Anatomie d'un scandale
Holly a obtenu le privilège d'étudier à Oxford. Venue de la région de Liverpool, elle est un peu empruntée, ronde et à peine jolie selon sa description puisque les chapitres passent de l'un à l'autre des principaux héros, et de ce passé 1993 à nos jours. Aujourd'hui Holly devenue Kate est avocate, ambitieuse et perfectionniste jusque dans le port de sa perruque et la robe de son rôle. Elle est célibataire, divorcée, mélancolique ou angoissée, selon son humeur du jour et aujourd'hui elle a perdu un procès mais reçoit avec joie un nouveau dossier. James Whitehouse est accusé de viol par une jeune femme, belle, Olivia. Il est sous-secrétaire d'état dans l'équipe de Tom premier ministre, et député, elle était sa principale aide. Il est marié à Sophie et père de deux enfants. Tous deux étaient élèves à Oxford. Et de chapitre en chapitre vont être dressés les portraits, les sentiments, ils seront disséqués, encore et encore. L'accusé, bel homme, champion d'aviron, contient difficilement une sexualité débordante, Sophie subira lors du procès le récit détaillé du viol, échange peut-être moins subi qu'accepté, de l'élastique de la petite culotte à la morsure. Détaillé au prétoire mais aussi dans la presse, à la BBC. Moeurs et coutumes des élèves des grands collèges anglais. James et Sophie n'ont pas reconnu Holly-Kate sous sa perruque et ses lunettes et sa silhouette amincie, Kate froide et déterminée dans ses accusations, sachant que les procès pour viol sont très difficiles à gagner. La position de Kate est délicate, et son amie Alistaire à Oxford la même année, a découvert le point litigieux qui pourrait nuire à la résolution du procès. Un épisode reste obscur jusque le dernier quart du livre, le rôle du club des Libertins au collège, il donne droit aux excès en tous genres. Holly-Kate se réfugiait, élève, à la bibliothèque :
" Il y avait dix bibliothèques......... Holly s'émerveilla pour la énième fois, de la beauté exquise de cet endroit et de ses mystères : toutes ces vies......... le réfectoire et les clubs nautiques, les bars et les boîtes de nuit, les musées, les jardins.........
Si l'université était un lieu de découverte, alors ici des milliers d'existence se réinventeraient ou trouveraient leur sens : histoires écrites puis réécrites, sexualités expérimentées puis rejetées, allégeances éprouvées, amendées puis abandonnées, le tout au fil d'un trimestre de huit semaines......"
Sarah Vaughan était journaliste politique au Guardian. Le doute s'installe chez le lecteur, l'auteur semble pourtant avoir pris ses distances avec l'un des personnages et parti pour un autre.
Une dissection, répétitif trop appuyé parfois, mais bonne lecture.
Holly a obtenu le privilège d'étudier à Oxford. Venue de la région de Liverpool, elle est un peu empruntée, ronde et à peine jolie selon sa description puisque les chapitres passent de l'un à l'autre des principaux héros, et de ce passé 1993 à nos jours. Aujourd'hui Holly devenue Kate est avocate, ambitieuse et perfectionniste jusque dans le port de sa perruque et la robe de son rôle. Elle est célibataire, divorcée, mélancolique ou angoissée, selon son humeur du jour et aujourd'hui elle a perdu un procès mais reçoit avec joie un nouveau dossier. James Whitehouse est accusé de viol par une jeune femme, belle, Olivia. Il est sous-secrétaire d'état dans l'équipe de Tom premier ministre, et député, elle était sa principale aide. Il est marié à Sophie et père de deux enfants. Tous deux étaient élèves à Oxford. Et de chapitre en chapitre vont être dressés les portraits, les sentiments, ils seront disséqués, encore et encore. L'accusé, bel homme, champion d'aviron, contient difficilement une sexualité débordante, Sophie subira lors du procès le récit détaillé du viol, échange peut-être moins subi qu'accepté, de l'élastique de la petite culotte à la morsure. Détaillé au prétoire mais aussi dans la presse, à la BBC. Moeurs et coutumes des élèves des grands collèges anglais. James et Sophie n'ont pas reconnu Holly-Kate sous sa perruque et ses lunettes et sa silhouette amincie, Kate froide et déterminée dans ses accusations, sachant que les procès pour viol sont très difficiles à gagner. La position de Kate est délicate, et son amie Alistaire à Oxford la même année, a découvert le point litigieux qui pourrait nuire à la résolution du procès. Un épisode reste obscur jusque le dernier quart du livre, le rôle du club des Libertins au collège, il donne droit aux excès en tous genres. Holly-Kate se réfugiait, élève, à la bibliothèque :
" Il y avait dix bibliothèques......... Holly s'émerveilla pour la énième fois, de la beauté exquise de cet endroit et de ses mystères : toutes ces vies......... le réfectoire et les clubs nautiques, les bars et les boîtes de nuit, les musées, les jardins.........
Si l'université était un lieu de découverte, alors ici des milliers d'existence se réinventeraient ou trouveraient leur sens : histoires écrites puis réécrites, sexualités expérimentées puis rejetées, allégeances éprouvées, amendées puis abandonnées, le tout au fil d'un trimestre de huit semaines......"
Sarah Vaughan était journaliste politique au Guardian. Le doute s'installe chez le lecteur, l'auteur semble pourtant avoir pris ses distances avec l'un des personnages et parti pour un autre.
Une dissection, répétitif trop appuyé parfois, mais bonne lecture.
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