, sir William Batten lui demanda bientôt en pleine table, nom de la société tout entière, de faire imprimer son sermon, comme si le révérend docteur allait les croire capables de juger de la qualité d'un sermon.
En barque avec sir William jusqu'à Trinity House. Ils ont, semble-t-il, à grand-peine fait élire sir George Carteret contre le capitaine Harrison qui, le pauvre homme, aurait dû devenir grand maître par ordre de succession et qui, à main levée avait eu la majorité. Mais ils furent obligés d'intimider les jeunes membres de la corporation en leur demandant de signer, ce qui est un bien mauvais procédé. Alors sir George l'emporta.
A dîner il y avait milord Sandwich, Mr Coventry, Mr Craven et d'autres. Dîner magnifique en bonne compagnie. Mr Prynne aussi, qui ne boit à la santé de personne, pas même à celle du roi, mais s'assit en gardant tout le temps son chapeau sur la tête, mais personne ne lui en fit la remarque. En bavardant avec le révérend docteur il déclara qu'il avait toujours été favorable à la communion pour tous et contre l'examen exigé par les presbytériens et qu'il s'en était expliqué dans tous ses livres.
Tous repartis par le fleuve après dîner, milord Sandwich et les membres de la commission de Tanger, et nous travaillons jusqu'au soir, mais dans une grande confusion. Puis à la maison en voiture, satisfait cependant de me voir devenir chaque jour plus connu, avec l'espoir d'en tirer profit quelque jour. Je trouve ma femme un peu mieux. Un moment à mon bureau, puis à la maison, souper et, au lit.
7 juin
Levé et au bureau, ayant en me déplaçant hier en bateau sans rien sur les jambes, attrapé à nouveau une douleur dans les entrailles. A midi un moment à la Bourse, puis rentré dîner, ma femme encore alitée. Au bureau, travaillé tout l'après-midi jusqu'à 9 heures du soir. Rentré retrouver ma femme, souper et, au lit.
8 juin
Toute la journée avant dîner avec Creed, à causer de bien des choses et, entre autres, de milord qui va si souvent à Chelsea. Sans que j'aie guère besoin de parler, il me dit que ses filles ont tout compris et qu'elles détestent l'endroit et la jeune femme qui y vit. Mrs Betty Becke, car milord, qui ne les y envoya que pour avoir un prétexte à y aller lui-même, y va sous couleur de les voir, les expédie dehors dans le parc et reste avec elle. Mais maintenant, ces jeunes demoiselles sont parties chez leur mère à Kensington.
Dîner, et après dîner dans mon cabinet jusqu'à 10 heures dans mon cabinet de travail à recopier mes vieilles notes décousues du bureau en sténographie et en un seul cahier, jusqu'à ce que j'en ai mal aux yeux à ne pouvoir les tenir ouverts. A la maison, souper et, au lit.
9 juin
Levé et à mon bureau toute la matinée. A midi dîné chez moi avec Mr Hunt et sa parente, sa femme est à la campagne, et après dîner au bureau réunion tout l'après-midi. Le soir en voiture allé voir le duc d'Albermarle au sujet du navire pour Tanger.
A dîner il y avait milord Sandwich, Mr Coventry, Mr Craven et d'autres. Dîner magnifique en bonne compagnie. Mr Prynne aussi, qui ne boit à la santé de personne, pas même à celle du roi, mais s'assit en gardant tout le temps son chapeau sur la tête, mais personne ne lui en fit la remarque. En bavardant avec le révérend docteur il déclara qu'il avait toujours été favorable à la communion pour tous et contre l'examen exigé par les presbytériens et qu'il s'en était expliqué dans tous ses livres.
Tous repartis par le fleuve après dîner, milord Sandwich et les membres de la commission de Tanger, et nous travaillons jusqu'au soir, mais dans une grande confusion. Puis à la maison en voiture, satisfait cependant de me voir devenir chaque jour plus connu, avec l'espoir d'en tirer profit quelque jour. Je trouve ma femme un peu mieux. Un moment à mon bureau, puis à la maison, souper et, au lit.
7 juin
Levé et au bureau, ayant en me déplaçant hier en bateau sans rien sur les jambes, attrapé à nouveau une douleur dans les entrailles. A midi un moment à la Bourse, puis rentré dîner, ma femme encore alitée. Au bureau, travaillé tout l'après-midi jusqu'à 9 heures du soir. Rentré retrouver ma femme, souper et, au lit.
8 juin
Toute la journée avant dîner avec Creed, à causer de bien des choses et, entre autres, de milord qui va si souvent à Chelsea. Sans que j'aie guère besoin de parler, il me dit que ses filles ont tout compris et qu'elles détestent l'endroit et la jeune femme qui y vit. Mrs Betty Becke, car milord, qui ne les y envoya que pour avoir un prétexte à y aller lui-même, y va sous couleur de les voir, les expédie dehors dans le parc et reste avec elle. Mais maintenant, ces jeunes demoiselles sont parties chez leur mère à Kensington.
Dîner, et après dîner dans mon cabinet jusqu'à 10 heures dans mon cabinet de travail à recopier mes vieilles notes décousues du bureau en sténographie et en un seul cahier, jusqu'à ce que j'en ai mal aux yeux à ne pouvoir les tenir ouverts. A la maison, souper et, au lit.
9 juin
Levé et à mon bureau toute la matinée. A midi dîné chez moi avec Mr Hunt et sa parente, sa femme est à la campagne, et après dîner au bureau réunion tout l'après-midi. Le soir en voiture allé voir le duc d'Albermarle au sujet du navire pour Tanger.
A mon retour ma femme me vit rentrer en voiture de chez Mr Hunt de qui elle a appris beaucoup aujourd'hui sur ce que Will Howe lui dit de moi. Que c'est lui, Howe, qui me fit devenir secrétaire de milord et obtenir tout le profit que j'en ai. Et que pour tout cela je ne lui ai de ma vie donné un liard, ce qui me fait m'étonner que ce pendard ose parler ainsi et me persuade que le monde entier devient fourbe. Mais j'espère que j'en ferai bon usage. A la maison, souper et, au lit. Mes yeux me faisant furieusement mal depuis hier soir.
10 juin 1664
Levé et par le fleuve à Whitehall pour la commission de Tanger. Eu l'occasion de voir comment se comporte milord Ashley. Très bien ma foi, et cela me réjouit le cœur de voir qu'il y a quelqu'un qui s'occupe des affaires du roi avec autant d'attention que je le vois s'occuper de cette affaire des comptes de milord Peterborough.
Allai dans le parc où je rencontrai le capitaine Silas Taylor, ma vieille connaissance du temps où j'étais à l’Échiquier, et le Dr Hoare, et je me promenai avec eux en parlant de musique et en particulier de la méthode de Mr Birchensha, que Taylor porte aux nues, peut-être à juste titre, mais elle n'est pas si facile à comprendre que lui et d'autres le disent. Rentré en bateau et après dîner sorti acheter plusieurs objets, tels qu'une carte géographique, de la poudre et d'autres petites choses, puis rentré chez moi et à mon bureau et dans la soirée allé par le fleuve avec le capitaine Taylor à notre navire pour Tanger, puis rentré chez moi, bien content d'avoir eu un bénéfice de 26 livres aujourd'hui sur le marché conclu pour ce navire, ce qui me rend bien aise quoique, je l'avoue, j'aie le cœur lourd ces derniers temps en raison du désordre de ma santé et aussi de mes craintes au sujet de l'argent que milord me doit et de celui dont je suis endetté pour lui.
Rentré le soir, souper et, au lit.
11 juin
Levé et au bureau, réunion toute la matinée. Les propos tenus par sir George Carteret et Mr Coventry me donnèrent à penser que l'on s'attend en vérité maintenant à quelque chose comme une guerre. Quoique à la Bourse un peu plus tard j'entende dire aussi qu'un ambassadeur a débarqué de Hollande et un autre de leur Compagnie des Indes orientales, pour traiter avec la nôtre au sujet des torts que nous prétendons qu'ils nous ont faits.
Mr Creed dîna ave c moi. Après dîner en voiture avec ma femme simplement pour prendre l'air, car le temps chaud est agréable, à Bowe et à l'ancien gué, puis à Hackney. Nous descendîmes là pour jouer au jeu de galets, manger de la crème et de bonnes cerises. Rentrés chez nous bien réconfortés, et à mon bureau, bien ennuyé du retard du capitaine Taylor à faire descendre le fleuve au navire que j'ai loué pour Tanger. Resté tard au bureau à cause de cela et d'autres choses, puis à la maison, souper et, au lit.
12 juin
Jour du Seigneur
Toute la matinée dans mon cabinet de travail à revoir mes leçons de charpenterie de marine. A midi, Mr Creed, que nous avions invité, vint dîner avec nous et resta à causer tout l'après-midi, jusqu'au
moment d'aller à l'église, où ma femme et moi tombons dans une grande discussion pour savoir s'il faut aller au baptême du fils de Griffith, où je devais être parrain. Mais sir John Mennes ayant refusé, il lui fallait quelqu'un qui fût mon égal et celui de milady Batten, et il avait donc cherché d'autres personnes. Puis la question fut de savoir si ma femme devait y aller et, s'étant habillée tout exprès, elle se mit fort en colère et commença de dire devant Creed que je la tiens enfermée, ce qui me fâcha au dernier point, mais j'eus la sagesse de garder mon sang-froid. Nous résolûmes donc enfin de n'y point aller mais de descendre le fleuve. Ce que nous fîmes par les bons offices de Henry Russel, jusqu'à la Demi-Etape, où nous avons mangé et bu et, sous un fort mince prétexte, une querelle éclata de nouveau pendant laquelle, sans la moindre raison, elle eut le front de se mettre à pleurer longuement et à parler d'une voix entrecoupée de sanglots, ce qui en moi-même me mit très en colère, mais je ne dis rien qui pût l'irriter, à cause de la présence de Creed.
Rentré à pied, très préoccupé aussi de la friponnerie et de la négligence du capitaine Fudge et de Taylor, dont le navire pour Tanger aurait dû être prêt jeudi dernier, et voilà que par quelque méprise les soldats sont montés à bord, ni maître d'équipage, ni matelot, ni mousse, quand nous vînmes nous ranger au flanc du navire cet après-midi. J'ai, en outre, reçu une lettre de Mr Coventry qui s'en plaint.
Rentrés à la maison et après souper Creed repartit chez lui, et j'allai au lit. Ma femme se mit en frais pour se réconcilier avec moi, vint auprès de mon lit et fit tout pour me plaire. A la fin, je capitulai, je fis mine d'être content et elle s'en fut. J'eus grand-peine à m'endormir et fus facilement réveillé par une averse extraordinaire, l'esprit d'autant plus inquiet de penser à ce qu'allaient faire à bord les soldats cette nuit par un temps pareil.
13 juin
Levé donc à 5 heures et à bord en compagnie du capitaine Taylor à Deptford. Je trouvai le désordre partout, seuls les soldats courtois et sir Arthur Basset un homme civil. Je tançai le capitaine Taylor qui, contrairement à ce que j'attendais, se révélait être un bon à rien, sot, menteur et malavisé. On parle pourtant de lui, dans la marine, comme d'un excellent officier, mais je m'aperçois que c'est un coquin et un menteur, incapable de jugement ni de diligence.
Après avoir constaté l'état du navire, sans maître d'équipage ni plus de quatre matelots, manquant de quantité de provisions, de voiles et de bien d'autres choses, je retournai voir Fudge, ce menteur, ce coquin, que je ne trouvai nullement prêt à monter à bord. Mais je tarabustai tant et si bien que je le fis tout préparer et laissai avec lui Taylor et Henry Russel pour le stimuler. Rentré par le fleuve à Whitehall où je rencontrai son Altesse Royale à une réunion de la commission de Tanger et je l'éclairai sur l'état des choses, J'espère que tout cela finira bien, mais j'avoue être tourmenté par la crainte que ce coquin ne fasse pas son travail, que la honte m'en revienne et que je ne perde cet argent que j'espérais à bon droit avoir gagné.
Reparti à pied avec Mr Coventry vers St James, et là, à sa requête, passé toute la matinée à lire de vieux ouvrages de marine de sir John Coke que lui a donnés le présent archevêque de Cantorbery, où l'on peut bien voir l'ordre qui était observé en ce temps-là, meilleur que celui d'aujourd'hui, et nous avons remarqué des choses fort intéressantes pendant notre lecture. Dîner bientôt, ensuite nous causons de la guerre contre les Hollandais, sur tous les points, qui ne sont que quelques bagatelles que nous puissions exiger d'eux, aussi fort que nous criions sans cause, semblent s'acheminer vers un compromis, car ils reconnaissent que ce n'est pas leur intérêt que de faire la guerre à l'Angleterre. Nous parlons aussi d'une histoire de la marine anglaise que l'on devrait bien écrire, et il me dit qu'il a eu l'intention de me proposer d'écrire l'histoire de dernière guerre contre la Hollande, ce que je suis heureux d'entendre, car c'es une chose que je souhaite beaucoup faire, qui s'accorde fort à mon génie, et qui, si je réussis, pourrait bien me faire valoir. Il dit donc qu'il m'obtiendra un ordre de procéder à des recherches dans toutes les archives, etc., dans ce but, et j'aurai le plus grand plaisir à le faire.
Descendu par le fleuve jusqu'à la Tour et, de là, envoyé quérir Mr Creed à ma maison où il a promis de se trouver, et nous descendons au navire où nous trouvons tout à peu près en bon ordre. J'espère que tout cela finira à mon goût.
Ayant une yole descendu à Greenwich où je vis que les travaux pour le roi vont bon train. Puis à la Cerisaie, et j'emportai quelques cerises chez moi. Après souper, au lit, ma femme venant coucher avec moi ce que, parce que je n'étais pas très bien et elle non plus, nous n'avons pas fait plus d'une fois ces deux ou trois dernières semaines.
14 juin 1664
Levé et au bureau, réunion toute la matinée, et à nouveau dispute au sujet des drapeaux, et je suis contrarié parce qu'il me semble que milord Berkeley n'est pas convaincu par ce que je lui ai dit. Néanmoins j'empêche pour le moment les fabricants de drapeaux d'abuser le roi. Je ne sais comment cela finira, mais je ferai de mon mieux pour continuer.
Rentré dîner et en voiture jusqu'à Kensington. Chemin faisant rattrapé Mr Laxton l'apothicaire, avec sa femme et ses filles, de bien belles jeunes personnes, dans une voiture. Nous allons tous les deux voir milady Sandwich qui couche chez le doyen Hodges depuis quinze jours.
Beaucoup de monde est venu aujourd'hui : milady Carteret, etc. sir William Wheler et milady et surtout Mr Becke, de Chelsea, avec sa femme et sa fille, la maîtresse de milord, qui n'a pas un trait du visage qui soit beau et, pourtant, est une belle dame à la taille élancée, au très beau port et fort avisée.
Je profitai de toutes les occasions pour causer avec les jeunes personnes en sa compagnie pour lui donner l'occasion de parler, ce qu'elle fit fort bien de temps en temps. C'est à ce que je vois une femme d'un tel air que je m'étonne moins de la faveur que lui montre milord et j'ose assurer qu'elle a assez d'esprit pour le prendre à ses rets. Nous fûmes deux ou trois heures en sa compagnie et allâmes dans le jardin de sir Heneage pour voir le jet d'eau et chanter avec les dames. C'est un endroit charmant et frais, avec au milieu un grand bassin, le meilleur endroit que je connaisse pour musiquer.
Après m'être fort diverti, avoir discouru devant les dames pour défendre la ville contre la province ou la Cour, après leur avoir donné l'occasion de s'inviter demain à dîner chez moi de mon pâté de venaison, pris congé de leur mère, et bonsoir, très content de ma journée et surtout d'avoir vu la maîtresse de milord.
Rentré souper. Un moment à mon bureau et, au lit.
theupstager.wordpress 15 juin
Lever. Comme convenu, avec le capitaine William, celui qui apporta la nouvelle du désastre de Tanger où milord Teviot fut tué, et Mr Tooker à Bear's Quay où nous vîmes plusieurs lots d'avoine, puis d'autres dans divers greniers. C'est chose singulière que d'entendre dire combien elle s'échauffe si on la met en tas encore verte sans la retourner souvent. Nous ne conclûmes aucun accord, mais fîmes baisser les prix de plusieurs lots. Repartis en leur promettant de leur envoyer à nouveau quelqu'un.
Sur ce, au bureau des subsistances, puis à la maison. Dans notre jardin j'obtins du capitaine Witham le récit complet du désastre de milord Treviot, car il était de garde à cheval près de la ville quand, à quelque distance, il vit paraître l'ennemi sur une colline, à un peu plus d'une demi-lieue, s'approcha et parvint à grand-peine à s'échapper. Mais ce qu'il advint de milord il ne le sait ni ne croit que nul le puisse dire hormis l'adversaire. Nos pertes s'élevèrent à environ 400 hommes. Mais il me dit que le plus surprenant est que milord Treviot n'ait pas plus tôt connu un sort si funeste, car il s'exposait tous les jours à des périls plus probables, car cette fois-ci il avait l'assurance de tous ses éclaireurs qu'il n'y avait point d'ennemis alentour. Alors qu'il avait coutume de sortir chaque jour avec deux ou trois hommes en reconnaissance, dans un péril plus grand. Il était pourtant homme à ne permettre à nul autre de faire un pas hors du rang, qui le mît en danger. Il conclut que cet homme, qui perdit tant d'honneur d'un seul coup, eut le destin le plus cruel qui fût jamais.
Son récit achevé, il partit et je rentrai chez moi afin de veiller sur les préparations du dîner. Et voilà qu'à midi arrive par hasard Mr Creed suivi tantôt des trois jeunes personnes, et nous nous donnâmes à cœur joie de notre pâté, fort bien cuit, et d'un bon plat de poulets rôtis, petits pois, homards, fraises. Après dîner on se mit aux cartes, et vers 5 heures on descendit par le fleuve vers Greenwich pour monter en haut de la colline et y jouer aux cartes par terre. Puis aller à la Cerisaie et revenir par le fleuve en chantant à merveille jusqu'au Pont, où l'on débarqua, puis on reprit le bateau pour Somerset House. A ce moment, la marée nous étant contraire, il était 10 heures passées et le trajet fut si pénible eu égard au caractère timoré de lady Paulina que, de ma vie, je n'ai vu malheureuse dans cet état. Revenus ici le carrosse les attendait, mais il était si tard que je ne savais comment les ramener chez elles. Après être restés une demi-heure dans la rue, je renvoyai ma femme à la maison en voiture avec le valet de Mr Creed, Creed et moi raccompagnant les jeunes personnes dans leur carrosse. Mais, mon Dieu, la frayeur de lady Paulina à chaque pas du retour ! Et, en vérité, à cette heure de la nuit, cette route n'était pas sûre du tout, si bien que j'avais moi-même peur, quoique je fisse bon visage.
Arrivés néanmoins à bon port chez elles, où tout le monde était couché. Frappé à la porte pour réveiller la maisonnée, milady et toute la famille étant au lit. Les avons fait rentrer et, les laissant aux bons soins de leurs servantes, leur avons souhaiter le bonsoir, puis voilà Creed et moi partis en ville,
16 juin 1664
à minuit sonné, dans plusieurs auberges, sans pouvoir y loger, tout le monde étant couché. A la dernière maison, enfin, nous découvrons des gens qui buvaient et s'amusaient, et nous entrons.
Après avoir bu, trouvé un méchant lit où je couchai en caleçon, bas et gilet jusqu'à 5 heures, puis lever et, fort satisfaits de notre escapade, allé à pied jusqu'à Knightsbridge et mangé un plat de crème, puis à St James où nous nous promenâmes un peu, puis à Whitehall où je pris une voiture et trouvai ma femme bien rentrée hier soir et maintenant au lit.
Au bureau toute la matinée, à midi à la Bourse puis à la maison puis au bureau où Mr Acworth vint me voir, quoiqu'il se sache et que je le sache franc coquin. Il vint pourtant pour me conter la coquinerie de certains autres, comme l'homme le plus honnête du monde. Je ferai, néanmoins, bon usage de ce qu'il me dit, car en cela il a grandement raison. Lui parti je fus à la Bourse de midi en compagnie de Mr Creed, après être allés par le fleuve voir un vaisseau que nous avons loué pour transporter des troupes à Tanger et visiter une corderie, où j'ai appris plusieurs choses utiles.
On dit à la Bourse que de Ruyter est mort en même temps que cinquante hommes de son navire, de la peste à Cadix. Que l'ambassadeur de Hollande s'efforce de nous adoucir par de belles paroles et des choses propres à favoriser la paix.
A la maison, après avoir causé, à la Bourse avec mon cousin Richard Pepys de la fourniture de toile à drapeaux de Norwich, dont je serais bien aise, si c'est à bon compte. A la maison, souper et, au lit
à suivre..............
17 JUIN 1664
Levé et...............
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