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... mais la vie continue
C'est l'âge des grandes vacances. Un groupe d'octogénaires repus, sans autre préoccupation que la santé de l'un, de l'autre, ils s'apprécient ces JOP, jeunes octogénaires parisiens, et se racontent avec gourmandise, volupté peut-être, leurs divers maux et surtout leur addiction à toute forme de pharmacopée. Mais l'auteur se présente sous le nom de Guillaume Jurus, éditeur. Il y a Octo, notaire et Coco Bel Œil, le plus jeune d'entre eux mais rattrapé par une ronde septuagénaire qui l'entraîne vers un mariage périlleux pour un vieux cœur amoureux, un vieux ( encore vieux, c'est le sujet ) couple, seconde noces pour tous deux mais qui se disputent tant qu'ils gênent leurs amis lors de leurs agapes mensuelles et Nona 95 ans, bon pied, bon œil surtout, à l'affût de l'actualité et Mona la compagne de Guillaume mais chacun chez soi précise l'auteur, car les aises d'une semi solitude sont précieuses, Aucun enfant, les adultes jouent à enrober le mot du jour lors de leurs dîners. C'est un jolis livre qui, de fait, décrit la vie courante de JOP qui ulcéreux, fragiles, prostatiques discutent, menuiserie avec l'un, l'artisan des bibliothèques de Catherine Deneuve, d'appartements avec l'agent immobilier si habile vendeur mais, le cœur, le cœur oublié, redouté, se manifeste douloureusement. Une liste précise de ce qui atteint et attend la majorité d'entre nous, de la chute aux vertiges, du sol buté du bout d'une chaussure d'où des rues parcourues le pied prudent et l'oeil aux aguets, et les escaliers traîtres et d'autres petites misères arrivent sournoisement, . Néanmoins ce temps de virus troublant, cruel, a permis à Bernard Pivot, journaliste, de nous donner à lire la chronique de Jeunes Octogénaires Parisiens, en ces mois sombres où la lecture est bienvenue de ce court livre, parisien, sympathique.
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