Répandu sur le plancher
J'ai répandu sur le planche
Un peu d'alcool, et en silence
J'ai allumé sur le plancher
Ce peu d'alcool, et en silence
L'alcool aisément a brûlé
Aisément et calme a brûlé...
Tel au mur le bruit d'un grillon
En moi frappe et frappe un démon :
" En glaçon te changeront
Bientôt tes tremblantes mains. "
Si je réchauffe ma main droite
Gèle aussitôt ma main gauche,
Si je réchauffe ma main gauche
Gèle aussitôt ma main droite.
Et le démon, tel un grillon,
Frappe en silence, monotone,
" Comme tu es froid et vieux
Qui pourrait te réchauffer ?
Et bientôt s'éteint le feu -
Qui pourrait te réchauffer ?
Tant qu'il en est temps encore
Étends vers le feu ton corps. "
Je m'étends, s'il en est temps,
Vers le feu, sur le plancher.
Je me chauffe et me réchauffe.
Si je chauffe mon côté gauche
Se glace mon côté droit.
Si je chauffe mon côté droit
Se glace mon côté gauche
Et le démon, tel un grillon,
frappe sans fin le silence.
Zisho Landau
( né en Pologne en 1889 mort à NewYork en 1937.
poème extrait de l'Anthologie de la poésie
yiddish - Le miroir d'un peuple )
J'ai répandu sur le planche
Un peu d'alcool, et en silence
J'ai allumé sur le plancher
Ce peu d'alcool, et en silence
L'alcool aisément a brûlé
Aisément et calme a brûlé...
Tel au mur le bruit d'un grillon
En moi frappe et frappe un démon :
" En glaçon te changeront
Bientôt tes tremblantes mains. "
Si je réchauffe ma main droite
Gèle aussitôt ma main gauche,
Si je réchauffe ma main gauche
Gèle aussitôt ma main droite.
Et le démon, tel un grillon,
Frappe en silence, monotone,
" Comme tu es froid et vieux
Qui pourrait te réchauffer ?
Et bientôt s'éteint le feu -
Qui pourrait te réchauffer ?
Tant qu'il en est temps encore
Étends vers le feu ton corps. "
Je m'étends, s'il en est temps,
Vers le feu, sur le plancher.
Je me chauffe et me réchauffe.
Si je chauffe mon côté gauche
Se glace mon côté droit.
Si je chauffe mon côté droit
Se glace mon côté gauche
Et le démon, tel un grillon,
frappe sans fin le silence.
Zisho Landau
( né en Pologne en 1889 mort à NewYork en 1937.
poème extrait de l'Anthologie de la poésie
yiddish - Le miroir d'un peuple )
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