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Le Chat du Rabbin -
- Rentrez chez vous ! -
Au bord de la mer Zlabia, des visiteurs et le chat prudent près de l'eau donc sur l'épaule du rabbin ou du rabbin des rabbins, réplique à l'un d'eux : " Agitez vos vêtements vers la mer - Croire en Dieu c'est accepter de faire des trucs ridicules...... Dieu est un n marrant....... - Pour une fois mon chat a raison, c'est ridicule et Dieu le sait...... " Ainsi le chat sera le compagnon d'un voyage qu'entreprend la joli Zlabia qui accompagne quelques voyageurs, surtout une dame désireuse de visiter Israël, les lieux saints, pensant trouver ce que chacun cherche. Alger quittée, le séjour dans ce pays en construction, entre deux guerres, 1925, une nouvelle société, les kibboutz, le partage des taches, quitte à ramasser des cailloux sur des terres qui, plus tard, donneront fruits et herbages. De son côté la dame chrétienne découvre les églises et les soins apportés, bien partagés entre les différentes communautés. Ces visiteurs venus d'Alger ont quitté le pays après le décret Crémieux, ils sont donc devenus Français, ce qui donne à Sfar l'occasion de quelques bulles ironiques. La gente dame offrit son amitié et des biscuits à un aveugle qui dit être tombé amoureux " Ce fut un amour chaste..... " Ce qui fait bien rire le chat. Mais Zlabia est peut-être bien amoureuse d'un jeune homme distrait, sur le bateau. Elle le suit dans le pays. En définitive cet homme jeune, étrange, découvre que lui et son violon ne peuvent vivre loin de leur kibboutz. Israël quitté la bonne dame et son entourage poursuivent leur chemin vers l'Afrique. Mais là d'autres déceptions l'attendent, et la morale, s'il y en a une sera apportée par un chien que son maître veut tuer, en le pendant, pour n'avoir pas été une bonne aide durant la chasse. Sauvé une première fois, guidé par le chat toujours habile, futé et intelligent, entraîne son nouveau copain loin du maître cruel. Mais le chien, fidèle, préfère ce maître cruel, la mort. En Israël Zlabia passe beaucoup de temps à s'étonner : " Dans le réfectoire on n'entendait que le bruit des cuillers. Puis les débats ont commencé/ Comme chez nous à table. Chacun d'eux était sénateur à Rome. - Les douches en commun !
- C'est le meilleur moyen de se débarrasser de la pudeur bourgeoise et de la bigoterie religieuse. "
De retour à Alger, Zlabia épouse son amoureux délaissé. Ils s'installent à Nice où, des décennies plus tard, en 1970, la jolie Zlabia devenue une grosse dame, son époux, ses trois enfants et le chat, chargé d'ans mais alerte, séjournent pour la première fois en Israêl. Devant le Mur des Lamentations le petit fils interpelle : - Papi ! -" Le chat sur son épaule intervient : " - Laisse-le faire ses prières. "
Ce n° 10, l'un des meilleurs de la série, est précieux. Pas critique Joann Sfar constate : les conséquences pour chacun du traité de Balfour, du décret Crémieux. De l'adaptation ou non des nouveaux immigrés et de ceux qui naitront. Nombre de bulles piquent juste, ou pas, selon chacun. Vraiment bonne BD. Bonne lecture.
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