vendredi 26 février 2021

Végane Eve Marie Gingras t BD Canada )





 






amazon.fr 

                                                    Commrny et  cuiPourquoi                                      

                                                          Je suis devenue

                                                                Végane 

            Les caquets des poulettes, le regard vague des vaches les mamelles " pantelantes " de délicieux lait, les laitages qui suivront la traite, le cri silencieux du thon, de la morue, et tant et tant de douceurs délicates pour nos papilles semblent condamnées, à longue échéance, ou au mieux réfléchies par de doctes et flamboyants détracteurs préoccupés par les oies, gavées ( a bien raison ! chers volatiles laissons-les courir coléreuses et piquer nos mollets ) et par le dépouillage de leurs plumes, très douloureux écrit Eve Marie Ginglas qui accompagne son histoire de jolis crayonnés. Elle raconte comment après avoir lu, suivi une conférence sur le véganisme elle fut un jour, malaxant une préparation de viande pour peut-être les boulettes familiales, prise d'effroi en songeant à l'animal. Ce fut le début de sa nouvelle cuisine
" J'arrivais assez bien à oublier le bœuf dans un pâté, mais je n'ai jamais consenti à assister à un méchoui..... fait cuire un homard moi-même...... pour le manger il fallait que l'animal soit absent de lui-même... " Après réflexion l'auteur rapproche l'histoire homme-animal du spécisme, après lecture de la psychologue Mélanie Joy " Pourquoi aimer les chiens, manger les cochons et se vêtir de vaches ? " Poursuivant réflexions et recherches EM Ginglas cite un médecin cardiologue à Montréal " ..... Si les trois quarts des cardiaques étaient végétaliens on n'aurait plus de patients. " Mais Ginglas a une très bonne amie, sa chienne, dessinée à ses côtés, chaussons aux pieds et recouverte d'une pelisse, Canada l'hiver oblige. Le roman graphique est écrit sans hargne, sans effet flatteur sauf pour les bêtes. Moutons laineux, regards de vaches derrière une clôture et dessin détaillé d'un bœuf avec nom des divers morceaux prêts au découpage. Et le constat, écrit-elle, est qu'ils ne vivent que pour notre plaisir et ajoute " Ce qu'ils sont prime sur qui ils sont. " Rapprochement avec la femme-objet au passage. Canapés ou vêtements coupés dans du veau-velours, origine des peaux inconnue toxicité d'un bout de la chaîne à l'autre. Repris à l'envers les méfaits portés à la cause animale sont nombreux, mais quelles que soient les raisons qui poussent les tenants de la cause animale pour éviter à la vache de produire du lait, remplacer le beure, la crème ou le fromage par du tofu, de la fumée liquide, apparaît assez improbable, et l'auteur le reconnaît : " Heureusement il y a des gens qui ne sont pas indifférents qui essaient de se libérer de l'ombre du cynisme. Ceux pour qui la vie humaine ou non est digne de respect. Ceux qui ne veulent pas nuire, qui aident, qui agissent. Ils sont nombreux et ça me fait du bien. " Chacun prêchant pour sa communauté je pense à.... Jean de la Fontaine qui décrivit en son temps la peine de Perrette et de son pot au lait " Adieu veau, vache cochon... "  et Michel Serrault titra son livre " Le cri de la carotte quand on l'arrache " Eve Marire Ginglas, massothérapeute rappelle que les herbages n'ont pas de système nerveux. Compliqué, compliqué tout cela, bonne conscience sans poésie. Bonne lecture et bon appétit.





Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire